Les indigènes de la République
Mai 2005

Les 8 mai, 
Fêtes de la liberté, de l'égalité et de la Fraternité ? 

 

 

Michel Lévy 24 mai 2005

 
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Une offensive concertée contre la république française est lancée par certains milieux islamistes qui cherchent à embrigader les antillais, pour décrédibiliser l' action et les valeurs sur lesquelles notre société repose. La république défend ses actions outre mer. Le débat aujourd'hui reste heureusement limité à certains cercles, mais la propagande fait rage, et l' histoire est appelée à la barre.

* Voir la pétition contre, et la loi pour l'oeuvre coloniale
* Voir l'analyse des signatures des pétitionnaires (nom, profession, sympathies)

 

 

La république, son passé et son action sont insultés et caricaturés par une pétition issues et soutenu par les milieux islamistes, vous pouvez la lire intégralement en cliquant ici, ou sur les logos de la marge de gauche.
L'analyse des signature de la pétition vous permettra de voir qui approuve ce type de message : en résumé 2/3 de nord africains, et 1/3 de militants d' extrême gauche (LCR, Parti Communiste et Verts).

La Stratégie :

Le but des militants de la pétition «Les indigènes de la République» est de casser le lien de sympathie que peuvent avoir les populations issues de l' immigration envers les valeurs que la République prétend défendre.

Les indigènes de la République affirment...

«La France a été un État colonial..

Pendant plus de quatre siècles, elle a participé activement à la traite négrière et à la déportation des populations de l’Afrique sub-saharienne. Au prix de terribles massacres, les forces coloniales ont imposé leur joug sur des dizaines de peuples dont elles ont spolié les richesses, détruit les cultures, ruiné les traditions, nié l’histoire, effacé la mémoire. Les tirailleurs d’Afrique, chair à canon pendant les deux guerres mondiales, restent victimes d’une scandaleuse inégalité de traitement. »

La loi du 23 février 2005 affirme ....

« La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française... »
«La Nation associe les rapatriés d'Afrique du Nord, les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d'exactions commis durant la guerre d'Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d'Evian, ainsi que les victimes civiles des combats de Tunisie et du Maroc, à l'hommage rendu le 5 décembre aux combattants morts pour la France en Afrique du Nord. »

Pourtant, nous avons assez d'historiens pour savoir ce qui s'est passé pendant les guerres coloniales.

è Oui, la conquête de l'Algérie ne s'est pas faite dans la dentelle, les français ont protégé les tribus qui reconnaissaient leur autorités, et ont affamé les autres, afin de les contraindre, soit à mourir, soit à reconnaître la suzeraineté française. Il y a eu beaucoup de victimes.
è Oui, cette méthode de guerre était courante depuis des siècles, les envahisseurs turcs ou arabes n'ont pas agit autrement, et les rebelles à la France massacraient autant qu'il le pouvaient les tribus loyalistes.
è Oui, beaucoup de militaires français se sont rendu coupable de crimes de guerre et auraient du être jugés et condamnés, oui, beaucoup d'indépendantistes ont commis des atrocités et n'ont jamais été inquiétés.

La France a-t-elle enrichi et affranchi ses ex colonies ou les a-t-elle spolié et asservi ?

è A priori, tous les deux ! la France a apporté une révolution technologique, et idéologique à des sociétés qui étaient figées comme les sociétés islamiques d'Afrique du Nord, ou très primitives comme en Afrique Noire. Avec ou sans colonisation, les structures anciennes auraient craquées, et les traditions auraient disparues.
Faut-il regretter l'action de la France contre l'excision et contre l'esclavage ?
Par contre, il est évident que les puissances impérialistes cherchaient à s'enrichir vite et beaucoup, et que l'intérêt des indigènes n'était pas leur principale priorité.

è Les oppositions les plus violentes à la présence française, lors de la conquête sont venues des religieux qui y voyaient la fin de leurs privilèges, et de leur propre domination.
- En mai 58, on a assisté à Alger à la cérémonie du "dévoilement", des femmes ont enlevé leur voile, pour montrer leur
libération grâce à la République. Les nationalistes se sont appuyés sur l'Islam pour contrer la France, les prémices du GIA et de ses atrocités étaient déjà là.
-Longtemps avant les rabbins s'étaient 
parfois opposé à la nationalité française, car elle était accordée en échange d'une soumission à la loi civile.  La nationalité française s'accompagnait d'un abandon de leur fonction officielle de juge et d'officier d'état civil.
-
Il y a  toujours eu conflit de pouvoir entre les églises et l'État, les religieux musulmans, et jadis juifs ou chrétiens se sont opposés en leur temps à la République.

Les «indigènes de la république» inversent les proposition et explique que la loi islamique, c'est la liberté, et que la démocratie, c'est la dictature.

è La loi interdisant les signes religieux ostentatoires à l'école, qui a pour but d'assurer une égalité garçon-fille, et d'éviter des dérives (refus de faire du sport, d'assister à des cours de science naturelle etc... ) est présenté ainsi : «Discriminatoire, sexiste, raciste, la loi anti-foulard est une loi d’exception aux relents coloniaux. » Et si je veux être esclave, de quel droit m'en empêchez vous ?

"La République de l’Égalité est un mythe. L’État et la société doivent opérer un retour critique radical sur leur passé-présent colonial."

è Cette idée phare de la pétition des «indigènes» est appuyé par une certaine gauche qui a signé la pétition (LCR, PC, Verts), dans le rapport 2004 de la commision des droits de l'homme, ka CGT, FO, le MRAP et la LICRA s'obstinent à traduire les conflits communautaires, ethniques et religieux en lutte des classes. Les fanatiques ont de beaux jours devant eux aussi longtemps qu'ils seront considérés comme des opprimés affirme Alain Gérard Slama dans le Figaro Magazine (25/3/2005).

 Voir aussi : Indigènes de la République, réponses à quelques objections...  
Par Alix Héricord, Sadri Khiari, Laurent Lévy  sur Oumma.com 

 

 

Parallèlement à la pétition des indigènes de la république, les mêmes milieux ont cherché à faire du 8 mai 2005 non pas l'anniversaire de la capitulation du grand Reisch, mais celui des émeutes de Sétif prélude à la guerre d'Algérie.

Que s'était-il passé le 8 mai 45 à Sétif ?


Je me suis longtemps posé la question, très tôt j'en ai entendu parler, mon oncle Robert Blum a combattu dans la résistance, puis il a rejoint les troupes de la libération et a participé au siège de La Rochelle où les troupes allemandes s'étaient barricadées jusqu'au 8 mai 1945. Dès la capitulation allemande, il a du partir en Algérie où il a été témoins de la répression, il est rentré et a dit à la famille que l'Algérie sera probablement bientôt indépendante.
En 1963, j'ai eu une conversation avec un coreligionnaire de Sétif, qui m'avait dit avoir eu peur des émeutiers, il s'était caché car les arabes cherchaient à tuer tous les juifs et européens qu'ils rencontraient, un arabe l'a découvert, il le connaissait, alors il a fait comme s'il ne l'avait pas vu, en lui disant, moi, je te connais, mais si quelqu'un d'autre te trouve, je ne garanti rien.

Vous trouverez en cliquant sur la grande image plus haut le résumé des événements qui me semble sinon objectif, au moins crédible. En résumé, des indépendantistes algériens ont voulu profiter du 8 mai pour se rappeler à la mémoire du Général de Gaulle, et demander qu'en reconnaissance du sang versé pour la France, on leur donne l'indépendance. La police était nerveuse, contrairement aux directives des organisateurs un scout musulman a jugé utile de brandir un drapeau Algérien, la police tire et tue le jeune scout. Aussitôt la manifestation se transforme en émeute et s'étend dans les campagnes. Les émeutiers assassinent plus de cent civils européens ou juifs. La répression est terrible, des milliers de gens sont massacrés par les forces de l'ordre. La révolte est matée, l'ordre règne en Algérie provisoirement.

Qu'y a-t-il à commémorer dans ces événements ?

Ce n'est pas la première fois, ni la dernière que les gendarmes se conduisent comme des irresponsables

è
Nous avons vu à Paris plus tard des manifestants massacrés par les forces de l'ordre, (Métro Charonne en 1962). Toutefois, les manifestants ne se sont pas alors répandu dans les rues pour assassiner les commerçants et mettre le feu aux édifices publics.

è En 1945, les autorités françaises, comme les indépendantistes avaient le choix, soit en découdre, et s'assassiner les uns les autres, comme des bandits, soit de chercher le dialogue pour résoudre les problèmes qui se posaient. Ils ont hélas tous deux fait le mauvais choix. L'Algérie ne s'est toujours pas remis de ce drame, les populations musulmanes sont aujourd'hui en Algérie plus pauvre et moins libre qu'au jour de l'indépendance.

è «Les indigènes de la république» sont les héritiers de ceux qui ont préférer la guerre. Ils ont l'audace d'affirmer : « Dien Bien Phu n’est pas une défaite mais une victoire de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ! » or, La bataille de Dien Bien Phu, côté Français, aura fait 3.000 morts, 4.000 blessés, et 10.000 prisonniers dont un tiers seulement reviendra des camps. En effet laisser mourir de faim les prisonniers, ou traquer des civils apeurés pour les assassiner, est-ce cela la fraternité préconisée par les islamo-gauchistes ?

Que s'est-il passé le 8 mai 2005 à Paris ?

La manifestation des Indigènes de la République a été un échec, entre 700 et 7000 participants selon les sources. U n certain nombre d'homme politique de gauche ont voulu participer, mais devant la violence des slogans, ils se sont rapidement é                   clipsé. Précédemment, déjà la CGT avait fini par refuser une salle aux promoteurs de la pétition.