De Beith Shemesh à Ir David

dimanche, 06-Jan-2008

        Un an après, Beth Shemesh n'a pas changé, la fête de 'Hanoucah et des visites à Jérusalem m'ont enrichi de plusieurs expériences et réflexions que je vous invite à partager.

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Beith Shemesh n'a pas changé depuis l'an passé,

c'est toujours la juxtaposition d'une ville récente, de villes toutes jeunes, et des traces de villes et villages remontant à la plus haute antiquité.

C'est tout juste à côté du centre commercial de Ramath Beth Shemesh, le coeur et l'estomac du quartier religieux qu'on trouve une zone de campagne préservée, buissonneuse et rocheuse parsemée de traces évidentes de puits, et des restes mystérieux d'une cité antique. Tout ce qu'il faut pour rêver.

       Ceux qui ne rêvent pas ce sont les zioziaux qui viennent déguster les excellentes crottes de moutons, qui eux se régalent des herbes aromatiques qui poussent ici, en particulier la sauge et une sorte de thym aux feuilles grasses et grandes.

       

       La fête de 'Hanoucah a lieu chaque année aux alentours du solstice d'hiver. On a coutume d'y allumer des bougies. Aussi beaucoup y voient une réminiscence des cultes antiques. A Noël aussi on allume des lumières, et même au Japon, pendant le Okera Mairi du Sanctuaire Yasaka de Kyoto, c'est une cérémonie au cours de laquelle est allumé un feu sacré.

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1 commentaire :

Bibi (voir en bas
de page)

 

 

 

 

 

 

Historiquement, la fête de 'Hanoucah est la dernière inscrite dans le calendrier, elle commémore un événement historique. Après le démantellement de l'empire d'Alexandre le Grand, la Judée fut soumise au roi Grec qui contrôlait la Grande Syrie (Celle dont rêve probablement les dirigeants actuels de Damas ! ), et le roi Anthiocus chercha à assimiler le peuple juif par la force en lui imposant sa culture et sa civilisation.

  • Une révolte armée réussit à affranchir la Judée, qui recouvrit son indépendance après plusieurs siècles de domination.
  • Le temple fut purifié et réinauguré, or il fallait qu'une lumière perpetuelle brûle sur le grand chandelier à huile. Or par miracle on a trouvé un ancien flacon d'huile consacrée qui ne devait durer qu'un jour et qui dura miraculeusement huit jours. Au bout de huit jours, une nouvelle livraison d'huile fraiche permis au culte de se perpétuer.

Aujourd'hui les rabbins affirment, et je l'ai ré-entendu pendant l'étude qui ponctuait la prière, que l'important, ce ne fut pas la victoire militaire, ni l'indépendance politique, mais le miracle de la fiole d'huile.

Cette position peut bien sûr être interprétée dans le contexte actuel socio-politique de la société juive israélienne. Cette fête signifie le refus d'assimilation à la société ambiante majoritaire, le refus des idées d'une société philosophique et artistique de haut niveau, et le recentrage sur des valeurs tradionnelles et morales. On y retrouve en pointillé le conflit entre Tel Aviv, largement influencé par les valeurs de l'occident, et Jérusalem largement influencé par les religieux. On y retrouve aussi la soumission du militaire et du politique au spirituel. Ce n'est pas la force de Tsahal qui est miraculeuse, ni l'État et sa diplomatie, car ce se sont que les moyens qui ont permis la multiplication des lumières de la Thora.

Un sondage fait remarquer que 83 % des israéliens allumaient les bougies de 'Hanouca. ce qui indique clairement qu'une majorité des juifs tient à cette fête, pendant laquelle, par mimétisme vis à vis de Noël on s'offre des cadeaux. Ces cadeaux ne sont ils pas paradoxaux dans le contexte de cette fête ?  

 

 

 

 

 

 

 

J'ai eu l'occasion de faire deux excursions à Jérusalem, l'une au jardin zoologique, qui était très chouette et facile d'accès vu qu'une gare de chemin de fer permet de s'y arrêter directement depuis Beith Chemech.

On est accueilli au zoo par une famille de singe qui semble vivre en permanence les feus de l'amour. Il y a aussi d'étranges animaux sur lesquels on peut monter !

Le tarif d'entrée est relativement élevé pour des israéliens (6 €), aussi parmi les visiteurs, on entend beaucoup parler anglais, mais parmi les rares visiteurs, vu qu'il faisait un froid de canard (voir l'illustration plus haut), j'y ai aussi vu un couple d'amoureux palestiniens visiblement épanouis, d'ailleurs toutes les inscriptions étaient en hébreux, en arabe et en anglais.

Et la cuisine des restaurant, alors est-elle d'inspiration traditionnelle juive ? arabe ? anglaise ?

Un peu tout cela, mais elle est frugale et saine : crudités, fromage blanc, un oeuf, des tartines... et dans les super marché vous serez étonné par la variété des fromages blancs ! ainsi que par le nombre et le prix très bas des petits gateaux type croissant.

 

 

 

       

Ir David, la cité de David, c'est notre autre grande promenade, Ir David est situé en face du village arabe de Silwan, Siloé en français, on voit aujourd'hui une suite de tunels et de fouilles archéologiques, on remarque les travaux destinés à capter l'eau en contrebas afin qu'elle puisse bénéficier aux habitants de la capitale, et non à leurs ennemis venus les assiéger. Les travaux de l'époque des rois d'Israël, sont impressionnants, en cliquant sur le lien ci dessus, si vous maitrisez l'anglais vous en saurez autant que moi sinon plus. Ce site est remarquable.

On a trouvé cette inscription qui a été écrite par ceux qui ont creusé le tunnel, (- 700 avant JC sous le règne du roi Ezechias). Vous remarquerez que l'écriture n'est pas celle de l'hébreux contemporain. Notre guide nous expliqua que l'écriture carrée actuelle avait été abandonnée sous l'influence des cananéens pendant la période des rois, et qu'elle avait été réintroduite par Ezra le scribe.

Cela m'a beaucoup surpris, et j'ai été incrédule, notre guide, religieuse si l'on en croyait sa tenue semblait tenir aux caractères sacrés et immuables de l'écriture hébraïque. Le dogme remplaçait t-il l'histoire ? aussi, dès mon retour à Paris, j'ai fais quelques recherches, et effectivement, il y a eu deux écritures anciennes utilisées par les anciens hébreux, et l'écriture carrée actuelle est aussi ancienne que celle utilisée par les rois. Toutefois, je vous laisse les comparer et vous verrez qu'aucune des deux ne ressemble franchement à l'écriture carrée actuelle qui a été figée il y a environ 2200 ans. (les enfants israéliens peuvent comprendre les manuscrits de la mer morte).

source des tableaux ci dessous :
http://www.ancientscripts.com/hebrew.html

Ecriture des rois d'Israël, Ktav Ivri ou écriture cananéenne.

Ecriture araméenne maintenue par les samaritains, d'où proviennent les caractères contemporains

utilisés par les juifs de mésopotamie (Ktav Assouri)

 

Nous avons mangé dans un restaurant, "bassari", c'est à dire qui sert des produits à base de végétaux et de viande, sans trace d'aucun produit laitier. Ce fut un repas à l'israélienne : des entrées composées de multiples salades, une grillade de poulet bien aromatisée avec du riz, et un fruit.

Tout sauf de la cuisine élaborée, mais c'était bon et frais.

Mais le vrai dessert, c'était Léa Attali, qui nous a raconté sa vie, son enfance pendant la guerre, elle était la petite Léa Goldberg fille d'un patriotes français originaire d'Europe de l'Est, mais toute la famille fut arrêtée en 1942, envoyé dans un camp de transit où chacun fut séparé. Un aristocrate de la région a visité les détenus, et Léa, du haut de ses dix huit mois, lui a tendu les bras avec un grand sourire. Lorsque cet homme a appris que tout le monde devait être déporté vers l'Allemagne, il a fait l'impossible pour reccueillir cette petite fille qui l'avait ému.

Considérée comme la fille de la maison elle a été heureuse pendant la guerre, et elle attendait le retour de ses parents comme un sublime bonheur. Losque la libération est arrivée, seule sa mère est revenue, mais dans quel état ! les médecins nazis s'étaient exercés sur elle, lui avaient asséché un poumon, limé les dents etc... Au lieu de la poupée Barbie attendue, ce fut une loque, une femme triste qui revint réclamer sa fille.

La famille d'adoption proposa une sorte de garde alternée, mais la maman était religieuse, et exigeait que sa fille mange "cachère", alors tout le monde plongea dans les livres, pour étudier ces étranges rituels culinaires dont la connaissance était indispensable pour pouvoir recevoir Léa et sa maman à la maison. Encore aujourd'hui, Léa nous parle avec émotion et amour de ces braves gens qui lui ont sauvé la vie. Elle fut d'ailleurs la seule. Tous les enfants qui partageaient son dortoire ont été assassinés à Auschwitz.

Dès 1948 elle parti en Israël, elle a eu des enfants, et un de ses fils a été poignardé par deux jeunes arabes pendant la guerre du Golf. Il était jeune et costaud, il s'est battu avec vaillance, un couteau fut brisé pendant la bataille, mais les tueurs en avaient deux. Quelques années après ils ont été arrêtés par la police, et on affirmé qu'ils ont commis ce crime comme preuve de bravour pour se faire admettre dans une cellule du Fatah. Mais son fils avait aussi deux passions, l'archéologie et Jérusalem, il était passionné par l'idée de retrouver la ville de David, et c'est grâce à lui que les fouilles d'Ir David dont je vous ai parlé plus haut ont pu être réalisées.

 

Et le conflit arabo-israélien la dedans ?

 

Vous savez qu'on critique beaucoup les ouvrages scolaires palestiniens. Memri cite de nombreux passages où on lance des appels à chasser les juifs, ces esprits diaboliques, ces ennemis jurés de l'islam qui osent occuper une partie de la terre sacrée des musulmans.

Ma petite fille est en CM1 en Israël, aussi, j'ai eu l'idée de regarder ses ouvrages scolaires. Ne comprenant pas l'hébreux, mon impression ne peut qu'être superficielle, mais j'ai quand même pu remarquer plusieurs choses : l'histoire n'est pas enseignée dans son école, les cours de culture générale sont très influencés par la bible, et l'histoire se confond avec l'histoire sainte. On voit une carte du pays biblique, où sont situé les villes anciennes, et aux alentours les pays contemporains, Egypte, Syrie, Liban, Jordanie, Arabie Saoudite. Je me demande qui était roi de Jordanie il y a 2500 ans ? ? ?

Il semble que les arabes soient complètement oubliés, ce n'est pas un livre fédérateur destiné à promouvoir le sentiment d'appartenance commune à la nation, (Israël compte 20 % de citoyens musulmans ou chrétiens), mais un livre centré sur la culture et l'histoire exclusivement juive. Le passé arabe de la Palestine est totalement ignoré. J'ai lu que dans le secteur arabe, on n'utilisait pas les mêmes ouvrages scolaires, cela me semble inquiétant pour la cohérence nationale.

Du côté palestinien les traductions que j'ai lues ignorent totalement le passé juif de la terre d'Israël.

Michel Lévy

La Paix maintenant, confirme mon impression: En Israël on ignore les frontières et les arabes.
L'enseignement de la haine est très peu présent dans les manuels israéliens. Voici ce qu'à pu trouver un journaliste arabe :
Northstar


Yahanan Manor a écrit un livre démontrant l'enseignement de la haine dans les manuels palestiniens.



 

 

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nom = Bibi 6 janvier 2008

Mr Mivy,

L'épopée juive remonte à plus de 3000 ans; quel est donc l'histoire du "peuple" palestinien et depuis quand cette "histoire" a été publiée?

Je vais vous le dire: jusqu'au 7° siècle, les arabes vivaient leur préhistoire, puis un certain berger influencé par les tribus juives qu'il cotoyait, a fondé une secte calquée sur le judaisme, son seul mérite étant d'avoir fait détruire les innombrables idoles du proto-arabisme.

Ensuite la conquète a fait son oeuvre, installant des colons arabes sur les terres juives ancestrales.

Les palestiniens d'aujourd'hui peuvent juste faire remonter leur pedigree aux alentours de l'an 1947, le gros de leur nombre étant surtout attribué à une immigration parallèle de main d'oeuvre venue de l'interland par spongiose lors de la constitution du Ychouv.

Leur "conscience nationale" s'est cristallisée après la re-création de l'Etat d'Israel en 1948 et tient surtout à une propagande kagébiste quasi-scolaire associée à un irrédentisme suicidaire.

C'est pourquoi leurs livres d'histoire sont vides....

Réponse de Mivy

La conscience nationale arabe est beaucoup plus ancienne que vous semblez le croire. Si la notion de nation est très récente, le souhait de renaissance de l'empire arabe est contemporain du sionisme, et les deux mouvements ont évolué en même temps.

Si les palestiniens sont de langue arabe, comme les irakiens, syriens ou Libanais, la culture des peuples de la région est très ancienne, ce sont les enfants de Moab, d'Edom, D'Assur etc... c'est dans la région qu'on a inventé l'écriture, on y a fait des palais splendides.

Aujourd'hui je déplore comme vous l'irrédentisme suicidaire de certains palestiniens qui mènent la danse grâce à l'argent des grandes puisssances (selon les circonstances russe, arabe, iranien etc... ). Tous les peuples sont susceptibles d'être fanatisés, et tous peuvent guérir. Nous en avons eu un exemple avec les allemands.

Alors ne mèlons pas tout, nous voyons une population arabe qui aspire à l'unité au dela des frontières, ils sont peut-être à la recherche de leur Bismark, et la Palestine n'est qu'une province de leur empire virtuel. Pour cela la situation est dangereuse, mais en aucun cas nous ne devons mépriser ces peuples, qui sont, quoi que vous en pensiez les enfants d'Abraham, et les héritiers d'une culture multimillénaire.
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