Ashdod est aujourd’hui l’une des plus grandes villes d’Israël. Il faut compter environ un peu plus de 220 000 habitants. Ce qui la situe au 7e rang des villes israéliennes. Une ville de la taille de Bordeaux (intra muros) avec laquelle elle est jumelée.
Ashdod-Bord-De-Mer est aussi un grand port, le grand port du sud du pays. Par rapport à Haïfa, plus au nord.
Pour paraphraser Théodore Herzl au sujet d’Israël :

Ashdod est aussi « une vieille ville moderne ».

Ancienne car Ashdod appartient aux citées portuaires mentionnées dans la Bible. C’est la cité de Samson et Dalila. La cité philistine recèle quelques ruines d’une forteresse en bordure de la Méditerranée, au sud de la ville.
La modernité d’Ashdod nous avons commencé à l’évoquer un peu plus haut. En 2007, la ville fêtait son jubilé, ses cinquante ans d’existence.
Une ville en partie dessinée et pensée par des architectes et des urbanistes français au tout début des années 1960.

Une ville de béton bâtie sur le sable !!!
Une ville-champignon !
Une ville à la Schuiten, le célèbre dessinateur belge connu pour ses univers urbains peuplés de gratte-ciels.
Une ville parallélépipédique ! Verticale ! Blanche !
Perchée sur ses dunes.
Façades qui accrochent le soleil et vous le renvoient en plein visage !
Une ville à l’américaine, des « blocs » le long de grandes avenues rectilignes qui se coupent à angles droits !

Si la ville ne garde que quelques traces de son passé biblique, en revanche elle balance entre Orient et Occident quant il s’agit du comportement de ses habitants au quotidien.
Les mains des Ashdodi sont souvent occupées par plusieurs téléphones portables. Les industriels de la téléphonie mobile de par le monde viennent tester le dernier né de leur production en Israël. Pour se déplacer l’automobile est reine.
La mode descend vite dans la rue. Et les jeunes filles s’en emparent avec un bonheur inouï.

"La Baleine", l'opéra d'Ashdod

Le côté oriental fleurit dans les quartiers ou le jour du « chouk », le jour de marché. Un marché coloré, bien achalandé, qui fleure bon les épices qui débordent de jolis sacs blancs. Le verbe haut des commerçants, leur harangue gutturale vous disent aisément que nous sommes en Orient.
Etrangement, il n’y a pas de marchandages mais il faut s’armer de patience et se plier parfois au bon vouloir du commerçant. On peut goûter en toute impunité et si vous ne le faites pas, on vous y invitera à le faire.

Ashdod ville sportive assurément

Le football, le « kadour regel », est en passe de détrôner le basketball.
Sur les plages d’Ashdod, les garçons pratiquent volontiers le surf sur de courtes planches, le skysurf, la voile, l’aviron ; sur le sable le beach volley bien entendu.
Les cavaliers peuvent s’aventurer sur les plages tandis que dans les cieux vrombissent des ULM ou de petits avions de loisir.
Les jours de congé, il est fréquent de voir les flots se rayer des traces écumeuses laissées par les jetskis.
Pour les moins téméraires il reste le VTT et la marche à pied. Ashdod est une ville qui marche et une ville en marche. Sur la longue promenade Moshe Dayan, on marche dès le matin avant d’aller au travail, en fin de journée. Il n’est pas rare de rencontrer des marcheurs après 21 heures.

Bref Ashdod est une ville méditerranéenne.
Une ville en marche vers un futur ensoleillé.
Une ville exubérante ! Toute dans le Dehors !
Une ville du sud, à n’en pas douter !!!

Norbert Bel Ange