Au commencement était le verbe

Michel Lévy le 21/11/2005

   Il existe dans les cités des populations, jeunes, frustrées qui n'adhèrent plus aux valeurs de la République, on a laissé faire, et des milliers de jeunes et de moins jeunes sont devenus insupportables depuis longtemps, mais on ne les découvre que maintenant.  Que faut-il faire,  les punir ou les aimer ?  
 

    Ce qui a déclenché les troubles :

      On s'accorde à dire que les troubles ont pour origine la vie dans les cités où se concentrent les populations les plus fragiles et les moins bien adaptées à notre société. Les résidents sans problèmes ont souvent préféré fuire quand ils en avaient les moyens. Ces zones, parfois de non droit étaient de véritables barils de poudre, les propos du ministre de l'intérieur, l'exploitation de ses propos, et les coupes budgétaires récentes, ont accentué le malaise. La mèche a été allumée par un fait divers affligeant.


 A)  Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur médiatique s'est ému de la situation sécuritaire dans les banlieues, pour lui il existe des bandes de voyous qui contrôlent les lieux. Ces gens vivent du racket et des trafics divers. Ils terrorisent ceux qui ne se soumettent pas à leur loi. Ces caïds appelés parfois «Grands frères» protègent les uns et terrorisent les autres. Il leur a déclaré la guerre, en n' hésitant pas à utiliser des termes forts. Nicolas Sarkozy est partisan du parler vrai et s'insurge contre la langue de bois qui domine dans les médias : Non, les «jeunes» ne sont pas des voyous, et les voyous ne sont pas «des jeunes». Non les «caïds» et chefs de bande ne sont pas des «grands frères» ils sont des délinquants, voir des criminels.
     Tous ces gens qui refusent d'obéir à la loi, et qui rendent la vie insupportable dans les cités sont de la «racaille» qu'il faut nettoyer au «Karcher». 
        P
our être complet, il faut ajouter que Nicolas Sarkozy a réussi à donner à l'Islam de France une instance représentative, le CFCM. Qu'il a proposé une discrimination positive pour permettre la promotion de jeunes gens issus de l'immigration ,dans certains postes où ils ne sont pas assez nombreux (par exemple l'encadrement de la police), et qu'il a heurté les laïcs par les cadeaux qu'il souhaite faire aux musulmans pour l'émergence d'un islam pacifié.

      Nicolas Sarkozy, joue sa carte personelle pour arriver à être le candidat de la droite à une prochaine élection présidentielle. Il a réussi à décrocher le titre de Président de l'UMP, principal parti de Droite, en succédant à ce poste à Jacques Chirac l'actuel président de la République, qui tente désespérément de le contenir en lui opposant Dominique de Villepin, qui, plus policé joue sur un autre registre. 

 B)   Jeudi 27 octobre, trois «jeunes», escaladent le mur d'un transformateur électrique haut de trois mètres, entrent  dans le bâtiment. Deux d'entre eux, Zyad et Bounna, 17 et 15 ans, du collège n°3, sont électrocutés, le troisième choqué et brûlé a pu être sauvé. Il est hospitalisé.
     Les faits ne sont pas très clairs. Selon le ministre de l'intérieur, des jeunes gens jouaient au foot près d'un chantier. Un voisin a signalé à la police un vol dans le chantier. A la vue des forces de l'ordre, tout le monde a été pris de panique, y compris les joueurs de foot qui n'avaient rien à se repprocher. Des ados auraient jugé utile de se cacher dans le transformateur alors qu'ils n'étaient  pas poursuivis. Selon Indymédia, les footballeurs, une dizaine, ont fui un contrôle de police car certains n'avaient pas de papiers (entre autres, le troisième électrocuté, Metin, en cours de régularisation).

    La lutte contre les immigrés clandestins ,qui souvent vont chez nous pour ne pas mourir de faim chez eux, m'évoque parfois la traque des juifs par la police de Vichy. Vouloir, comme l'a fait M Sarkozy mèler le problème de l'immigration à celui de la délinquance est artificiel, la plupart des casseurs ont la nationalité française, on ne pourra donc pas les expulser par charter, même si la majorité des français en meurent d'envie !

Ce qu'en dit la presse internationale :

 

 

 

 

 

 

  
Un réquisitoire sans concession contre le comportement de la police.

 A l'origine, des mots et des maux.

      Le mot utilisés par Nicolas Sarkozy, de "racaille", a visiblement heurté les habitants des cités, et même au delà. Beaucoup se sont sentis visés même, voir surtout ceux qui ne l'étaient pas. Par exemple, le fils de l'épicier nord africain, près de chez moi, à Boulogne , m'avait en son temps exprimé son incompréhension devant ce qu'il considérait comme une injure et une provocation scandaleuse. Racaille est différend de Voyou, car il sous entend une masse, une collectivité entièrement composée de personnes douteuses et (ou) malfaisantes, alors qu'un voyou est un individu. Le mot racaille a été souvent utilisé pendant les guerres et les révolutions pour désigner ceux d'en face afin de s'autoriser à les tuer. C'est de la racaille, tirez dans le tas ! on est à l'opposé d'une justice sereine qui punirait le caïd et sa bande pour leurs nombreux méfaits.
     On peut donc comprendre pourquoi les gens plus ou moins à la dérive se soient senti menacés par le mot de racaille, et en s'identifant à ce terme, un esprit faible peut se croire autorisé à faire n'importe quoi, «de toute façon on me considère comme de la racaille».

      Au cours d'une échaufourée, près d'une mosquée, des gaz lacrimogènes auraient pénétré dans une mosquée, toujours selon le ministre, l'inspection de polices aurait prouvé qu'aucune grenade n'aurait explosé à l'intérieur (Pas de trace d'impact), par contre pour certains témoins, la police aurait une large part de responsabilité dans le déclenchement de la violence
: "     Le gazage délibéré de la mosquée de Clichy par des membres des forces de police, leur agressivité, rapportée par tous les témoins, à l’encontre de populations dignes et pacifiques, la brutalité arbitraire avec laquelle est mis obstacle aux tentatives de pacification de la situation par les habitants du quartier eux-mêmes, est à la fois une illustration de cette situation et l’un des facteurs de son aggravation. "

      Cliquez sur l'image ci-dessous, et vous verrez ce que la télévision s'est bien gardé de vous montrer, et vous aurez une autre idée des populations dignes et pacifiques décrite plus haut.

      Les émeutiers se sont rendus coupables de crimes, l'assassinat sous les yeux de sa famille à Fontenay sous Bois,d'un homme qui avait eu l'audace de photographier des lampadaires sans en avoir au préalable demandé l'autorisation au «caïd» du quartier; ou bien l'incendie volontaire d'un autobus, avec le risque volontaire pris de brûler vif une dame handicapée aspergée d'essence, le jet d'une boule de pétanque du haut d'un immeuble sur la police , ou l'usage maladroit d'armes à feu contre des pompiers ou contre les forces de l'ordre en paticulier à la Courneuve ou à Clichy sous Bois par exemple ont traumatisé l'opinion.

S'agit-il d'une intifada ?

      En tant que juif, ces violences nous ont immédiatement suggéré l'intifada, en effet, nous y avons trouvé plusieurs points communs :

    - Un acte politique symbolique a déclanché la violence. Le détonateur est Sarkozy accusé d' être responsable des troubles, comme Sharon qui s'était rendu sur le mont des mosquées ou l' esplanade du temple, (on peut intervertir les mots ! ). L'un et l'autre ont offensé grave ! ! Dans les deux cas, des médias ont accusé le détonateur d'être la cause et le responsable des désordres.

   -  La violence a été réelle : (Voir plus haut ou dans la marge)

   -  La seconde Intifada a placé sur un piédestal des jeunes activistes, parfois des enfants qui ont pris des risques inconsidérés.« Les journalistes en ont fait un geste « héroïque » du terrorisme palestinien, en contribuant ainsi, à légitimer l'action terroriste meurtrière de « désespérés » contre une société de droit » comme l'a décrit Guy Milière. L'inspiratioin des méthodes de l'intifada est évidente : harcellement des forces de l'ordre, utilisation de très jeunes enfants.

 -  Stratégie commune pour utiliser au mieux les médias, pour culpabiliser les forces de l'ordre, et si possible pour les pousser à la faute devant les caméras. Ensuite, campagne de communication massive sur les bavures policières.

  - L'islam n'a jamais été mis en avant par les émeutiers, pourtant...  Dans le clip plus haut, on entendait bien Sarkozy se faire traiter de juif, et un émeutier dire «C'est Jérusalem ici»      

     Toutefois, il y a des différences de taille :

  - La police française s'est comportée de façon modérée, une seule bavure a pu être avérée, un jeune voyou visiblement insolent a reçu devant une caméras de grosses baffes alors qu'il était menotté. Les policiers ont été rapidement punis... et 48 heures après la «victime» a été arrêtée car elle a été reconnue en train de caillasser des pompiers !  Les autres brutalités policières ont été évitées, ou ont eu lieu loin des journalistes. La police a su éviter les pièges médiatiques.
    On peut aussi imaginer certaines pressions pour ne pas dire plus L'expérience de l'intifada a pu servir aux responsables politiques français qui ont les moyens de contrôler l'information. Les campagnes anti israéliennes pendant l'intifada ont été remarquablement bien orchestrées et se sont terminées brutalement après la grande manifestation d'avril 2003. Tout semble montrer qu'il y avait un chef d'orchestre qui avait sonné la fin de la récré, ce même chef d'orchestre a du agir pour minimiser les exactions policières ou des émeutiers afin de calmer le jeu.

   - L'UOIF a condamné les violences. Les autres institutions religieuses n'ont pas souhaité se prononcer officiellement, probablement pour ne pas légitimer l'image d'une révolte musulmane, mais tous les témoignages concordent pour dire que les immams ont appelé au calme. Le grand Muphti de Jérusalem avait été un acteur actif de l'intifada, il porte une part non négligeable de responsabilité dans la ruine des palestiniens.
      Selon la presse, environ 50 % des émeutiers seraient d'origine nord africaine (des français pour la plupart), 30 % des noirs africains ou antillais, et 20 % des "Gaullois", nouveau nom donné aux personnes de souche européenne.Les 2/3 seulement des émeutiers sont d'origine musulmane.

 - Les émeutiers n'avaient aucun projet politique précis, il ne semble pas y avoir eu préméditation, même si des signes d'organisation sont apparus( par exemple un atelier de fabrication artisanal de cocktail molotov). Par contre, l'intifada n'a pu donner l'impression d'être spontannée que pendant les tous premiers jours; les actions des milices ont rapidement convaincu les observateurs attentifs qu'il s'agissait d'une action préparée longuement à l'avance, et que Sharon était entré, volontairement ou non dans la nasse tendue par les émeutiers.
    Sarkozy, lui ne pensait sûrement pas allumer un incendie en dénonçant la racaille qui empêche la banlieue de vivre sereinement, et personne n'attendait les propos de Sarkozy pour allumer l'incendie.

Les causes plus profondes :

       Une émeute ne se décrète pas.
   S
i la violence ubaine des banlieues, (ou l'intifada) ont pu se déclancher, c'est parce que la situation était mauvaise, et qu'elle avait généré une grande frustration.

    Les émeutiers brûlent parce qu'ils se sentent exclus. Leur attitude ressemble à celle d'un amoureux éconduit qui assassine sa bien aimée. Un rap du groupe" Sniper" ayant cours dans les banlieues disait

" La France est une garce et on s'est fait trahir
Le système voilà ce qui nous pousse à les haïr "
(Chantée dès 2003, la diffusion de ce rap du groupe Sniper est faite...  par l'extrème droite qui l'utiise dans son combat contre les immigrés. Toutefois, ils ne sont pas les auteurs de ces brûlots)
(On chante aussi "La France est une garce, je baiserai la France jusqu'à ce qu'elle m'aime" )

- L'école où ils ont échoué est leur première victime. Depuis longtemps, les enseignants dans les zones sensibles ont mis en évidence le refus du système éducatif actuel.

   Alain Finkelkraut,  est très sévère, il repproche aux politiques leur autisme. «ils disent – «Nique ta mère !», «Nique la police !», «Nique l'Etat !» –, on convertit leurs appels à la haine en appels à l'aide et la vandalisation des établissements scolaires en demande d'éducation. ...   ...   « Les casseurs ne réclament pas plus d'écoles, plus de crèches, plus de gymnases, plus d'autobus : ils les brûlent. Et ils s'acharnent ainsi contre les institutions et toutes les médiations, tous les détours, tous les délais qui s'interposent entre eux et les objets de leur désir. Enfants de la télécommande, ils veulent tout, tout de suite.»


- L'emploi qui ne veut pas d'eux est la seconde : Un nombre impressionnant de magasins et de dépôts ont brûlé.

Les discriminations à l'embauche sont patentes, toutefois elles n'expliquent pas tout, il faut se demander pourquoi on ne trouve pas d'asiatiques parmis les émeutiers. Ils sont arrivés en France encore plus pauvres que les maghrébins, non seulement ils n'avaient rien, mais ils avaient des dettes, leur voyage étant avancé par des mafias. Mais avez vous remarqué que les asiatiques sont peu nombreux dans les cités ?

Les réussites individuelles sont nombreuses, toutefois, dès qu'un maghrébin ou un noir réussit à s'en sortir, son premier réflexe est... de sortir de la cité, comme fuient tous ceux qui en ont les moyens. Il ne reste dans ces ensembles qu'un concentré d'échecs.

On cite en exemple aux jeunes à la dérive les réussites spectaculaires de vedettes du sport ou du music-hall. Zidane par exemple, qui gagne des fortunes mais le rêve d'être un Zidane n'est pas réaliste, tout le monde n'a pas son talent. Par contre, en travaillant, on peut être ouvrier, employé et même obtenir de bons postes. En présentant aux jeunes l'inaccessible, on leur cache l'essentiel, la société française est ouverte, et les obstacles sont là pour être surmontés. On peut être heureux sans être milliardaire.

  Pour donner espoir, Sarkozy ouvre le débat sur la discrimination positive, et vraissemblablement, on devra passer par là pour apporter de l'espoir. La réussite de l'expérience de Sciences Po est double, individuelle, les élèves se sont avérés être de bons élèves, et collectives, par le bruit que cela a fait dans certains milieux défavorisés.

- La troisième frustration vient de la police, qui les humilie.

La police juge au fasciès beaucoup trop souvent, et contrôle systématiquement ceux qui ont une tête de maghrébin. Étant jugés à priori comme des délinquants, ils finissent par admettre ce rôle, et par le jouer. Pascal disait : faites semblant de croire et vous aurez la foi. 

- Face à cette humiliation, certains cherchent à reconquérir un «honneur» dans la violence.

Ils se sentent humiliés, comme le sont les palestiniens, l'humiliation, et le code d'honneur sont fondamentaux dans la mentalité orientale, d'ailleurs n'a t-on pas justifié les éternelles guerres des arabes contre Israël par leur humiliation ?  si je cogne contre un plus fort que moi, et si je prends la pâtée, ne suis-je pas responsable de mon humiliation ? 

Cet honneur mal placé joue aussi à l'intérieur des couples, où les mauvais maris se sentent humiliés par leurs femmes, où par leur filles qui prennent goût à la liberté.

"Mais sans argent l'honneur n'est qu'une maladie" Les  plaideurs,

- Cette désespérance est utilisée par "Les indigènes de la République" 

Le rappel continuel des fautes de la république vis à vis des colonisés, encrent petit à petit dans la tête des jeunes, surtout des ignorants que la France est coupable. Que la démocratie occidentale a colonisé l'Afrique en la ruinant (comme si elle était riche avant !) qu'elle n'y avait apporté que tyranie et esclavagisme (comme si ces maux n'étaient pas antérieurs à la présence européene). La colonisation ne s'est pas faite dans l'intérêt des indigènes, et la conquête a souvent été cruelle, mais c'est la France qui a aboli l'esclavage, et, qui comme les romains en leur temps a apporté beaucoup. Aujourd'hui, les ex colonisés vivent avec nous, ils doivent  regarder l'héritage colonial comme un tout, avec ses ombres et ses lumières, mais les «indigènes de la République» et les mouvements «gauchistes» oeuvrent pour rendre la France haïssable. Ils disqualifient le message Républicain que l'école essaie d'imposer. Ils sont co - responsables des violences.

Des journalistes et des hommes politiques inconscients confortent les "jeunes" dans cette idée que nos dirigeants véhiculent l'oppression, et que l'ordre républicain n'est qu'une mascarade. Par exemple lorsque  le gouvernement a autorisé les autorités locales à imposer un couvre feu pour les mineurs pendant les périodes d'émeutes dans les zones à risques, on a vu la Télé faire aussitôt l'amalgame avec la guerre d'Algérie, comme s'il était scandaleux de demander à un ado de 14 ans de rester chez lui lorsque les voitures brûlent dans la cité !  ! 

La France est haïssable, tel est le message diffusé par cette gauche rouge, qui s'allie souvent avec le vert de l'islam, et le brun du nazisme pour combattre les États Unis et leur valet Israélien. Le langage des banlieues a consacré ce concept, on ne dit plus, «Je suis en colère » mais «J'ai la Haine» .

Photos après les émeutes

 

 

 


Le MRAP déplore la violence qu'il pense être fille du désespoir.

 

 

 

 

 

La fatwa de l'UOIF contre les émeutiers

 

 

 

 


Le Figaro parle de l'aspect «Djihad de certainsémeutiers» mais l'islam n'aurait pas joué un rôle fondamental dans les événements

 

 

 

 

 

 

 


Un communiqué des «indigènes de la République»

 

 

Écouter sur Oumma :
La fracture coloniale

 

 

 

 

Et le gouvernement, qu'est-ce qu'il fait le gouvernement ?    

   Nicolas Sarkozy boit du petit lait, son but est de rétablir l'ordre, et il le fait bien. Sa côte de popularité augmente en flèche (+ 11 % depuis le début des émeutes). La crainte des sécuritaire aurait été une alliance entre les petits voyous qu'on a vu à l'oeuvre, le grand banditisme qui contrôle le trafic dans les cités, et la mouvance islamiste qui souhaite déstabiliser nos sociétés afin d'apparaître comme seuls capables de maintenir l'ordre et d'imposer leur pouvoir. Heureusement la mayonnaise n'a pas pris !  ! 
   Il en profite pour accentuer sa chasse aux immigrés clandestins, sans état d'âme pour le drame que vivent des milliers de personnes précaires en France. Or les émeutes ont été provoquées majoritairement par des jeunes ayant la nationalité française. Les sondages approuvent les reconduites à la frontière d'émeutiers étrangers même en situation régulière. L'opinion vire à droite.

    Dominique de Villepin premier ministre a proposé toute une série de mesures, qui consistent à remettre en place les mesures de la gauche démontées par le gouvernement Raffarin : Police de proximité, emplois jeunes, subventions aux associations etc...  sa côte s'améliore, mais moins que celle de son concurrent.

     Jacques Chirac a été très absent, ce qui laisse supposer une santé fragile, certains se réjouissent déjà, d'autres ne pleurent pas encore... Sur le tard, il a quand même parlé à la nation, et a dit aux jeunes des banlieues qu'ils étaient des français à part entière, et que la nation les aimait. Psychologiquement c'était très habile mais est-ce suffisant ?

     L'opposition de gauche a disparu, orpheline de Lionel Jospin, et à la recherche désespérée d'un chef digne de ce nom. On la voit coincée entre une sympathie inconditionnelle pour les pauvres même quand ils sont des agents du diable, et une incapacité à soutenir les violences. Elle n'a plus de repère et n'est pas capable d'intégrer une réalité en contradiction avec ses à-priori. Ceci explique son divorce de plus en plus flagrant avec l'opinion.
   Hier une synthèse a été enfin votée, et François Hollande nous a promis une reconquête, il faut l'espérer, mais faut-il y croire ?

                                                   Michel Lévy
21/9/2005