Infolive et le patriarche

dimanche 08-Mar-2009

Infolive affirme qu le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Monseigneur Théodosios Attala Hanna tient des propos violemment antisémites, et nous montre à l'appui un film. On voit alors le patriarche s'exprimer sur les caricatures de Mahomet publiées l'an passé, l'archevèque en attribue la responsabilité aux chrétiens sionistes qu'il dénonce, ils veulent semer la zizanie entre musulmans et chrétiens affirme t-il.

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L'article d'Infolive :   

(copie intégrale)

Religions - Le porte-parole de l'Eglise orthodoxe de Jérusalem tient de violents propos antisémitesLe porte-parole de l'Eglise orthodoxe de Jérusalem tient de violents propos antisémites

Religions : Le porte-parole de l'Eglise orthodoxe de Jérusalem s’en prend violemment au sionisme au cours d’une conférence. Usant d'une rhétorique anti israélienne, cet homme de foi allie antisémitisme religieux à un anti sionisme de premier ordre. Un reportage exclusif qui se passe de commentaires. 06/09/07

Le film    

    Si vous êtes curieux, vous pourrez alors voir le petit film en question en cliquant sur le lien. L'interview est en arabe, et sous titrée en français. Je vous en retransmet le contenu, le débat portait sur les caricatures de Mahomet :

Question

Nous avons entendu parler de plusieurs éléments qui ont terni le nom du prophète mais il y en a un en particulier qui a transformé l’islam en cible pour ces insultes. Cet élément est en Europe et dans tout l’occident, il s’agit du mouvement des chrétiens sionistes.

Réponse

Je voudrais d’abord remercier l’association Passia et tous les intervenants. J’espère qu’on pourra refaire ces réunions plus souvent.
Je voudrais maintenant réagir aux propos que l’on a entendu au sujet des chrétiens sionistes. Dans nos églises, quand je dis église, je veux l’église orthodoxe , dont je suis le représentant et le porte parole les églises catholiques, orthodoxes, toutes les différentes églises arabes ne reconnaissent absolument pas ces groupes sionistes. Ces sont des groupes sionistes qui sont proches de la politique des sionistes.
Ils s’approprient le christianisme mais leur cible n’est pas l’islam mais la religion chrétienne

Ce groupe promeut l’idée que les évangiles et nos croyances approuvent l’occupation et l’injustice sur notre terre sacrée.
Nous les églises et les chrétiens condamnons fermement les idées de ce genre que ce groupe a adopté. Nous pensons que le journal qui a publié ces caricatures est lié à ce groupe et que leur but est de semer la zizanie entre chrétiens et musulmans et de séparer les croyants des deux groupes

 

 

Infolive est une web-télévision qui émet directement de Jérusalem

 


Passia "Palestinian Academic Society for the Studies of Internationals Affairs"

 


 

 

Infolive n'est pas vraiment honnête.

J'ai été très surpris de cet article, le titre d'Infolive est inexact. Sachant que le lecteur moyen lira les titres mais n'ira pas cliquer sur les films, le lecteur sera sur que le patriarche a lancé une grande tirade antisémite, comme beaucoup trop d'arabes savent le faire. Or le texte ne parle absolument pas des juifs, mais de chrétiens qui appuient la politique d'Israël. Il y a donc mensonge caractérisé. Les titres "Les Arabes de Jérusalem croient en une guerre entre Israël et la Syrie" et on ne voit pas d'où le journaliste tire ses conclusions, ou encore le titre : «La rubrique de Firas Hamed - Rentrée scolaire sur fond de haine chez les Palestiniens» le titre ne précise pas qu'il s'agit de Gaza et du Hamas.

Cette technique pour intoxiquer ses lecteurs est très fréquente dans le grand journal de référence «Le Monde». Dès 1967, j'étais alors étudiant, et j'ai réagit quand le quotidien avait titre : « L'UNWRA se plaint que les soldats israéliens détruisent systématiquement les abris des réfugiés palestiniens", puis dans le corps de texte on lisait la suite : L'UNWRA se plaint que les soldats israéliens détruisent systématiquement les abris des réfugiés palestiniens où des armes ont été trouvé. »

Infolive publie ce film le six septembre 2007, mais n'indique pas quand la conférence a eu lieu. J'aurais été rassuré de connaître le lieu, la date, et le contexte de cette conférence. On voit ainsi que le choc des images nuit à la rigueur journalistique, on ne peut pas indiquer tout ça dans un petit film, la manipulation est donc encore plus facile.

 

  Le patriarche non plus,

  Sur le fond,  les chrétiens sionistes existent bien, on en trouve deux types, les uns ont de la sympathie pour les aspirations nationales du peuple juif, et pensent que les juifs ont suffisamment souffert au cours des siècles pour mériter une patrie, et qu'après tout le Terre d'Israël est le berceau de leurs origines. Tous d'ailleurs n'approuvent pas nécessairement les choix politiques des divers gouvernements israéliens mais c'est une autre histoire.

Il en existe d'autres, en particulier chez les évangéliques, qui pensent que le retour des juifs sur la terre d'Israël est un signe avant coureur du retour du Christ sur terre, un jour viendra où les juifs seront à nouveau souverain sur toute leur terre, celle qui leur a été promise par le Créateur, et que ce jour, ils reconnaîtront le Christ qui pourra alors revenir dans toute sa majesté. Pour hâter ce jour, ils favorisent le rassemblement des juifs en terre sainte et poussent à l'irrédentisme, ils sont donc opposés à tout compromis territorial avec les nationalistes palestiniens.

On peut tout à fait comprendre que le patriarche orthodoxe, soit un nationaliste palestinien et qu'il n'aime pas les «chrétiens sionistes» surtout ceux qui ont les idées des évangéliques. On comprend qu'il conteste leur position sur le conflit du Proche Orient, et qu'il réfute leur analyse théologique.

Mais, il n'existe pas de relation directe entre l'initiative d'un journal danois qui voulait tester l'éventuelle largeur d'esprit du monde islamique, et le positionnement d'un groupe religieux et mystique habitant surtout les États Unis. Affirmer qu'Israël ou ses serait responsable des réactions face à l'intolérance islamique, c'est chercher un coupable désigné bon marché et facile à trouver, et c'est surtout faire semblant de ne pas voir le problème là où il est. Cette réponse sent bon la langue de bois. Elle est obligatoire, car le patriarche est sur la défensive.

 








 

 

 

 

Fait-il le bon choix ?

Le prélat doit prouver à ses interlocuteurs qu'il est de leur côté, cette défense véhémente est indispensable, car les chrétiens sont à priori soupçonnés d'être du côté des occidentaux, contre l'intégrisme islamique. Or être pro-israélien serait pour eux un reniement, ils sont arabes et fiers de l'être, et leur changement de camp se traduirait par des menaces concrètes sur leurs biens et personnes sans leur assurer une véritable protection israélienne.

Depuis l'intifada la situation des églises d'Orient s'est sensiblement détériorée. La révolte palestinienne déclanchée juste au moment ou des discussions sérieuses risquaient d'aboutir à la paix a détruit l'économie du pays. Les attentats ont accéléré la construction du mur qui a ruiné le commerce et le tourisme à Bethléhem. Le mur comme prévu à empêché le travail clandestin qui était une source de revenu, officieuse mais très importante. Les attentats contre les zones franches, où contre les israéliens qui tentaient de maintenir une coopération économique, en faisant leur courses chez les palestiniens, ou en employant des palestiniens ont achevé les derniers espoirs de développement.

Le triomphe du Hamas, la guerre civile inter-palestinienne ont contribué à la montée de la misère, accélérant le départ des chrétiens, et les églises se sont vidées. Ceux qui avaient les moyens de s'exiler l'on fait, les autres, privés de leur élite, vivent dans la crainte. On a vu des conversions forcées et des églises brûlées à Gaza.

Dans de telles conditions, coincés entre leur appartenance au monde arabe, leur hostilité traditionnelle aux sionistes et aux juifs, craignant un retour de Jérusalem à la Palestine et d'être ainsi livrés aux islamistes, les chrétiens sont mal, très mal. A Nazareth nombreux sont ceux qui quittent la vieille ville arabe pour habiter à Nazareth Illit le quartier juif de la ville.

Ceci explique probablement le discours sur-réaliste du prêlat, probablemet antisémite sincère, qui voulait à tout prix éviter d'apparaître comme un traitre à la cause arabe.

J'ai l'intime conviction que ce n'est pas le bon choix. Le mensonge conduit à la guerre, à moins qu'il n'en soit la première forme. Si les israéliens et les palestiniens mentaient moins, ils pourraient peut-être avoir confiance les uns aux autres et une solution pourrait être trouvée. L'archevèque et infolive sont de bien mauvais exemples.

 

 

Dbriefing.org
Heurs et malheurs des chrétiens palestiniens, par M. Bishara député arabe israélien.


Chrétien-info la situation à Gaza en 2007

 


L' amnésie des chrétiens d'Orient.


Dernière minute:

Je viens de recevoir l'article suivant de Primo Europe qui apporte des informations supplémentaires à cette petite réflexions.

 

Un espoir pour demain ?

En ce moment des discussions officieuse ont lieu entre l'OLP et Israël, pour arriver à un compromis permettant de vivre en paix. Il est question de laisser les zones arabes à l'administsration palestinienne, les zones juives à l' Israélienne, de laisser un couloir de libre circulation reliant Gaza à la Cisjordanie. Jérusalem serait progressivement rétrocédée aux arabes pour les quarties où ils sont majoritaires, ce qui suppose de démanteler le mur. La vieille ville ne serait pas divisée, mais dirigée par un trium-vira juif, musulmans et chrétiens. Les problème des réfugiés aurait été étudié mais sans arriver à un compromis acceptable par les deux parties. Pour l'instant on discute, mais le brouillon de l'accord serait loin d'être rédigé.

        Michel lévy

 

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Cet article n'étant pas encore en ligne, je ne peux pas faire de lien, aussi je vous le transmets, car il est excellent et apporte un éclairage enrichissant sur le sujet.

Hattalah Hanna, archevêque privé d’intelligence

En Cisjordanie, on tue le temps comme on peut. Des rencontres politico-religieuses ont lieu pour discutailler, comme on aime tant à le faire lorsque l’action n’est pas à l’ordre du jour et qu’on se souvient que le sexe des anges reste imprécis...

Lors d’une de ces rencontres, fort opportunément filmée, l’assistance exigea du prêtre orthodoxe qu’il se justifie à propos des mouvements chrétiens qui préfèrent soutenir le sionisme au lieu de prendre la défense de l’Islam, pourchassé et persécuté en Europe (voir sur infolive.tv).

Dans la réponse, on s’attendait au pire. On n’a pas été déçu.

Massif, l’œil noir, Monseigneur Hattala Hannah se lève. Son aspect donne à penser que, s’il partage la misère du peuple palestinien, cette noble aspiration s’arrête aux portes de sa cuisine.

Grand mammamouchi …heu...archimandrite de l’Eglise Orthodoxe, haut responsable du clergé, de ceux qui se font humblement appeler sa Sainteté, ou Sa magnificence, voire les deux à la fois, Hattala Hannah refuse pour autant de suivre la voie de celui dont il prétend obéir aux préceptes.

Le Christ, qui fut un Juif révolutionnaire avant de devenir le fondateur du Christianisme, n’a jamais affirmé qu’il fallait prier sous les toits dorés à l’or fin d’un quelconque bâtiment, maniant pour la messe des ustensiles dont la valeur excède à peine, pour chacun, le produit intérieur brut du Bénin.

Le Christ n’a jamais proposé de semer la haine entre ses partisans ni de se disputer son tombeau à coup de poignard à la nuit tombée*.

Il n’a jamais exigé de ceux qui le suivent de créer une institution humaine, trop humaine.

Mais le bon prêtre orthodoxe n’en a cure. Il parcourt le monde, surtout le monde arabe, pour répandre la haine d’Israël et plaide pour un Etat palestinien en lieu et place d’Israël avec un partage de Jérusalem entre orthodoxes et musulmans. Rien que ça !

Sa biographie est éloquente. Né en 1965 dans un village de Galilée, Al Ramah, il est monté rapidement dans la hiérarchie orthodoxe. Ses prises de positions antisionistes ne sont peut-être pas pour rien dans cette ascension. Tour à tour superviseur de la radio palestinienne « Voix de la Palestine », puis représentant de son Eglise au Conseil Œcuménique des Eglises basé à Genève, il a participé aux travaux de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, celle qui s’est notamment illustrée par sa présidence libyenne.

Il n’a de cesse d’y dénoncer les graves atteintes faites au peuple palestinien par Israël, mais reste discret sur les souffrances des chrétiens sous l’Autorité Palestinienne. Il n’a pipé mot lorsque Arafat a délogé des moines orthodoxes de leur monastère pour le transformer en une somptueuse résidence secondaire avec jardins et piscines (au pluriel) dont il venait profiter en compagnie de jeunes garçons.

Monseigneur participe aux sommets arabes, notamment au Qatar, prenant la parole devant les rois, princes et « présidents démocratiquement élus » du monde arabe. Il est l’invité incontournable des sommets de la Ligue Arabe. En tant que membre de l’Unité Nationale Arabe, il représente la Palestine.

Il a reçu d’innombrables distinctions et récompenses dans les pays arabes et islamiques pour ses efforts infatigables en faveur de la Palestine. Il est membre fondateur du Secrétariat Général de Jérusalem dont le siège est situé…à Beyrouth.

Il a aussi assuré, mais il ne s’en vante pas, le secrétariat des Conseils de la Fondation Fayçal Al-Husseini. Al Husseini, une grande famille palestinienne… mais seulement depuis le début des années 1900. Le patriarche de cette famille venait de la Mecque. Il convient d’être prudent lorsque certains Palestiniens prétendent habiter cette terre depuis plus longtemps que les Juifs.

La famille Al Husseini compte dans ses rangs un intéressant personnage, le mufti Amin Al Husseini, grand ami d’Himmler et admirateur du III° Reich**. Le mufti, un jour en visite à Auschwitz alors en pleine activité, relate dans ses mémoires : « Notre condition sine qua non à une coopération avec l’Allemagne était d’obtenir une liberté d’action totale pour éliminer tout Juif de Palestine et du monde arabe. Je demandai à Hitler un engagement explicite nous permettant de résoudre le problème juif suivant nos aspirations nationales et raciales, et conformément aux méthodes scientifiques modernes des Allemands. Sa réponse fut : ils sont à vous ! ».

Mais le prêtre orthodoxe n’a pas souvenir de ces fâcheuses accointances.

Lors d’un festival palestinien aux Pays-Bas, Hanna, invité d’honneur, a tenu des propos tout à fait significatifs et il importe ici d’en rapporter quelques extraits :

Je vous parle aujourd'hui, non en tant que représentant d'une confession religieuse particulière dans la ville d'al-Quds, car nous, dans al-Quds, que nous soyons musulmans ou chrétiens, nous appartenons à une seule confession qui s'appelle le peuple arabe palestinien. Jésus n'est-il pas le fils de la Palestine ? L'Evangile n'est-il pas un livre palestinien ?

Il est vrai que géographiquement, Hattala a raison. A un détail près, ce qu’il nomme Palestine était d'abord la patrie du peuple juif. N’importe quel théologien un peu au fait de l’histoire Sainte peut le confirmer.

Lorsqu’il unit en une seule phrase musulmans et chrétiens, il est dans la droite ligne des comités islamo-chrétiens des années 1910 qui s’opposèrent avec violence à la création d’un foyer juif en Palestine.

Dur, dur de renier son histoire et de renoncer à ses traits les plus scabreux !

Ne craignant aucunement les déclarations prophétiques, l’l’archimandrite, gonflé de sa superbe, déclare, emphatique : « le gouvernement du Hamas n'est pas descendu du ciel, mais c'est le peuple palestinien qui l'a élu. Nous respectons la volonté du peuple palestinien ».

Les chrétiens de Gaza qui contemplent les ruines fumantes de leurs églises et de leurs centres sociaux ne partagent pas forcément l’avis de ce bon père. Les chrétiennes de Gaza qui vivent voilées, soumises à la Charia et mariées de force, donc violées, ont probablement une opinion différente. Mais le prêtre n’en souffle mot.

Comme le rapportait ici même Jean-Daniel Chevalier dans son indispensable série « le sionisme et les églises » (lire sur Primo, en rubrique "Histoire").

D’une manière générale, les Eglises orientales, qu’elles soient orthodoxes slaves, grecques, arabes ou autres, en sont restées à la théologie des grands conciles œcuméniques. Le peuple juif est déchu et déicide.

Aucune réforme n’a eu lieu depuis concernant Israël, contrairement aux Eglises catholique et protestantes. La théologie de la substitution est toujours en vigueur. Le regard porté ainsi sur les Juifs conditionne une position anti-sioniste parfois très radicale.

Dans certaines Eglises arabes proche-orientales, le mot "Sion" est supprimé de la liturgie, car incompatible avec la ligne anti-sioniste adoptée. Des positions différentes existent probablement, mais de façon très marginale.

Dans les Eglises orthodoxes arabes, au Proche-Orient, se cumulent un anti-sionisme théologique et un nationalisme arabe anti-israélien.

Rien à ajouter !

Si, juste un petit détail : si Hatalla Hanna a quelque temps libre pour participer à de telles réunions, c’est qu’il est privé de parole par sa propre hiérarchie depuis le mois de mai.

Le magazine syriaque de langue arabe, Tebayn, a annoncé ce 2 août 2007 que le Saint-Synode du Patriarcat de Jérusalem avait récemment décidé de prolonger de deux mois les sanctions qu'il avait prises en mai dernier à l'encontre de l'évêque Atallah Hanna, avec interdiction de célébrer l'office. Le magazine ne précise pas les raisons de ces sanctions. Dommage !

Pour un prêtre, et excellent orateur de surcroit, être ainsi privé de tribune, c’est tout à fait frustrant !

Mais Hattala Hanna se présente encore comme porte-parole. Comme quoi on peut avoir des arrangements avec la discipline ecclésiastique.

Pierre Lefebvre © Primo, 8 Septembre 2007

* Il est de notoriété publique que les combats entre moines de différentes obédiences pour la garde du Saint Sépulcre se font souvent à coup de poings, parfois, à l’arme blanche. Mais les chrétiens ne s’en vantent pas et les autorités israéliennes se montrent discrètes sur le sujet.

** Leila Shahid, ancienne déléguée de l'OLP en France et désormais en poste à Bruxelles, est de la famille de ce mufti. Yasser Arafat s'en réclamait aussi.