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La solidarité patronale


 

10 janvier 2006
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trefle
  Les élections approchent, Jacques Chirac reprend le programme que la gauche n'a jamais osé mettre en oeuvre... 
 
Lors de ses veuxà la presse ce mercredi, Jacques Chirac a proposé d'élargir l'assiette des cotisations patronales à la valeur ajoutée pour financer la protection sociale. "Il faut maintenant aller vers une assiette de cotisations patronales qui ne prenne pas seulement en compte les salaires mais l'ensemble de la valeur ajoutée", a déclaré le président de la République. Lors de ses veux aux Français, samedi, Jacques Chirac avait annoncé son intention de mettre en chantier une réforme du financement de la protection sociale.
 

 Il y a un consensus en France pour affirmer que le vieillissement de la population, et l'évolution qualitative des soins entraînera automatiquement une élévation drastique des dépenses de santé. 
Historiquement, les dépenses de santé étaient financées, quand elles pouvaient l'être par les "consommateurs". Les plus pauvres ne pouvaient pas de faire soigner.  On disait, quand le pauvre mange du poulet, c'est qu'il est malade, si non, c'est le poulet qui est malade !
      Les sociaux démocrates, du XIX ième et XX ième siècle, ont imposé une assurance collective, puis, après 1945, ont imposé aux employeurs de participer avec leurs salariés à un "pot commun". Aujourd'hui, la santé est financée par les employeurs, par les employés, et par les malades.

 ➔      Les mesures prises ces dernières années tendent à augmenter la part des malades, que ce soit le forfait hospitalier, 1€ non remboursé à toute visite chez le médecin, le non remboursement d'une foule croissante de médicaments, les 18 € à la charge des malades pour des examens onéreux etc... D'autres pénalisent les ménages, en alourdissant les prélèvements obligatoire. 
      On s'est rendu compte que les charges des ménages étaient réparties de façon injuste, en effet chacun pouvait être malade, mais seuls les salariés payaient leur cotisation. Pour cela on a crée la CSG, qui impose les propriétaires et les rentiers (actionnaires par exemple), on a pu ainsi augmenter les recettes sans douleur, ni baisse de salaires.  Une bonne affaire pour les gestionnaires, et pour les employeurs qui échappaient régulièrement aux hausses de cotisation.

 ➔      Personne n'avait osé s'attaquer à la part patronale, en raison de l'hostilité... des patrons. «Pour la présidente du MEDEF, la cotisation patronale sur l'ensemble de la valeur ajoutée des entreprises, telle que l'envisage le président de la République reviendrait à « pénaliser l'investissement notamment dans les nouvelles technologies ».
     Pour certains millieux, cette nouvelle répartition du fardeau favoriserait les «canards boiteux» les vieilles structures qui emploient du monde, et pénaliseraient les entreprises les plus capitalistiques.
Or ce sont elles qui sont moteur de la croissance, vu qu'avec le coût de travail en Europe on ne peut pas concurrencer les pays emergeants.

 ➔    Les charges alourdissant le coût du travail, et chaque fois qu'on a cherché à augmenter les cotisations patronales, les employeurs ont répondu par des menaces de dé localisation. Le coût trop élevé du travail encourage la substitution machine homme.
          Un exemple m'avait particulièrement choqué à Decazeville, dans cette ville très pauvre, où les dernières mines ont fermé, la principale station d'esssence, au centre ville, n'emploie plus personne. On paie grâce à des cartes. Les automates ne paient pas charges sociales. Les anciens employés réduits au chômage vont eux augmenter les dépenses. Un chômeur est plus souvent malade qu'un autre, car il est plus fragile psychologiquement.

  ➔      Le président propose une sorte de CSG patronale. Les charges des entreprises pourraient ne pas augmenter, mais elles seraient reportées sur l'ensemble de la valeur ajoutée, c'est à dire que les automates paieraient aussi leur quotte part. En conséquence, le coût du travail baisserait, et l'utilisation de machines serait un peu moins intéressant. Le chef d'entreprise avisé prend la solution la plus rentable, par cette mesure, l'État l'encourage a maintenir l'emploi. Une bonne affaire pour les gestionnaires de la caisse d'assurace qui pourront en profiter pour glisser une petit coup de pouce à la hausse sans douleur, et pour l'emploi car le coût salarial baisserait. 

 

 ➔     Le plus surprenant, c'est que cette mesure de bon sens n'a pas été prise par la gauche lorsqu'elle était au pouvoir. Elle faisait parti du programme socialiste, qui n'est pas content de voir qu'aujourd'hui e Chirac lui vole ses idées, lui même les avaient empruntées aux syndicats (CGT, CFDT, confédération paysanne) . Tandis que le MEDEF s'y est toujours opposé
   Jacques Chirac enfourche le combat de la CGT, de la CFDT, et part en guerre contre le MEDEF....  On voit bien que les élections approchent. Après, avoir frayé avec le diable, il retournera chez les siens, la routine, en sorte, sauf bien sûr si sa santé l'oblige à rester à la maison   !   !