L' immigration

6-jul-06

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   Les plus pauvres assiègent les pays riches qui font l' impossible pour ne pas les laisser entrer, surtout s'ils n'ont pas la bonne couleur ou la bonne religion.   Vous avez ici l' exemple français, mais les autres européens, américains, israéliens font face au même problème, ne savent pas plus que nous comment concilier nation et humanité

 

Les bronzés se font remarquer.

 

    La France se métisse, elle prend des couleurs pour reprendre une image à la mode, et nous avons des communes où des quartiers où on se croirait au maghreb, en chine, ou ailleurs. Il y a des communes où la majorité est musulmane, et après tout où est le problème théorique n'y a t-il pas des communes où vivent majoritairement des basques, des alsaciens, et même des corses ? ?

     Quand on voit sur un terrain évoluer l'équipe de France de foot , on croirait une équipe africaine ou latino-américaine, comme si la France était peuplée majoritairement de "bronzés", cette remarque, a valu quelques déboires à Alain Finkelkraut qui, tel le petit enfant du conte d'Andersen, "le roi nu" avait dit une vérité innommable. Les meilleurs footballeurs français ne sont que rarement "Gaulois", (c'est ainsi que l'on nomme les français de souche).
    L'équipe est brillante, elle n'a pas la couleur de la nation, mais seriez vous choqué si l'ordre des  médecins ne comprenait pas d'arabes ni de noirs  ?
   Serions plus fiers si on imposait des blancs moins doués parmi les footballeurs pour avoir une équipe à notre image,   c'est à dire plutôt médiocre en foot ?    

    La France est fière et amoureuse de Zidane et Henri. Ce sont de bons français .

 


Les français étrangers et les étrangers français.  

     A côté de ces quelques personnalités aux pieds magiques, il y a dans nos cités des gens qui ne s'en sortent pas. On les a vu cet automne se livrer à des actes inacceptables, on les a entendu "niquer la France", on les sent travaillés par les islamistes, haineux envers la société. Leur révolte suicidaire s'est dirigée contre ce que la société faisait pour eux, contre leurs écoles, leurs services publics, leur cadre de vie, leur état et ses représentants police, pompiers, enseignants.

       La majorité des émeutiers étaient noirs, antillais et chrétiens ou africains et musulmans. Des «Gaulois» et des maghrébins ont également activement participé, mais pour monsieur tout le monde, l'émeutier était un étranger. Le problème semblait plus facile à résoudre ainsi.
        Les habitants des cités se considèrent souvent comme membre d'une petite république, hors de l'état et de ses normes et en guerre contre la cité d'à côté. Ils se sentent hors de la nation, même s'ils sont des nationaux. Ce sont donc des «étrangers français» (parfois de souche). A côté d'eux vivent des gens effectivement de nationalité étrangère, fuyant les guerres (et) ou la misère, acceptant de bon coeur notre république, cherchant à se faire accepter par tous, par le coeur, ils sont des «français étrangers».
Affiche Rouge

      La notion de nationalité peut donc traduire deux réalités différentes :
    - Un statut juridique
    - U
n sentiment d'appartenance

     Protégés par le statut on peut trouver des nationalistes Corse, des Djihadistes rêvant d'en découdre avec les croisés, et en quête de statut, des gens qui donneraient leur vie pour la France comme Missak Manouchian, l'Arménien de l'affiche rouge de 1940, «la libération par l'Armée du crime». Tous les «criminels»  étaient des étrangers comme le faisaient remarquer les propagandistes de Vichy. Voici les noms des héros de l'affiche : Grzywacks, Elek, Wasjbrot, witchitz, Angerweig, Boczov, Fontanot (communiste italien précise l'affiche), Alfonso, Rayman, et Manouchian.

 

Le combat pour l'identité
 

   nos portes un univers de misère se désespère, l'espérance vie est de 48 ans au Mali, elle descend encore plus bas dans les pays en guerre, comment voulez vous éviter la ruée vers l'Europe et les pays riches ?

       Nous sommes indisposés par ces gens qui sont pauvres. Cela n'est pas nouveau, dans le Val de Saône ne dit on pas "Du Morvan ne vient, ni bon vent, ni bonne gens ! "  vous avez compris, les bonnes gens ont de l'argent, un émir n'est pas un rebeu ! !  Mais ce réflexe n'est ni nouveau, ni français, quand j'étais au Cameroun, il y a plus de trente ans, un crime crapuleux a eu lieu, et tout le monde accusait les Neigerians, de pauvres réfugiés de Biaffra qui cherchaient à ne pas mourir de faim en pêchant.

      Être contre les immigrés c'est un réflexe de protection de sa propre culture, donc de fermeture à celle des autres.  Les migrants emmènent avec eux leurs moeurs, leurs valeurs, et provoquent l'échange. Ils nous ont apporté le couscous et les nems, nous ne restons pas indemne, nous changeons à leur contact. Combien de personne en se promenant dans des quartiers bon enfant et bigarrés pensent, qu'on est plus chez nous ?  et c'est pourtant vrai, une nouvelle "race" apparaît, c'est la race humaine, avec des gens de partout qui s'expriment, qui vivent, et qui veulent être comme tout le monde. Où sont les petites têtes blondes d'autrefois ?

      Ce qui a changé par rapport à ce que nous avons toujours connu, c'est la rapidité des communications et télécommunications qui font de notre terre un seul ensemble, et beaucoup de gens se battent pour conserver leur identité nationale. Mais cela, on ne peut pas le dire.

Les dirigeants suivent l'opinion et prennent des mesures.

 Front National    Jean Marie Le Pen, le premier a touché la corde sensible, et à mis en avant la préférence nationale.  (Le dessin ci contre vient du site du Front National) . Mais insidieusement, les idées d'une France aux Français a pris son essor, et dans ce but, il faut d'abord choisir les français. Ils doivent si possible avoir la bonne couleur. Ces idées se généralisent d'autant plus que des sentiments vraiment anti-français se développent dans les milieux islamistes.

Alors pour ne pas être accusé de racisme on développe l'immigration choisie, et non l'immigration subie. Un Suisse sera plus facilement choisi qu'un malien ! ! !  depuis des années, les législations se renforcent, avec l'appui de l'opinion publique. Seul une fraction de la gauche s'offusque des mesures prises, et pourtant, elles sont loin d'être anodines.

Les dernières mesures législatives     

     Une première loi a été publiée, le 6 novembre 2003 relative à la maîtrise de l'immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité (1), mais une seconde encore beaucoup plus dure vient d'être votée il s'agit de la réforme du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESDEA), qui a été présenté par le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, et approuvé par le parlement qui l ui a donné force de loi.

Il vaut mieux commettre un assassinat que de chercher à sauver sa vie en entrant clandestinement en France, dans le premier cas, il y a amnistie au bout de vingt ans, mais une entrée illégale est imprescriptible. Il n'y aura plus de régularisation automatique au bout de dix ans, même si le contrevenant, j'allais dire le criminel ne s'est rendu coupable d'aucun délit.

- Aimer un ou une étrangère frise l'illégalité. Pour obtenir des papiers, les étrangers mariés avec des français devront obligatoirement retourner dans leur pays d'origine et y attendre la délivrance d'un hypothétique visa long séjour.  La nouvelle loi permet légalement à une préfecture de refuser pour rupture de vie commune la délivrance d'un titre de séjour à l'étranger qui est resté trop longtemps au pays en attendant son visa ! ! 

- La précarité des étrangers est généralisée. Par exemple, en cas de divorce, même après plusieurs années de vie commune, le conjoint étranger se voit retirer sa carte de séjour. Vous voyez de suite les conséquences pour une femme musulmane mal mariées et soumise à la tyrannie de son mari, si elles part on la renvoie au bled, où il y aura des gens pour l'accueillir ! !  si elles se tait elle devra tout subir de la part de son mari français. Il en va de même pour les salariés s'ils ne passent pas par les fourches caudines de leur patron, s'ils sont licenciés pour raison économique ou autre, ils perdent tout, leur maison, leurs amis, on les envoie mourir au pays là où ils n'ont rien, et où parfois ils ne connaissent plus personne.

- Ce projet de loi pour reprendre l'expression de la Cimade ne se contente pas d'organiser la désintégration des familles et la précarité perpétuelle, il restreint massivement les possibilités de contester les décisions administratives devant les tribunaux.

     -  Le gouvernement supprime cet « outil d’intégration » qu’était la carte de résident et invente, par voie législative, une nouvelle manière de fabriquer des sans papiers.

         Il n'est pas possible dans un article nécessairement court de vous faire sentir toutes les conséquences humaines d'un tel arsenal, je vous invite à cliquer sur les liens dans la marge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Forum réfugiés

 

 

cimade

 

 

 

Pourtant l'opinion soutient clairement un tel projet :  sondage 09/05/2006

Selon un sondage BVA pour Le Figaro et LCI, réalisé les 5 et 6 mai par téléphone auprès d’un échantillon de 960 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, près de trois quarts des Français estiment que les dispositions du projet de loi sur l’immigration sont justifiées.

76% des sondés jugent justifié le fait de ne délivrer une carte de séjour à un étranger que s’il accepte de suivre une formation civique et un apprentissage de la langue française. 20% sont d’avis contraire et 2% ne sont prononcent pas.

72% approuvent le fait de demander à un immigré désireux de faire venir sa famille qu’il justifie de conditions de ressources et de logement adaptées. 22% sont d’avis inverse et 5% ne se prononcent pas.

Parmi les personnes interrogées favorables à ces mesures, on compte 76% de sympathisants de droite et 71% de gauche. Parmi les personnes opposées, on compte 81% à droite et 80% à gauche.

60% des sondés jugent que les dispositions actuelles d’encadrement de l’immigration ne sont pas satisfaisantes, 28% les estiment satisfaisantes et 12% n’ont pas d’avis.

51% des personnes interrogées considèrent les propos du Ministre - estimant que les étrangers n’aimant pas la France doivent la quitter – répondent à leur sentiment.

   Ici on remarque la duplicité des sondeurs, on ne pose que des questions sur ce qui fait l'unanimité,  on évite soigneusement de poser les questions litigieuses. Si la Cimade avait lancé le questionnaire, les questions et les réponses auraient été tout autres.

 

Le figaro : sondage sur l'immigration

Une résistance s'organise

      L'expulsion d'enfant scolarisé a mis en émoi la communauté des enseignants, les gendarmes français qui viennent arrêter des enfants que tout le monde aime pour les envoyer au loin malgré eux, malgré leurs pleurs et ceux de leurs parents, cela évoque des souvenirs cruels. La chasse à l'enfant ne plait pas. Des récits dramatiques sont publiés

  

Circulaire sur les enfants scolarisés et sans papiers.

Face à cette mobilisation, Nicolas Sarkozy a été obligé de produire une circulaire annonçant qu'on ne profiterait pas des vacances pour expulser des enfants, c'est vrai, l'occasion aurait été tentante, la disparition d'un gosse est moins visible qu'en période scolaire !

Il a même nommé l'avocat Arno Klarsfeld "médiateur" national pour favoriser l'harmonisation des décisions préfectorales d'admission au séjour des étrangers en situation irrégulière parents d'enfants scolarisés.  "Humanité et bienveillance, mais sans démagogie", mais il a précisé que les admissions au séjour pour les irréguliers ne pouvaient "pas être systématiques".  "L'inscription d'un enfant dans une école est un droit, on ne peut pas le refuser", a reconnu M. Sarkozy, mais "si je régularisais tout le monde, cela voudrait dire que je crée une nouvelle filière pour devenir français", a-t-il estimé.

 

Pétition nationale : «Nous les prenons sous notre protection»

SOS Racisme

Paris, le 6 juin 2006 -
Le premier pas fait aujourd’hui par Nicolas Sarkozy démontre le succès de la mobilisation des acteurs de terrain contre les expulsions arbitraires et injustes.
SOS Racisme se félicite de ce recul de la politique du chiffre mise en place en matière d’expulsion mais nous restons inquiets face aux critères annoncés par le Ministre de l’Intérieur pour définir les bénéficiaires de cette mesure.

En effet, utilisant le bilinguisme des enfants pour faire le tri entre les dossiers, cette circulaire ne concernera que 800 familles quand des dizaines de milliers d’enfants scolarisés et sans papiers demeurent sous le coup des expulsions estivales.

Cette mesure en trompe l’œil lui permet donc d’apparaître sous un jour humaniste quand sa circulaire ne touche que 2des enfants en situation irrégulière.

De plus, les critères nous semblent extrêmement douteux et soulèvent une multitude de questions. Le fait de parler ou non la langue de leurs parents n’a, à nos yeux, aucun rapport avec la nécessite de laisser des enfants rester sur le territoire.

Cette chasse au bilinguisme laisse apparaître que le Ministre de l’Intérieur confond intégration avec assimilation.

 

 

 

 

SOS racisme

 

  Le problème est loin d'être franco français :

   Aux USA  Des centaines de milliers d’hispaniques des Etats-Unis se sont mobilisés, le 1er mai, contre une proposition parlementaire d’origine républicaine qui criminalise l’immigration clandestine. Dans l’Union européenne aussi, la tendance est au durcissement. La seconde loi Sarkozy, en principe ado:ptée par le Parlement début juin, privilégie les immigrants diplômés, rend obligatoire la signature d’un « contrat d’accueil et d’intégration », abroge le droit à la régularisation des clandestins de plus de dix ans et restreint le regroupement familial, le mariage mixte comme la naturalisation. Si plusieurs pays voisins vont dans le même sens, leur politique s’affirme dans le cadre de « modèles » d’immigration et d’intégration divers – comme celui, spécifique, de l’Allemagne (lire « Le droit du sang prime encore en Allemagne »).

En Israël

    Le débat est le même en Israël, en fin de compte, le mur-barrière de sécurité n'est rien d'autre qu'un mur contre l'immigration clandestine. Israël sait qu'il risque d'être submergé démographiquement par les arabes qui tôt ou tard finiraient par faire la loi. Alors les dirigeants protègent le caractère juif du pays en penant des mesures drastiques pour contrer toute immigration, surtout arabe. Les autres étrangers ont généralement un statut précaire qui n'est pas plus enviable. Dans ce pays aussi, ceux qui défendent les droits de l'homme mènent le même combat qu'en France, avec les mêmes difficultés, et ils obtiennent parfois des succès comme le montre le communiqué ci dessous :

- Le gouvernement israélien est prêt à octroyer un droit d'asile à des réfugiés soudanais qui se sont infiltrés illégalement ces derniers mois dans le pays, a indiqué un ministre israélien.

"Nous sommes sur le point de les intégrer", a annoncé le ministre de l'Intégration des nouveaux immigrants, Zeev Boïm dans une interview publiée mercredi par le quotidien israélien Jerusalem Post.

Dans le passé, Israël a déjà accueilli des réfugiés non-juifs en provenance du Vietnam et de Bosnie.

Quelque 200 Soudanais, principalement du Darfour, où sévit une guerre civile, ont fui leur pays et se sont infiltrés ces derniers mois en Israël via l'Egypte et le désert égyptien du Sinaï qui fait frontière avec l'Etat hébreu.

Ces hommes sont actuellement détenus en prison, parce qu'ils proviennent d'un Etat considéré comme hostile. Leurs épouses et leurs enfants sont en revanche hébergés dans des kibboutz.

Divers groupes de défense des droits de l'Homme ont fait campagne pour qu'Israël leur octroie le droit de rester sur place.

    Ailleurs :

   L'Italie et l'Espagne, voisins du Maghreb sont envahis surtout par des noirs venus du Sud du Sahara, mais aussi par des Nords Africains qui voyagent parfois dans des bâteaux de fortune, on repèche de temps en temps des cadavres, de sinistres embarcations sont arrêtées par les guardes frontières avec des malheureux à l'intérieur parfois plus morts que vif, on les enferme puis discrètement, on les réexpédie d'où ils viennent. L'enclave espagnole de Melila au Maroc est littéralement assiégiée. Ailleurs ce sont des Kurdes, des Iraniens, des Irakiens qu'on repousse comme on peut. Les chinois sont réputés immortels, arrivés par des filières sofistiquées, la légende colporte que dès qu'un décès est constaté son identité est reprise par un nouveau clandestin...  Des latino américains arrivent aussi en Europe où ils sont soumis aux mêmes tracas que les autres, quand aux Russes et slaves, ils profitent de leur profil "blanc" pour passer inapperçus, mais ils arrivent aussi très nombreux.

    En conclusion, je suis très pessimiste sur la possibilité de bloquer l'immigration, nous ne sommes pas une île comme l'Australie, et on ne peut pas exiger la liberté de circulation des bananes et pas celle des planteurs qui vont avec ! !  

     Toute mesure contre les pauvres gens est forcément inhumaine, et pourtant, nous ne pouvons pas comme l'empire romain nous laisser submerger par les "barbares", qui à l'origine étaient aussi de pauvres réfugiés traqués par la misère et des conquérants mongoles sans pitité. Nos dirigeants quels qu'ils soient devront mener une politique dure de contrôle de l'immigration, la solution serait de favoriser le développement du tiers monde pour tarir les flux. Il y a très peu de réfugiés suisses en France.

    Malheureusement, les mesures Sarkozy empêchent l'intégration des étrangers, favorisent l'arbitraire des petits fonctionnaires, et transforme en esclave ceux qui sont venus chez nous pour conquérir liberté et dignité.

    Une fois de plus, le sécuritaire se montre inhumain, on aurait pu mieux faire ! !

 
   La position de la communauté juive de France  

       La communauté juive est très timide sur le sujet, elle se souvient trop bien de Vichy et des rafles de la guerre pour soutenir l'action de M Sarkozy, elle a trop peur de l'immigration musulmane pour ne pas se réjouir des bâtons qu'on met dans les roues de certains antisémites potentiels pour venir en France. Le communiqué du CRIF est un modèle du genre :

       Le CRIF : traitement humanitaire des sans-papiers    05/07/06

Le CRIF comprend l’émotion qui se manifeste autour des familles sans-papiers et appelle à un traitement humain des hommes, des femmes et des enfants dont la présence en France est remise en question.

La situation de ces familles qui sont dans l’attente d’une régularisation de leur statut doit être traitée avec humanité.

Chaque cas doit être examiné avec toute l’attention qui convient. Il faut tenir compte de toutes les spécificités liées à la fois à la vie en France mais aussi aux conséquences qu’aurait un retour vers le pays d’origine.