Mivy décoiffe, car il est fait par un chauve

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Derière mise à jour 25-Fév-2024
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Fête de Souccoth

 

Pour la fête de Souccoth, la tradition veut que nous recevions dans la souccah, notre cabane, des «Ushpizin», (האושפיזין) mot araméen, qui signifie invités de marque, le premier jour, c'est Abraham, le second Isaac, le troisième Jacob, Moïse, Aaron, Joseph et David.  Dans le tableau ci dessous vous les voyez tous ensemble  !  ce qui ne se fait pas.


David Sharir (1938) Sukkot huile sur toile 74 X55.

Ce jeudi, troisième jour, c'était Jacob qui était venu nous saluer, dans la souccah de la synagogue, pour notre réunion exceptionnelle des Amitiés Judéo Chrétiennes. Il a pu bénir deux curés, le père Raphaël Clément et le père Salvert deux grands amis de notre communauté... mais pas de rabbin, car le nôtre avait eu d'autres obligations.

Nous sommes passés d'une saison à l'autre, Abraham célébrait Pessah' (Pâques); le passage, Abraham nous a fait passer de l'idolâtrie au monothéisme, et Pessah de l'esclavage à la liberté, Abraham et les hébreux ont fuit l'empire stable, pour partir vers la terre promise, devenant nomades ou semi nomades... et la tente d'Abraham était la première souccah, elle était ouverte aux quatre côtés pour recevoir les Ushpizins.. les invités. A souccoth nous faisons la marche inverse, nous quittons la terre promise pour retourner sous la tente.

Issac, fut la force de la loi, Gvoura en hébreu, il nous a donné la liberté, celle de Shavouoth, don de la torah. Il  n'y a pas de liberté s'il n'y a pas de loi. Sans limites, nous risquons de devenir agoraphobe. Si tout est autorisé, alors tout est interdit, car nous savons que nous ne pouvons pas aller trop loin, mais nous ne savons pas où nous devons nous arrêter, ni même si nous pouvons avancer.

Jacob, était l'homme des tentes, et que fait on dans une tente ? on étudie la Torah, alors que son vilain frère, Esaü courait la gueuse ou le lapin. Jacob a quitté l'état nomade devenir sédentaire en Égypte. Mais à Souccoth il retournait sous la tente. C'est paradoxal de voir que Souccoth qui est la fête de l'inauguration du temple, symbole sédentaire s'il en est, soit fêté par la cabane fragile des nomades, fragile mais protégée par le Saint Béni soit-il.

Quand nous sommes bien installés dans le confort, nous devons nous remettre en question, et nous rappeler que nous sommes des immigrés, fragiles, qui ont réussi matériellement, et nous avons perdu la sensibilité, et tous les potentiels de richesse qu'ont les nomades. Et quand nous sommes sous la tente, nous espérons en la splendeur du temple, et d'un monde solide, confortable et sans angoisse. Jacob, c'est cela, et nous sommes les enfants de Jacob.

Pour tout arranger, il a fait beau ce jeudi, et nous avons partagé des fruits, des gâteaux, des boissons, et beaucoup d'amitié. Nous avons même chanté des psaumes, poèmes communs au judaïsme et au christianisme, "Qu'il est bon d'être assis ensemble comme des frères" ou encore, "il ne dort ni ne sommeil, le gardien d'Israël."

Plusieurs habitués de nos réunions des amitiés Judéo-chrétiennes ne sont plus là, Henri Claude Bloch, Elisabeth Job, Jean Claude Dahan, Liliane David, et même Danièle Heyman qui est partie en Israël aussi, je serais heureux si vous pouviez continuez la chaîne d'amitié, et venir à nos réunions qui ont lieu tous les second jeudi du mois, à 15 heures 30 dans la salle paroissiale de l'église Saint Joseph rue du Havre à Dijon.

A bientôt donc  !  ! 

 

Voici le diaporama de l'exposé que j'ai tenu sous la soucah.

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