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Pour ne jamais cesser de rêver


mardi, 14-Jan-2014
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  Par Nourdine Amokrane
 

Lorsque j'ai publié Le Racisme (Gallimard), en 1992, je suis parti de situations que j'ai connues, dans lesquelles la relation à l'autre se trouve gravement perturbée par la donnée ethnique. Je me suis demandé pourquoi et j'en ai déduit que les relations avec l'autre étaient souvent modifiées par notre agressivité. Laquelle découle de notre besoin de nous affirmer pour en tirer avantage. Le racisme n'est qu'une variété de cette agressivité générique. "Le racisme est une dévalorisation d'autrui afin d'en tirer quelque avantage." Albert Memmi (*)

Pour ne jamais cesser de rêver : faire de l’année 2014 partout, année des causes nationales contre tous les racismes, comme viennent de le suggérer ces premiers jours de l’année des personnalités en France.

Je suis né durant la guerre de parents pas très aisés.
Quoique mon grand-père était un grand propriétaire terrien.

Je suis né durant la guerre de parents pas très aisés.
Et mon père avait tout fait pour nous voir un jour nous en sortir et réussir.

Je suis né de parents pas très aisés et je n’ai pas fini de traîner dans une vie de tristesse.

Et de n’avoir jamais triomphé m’a laissé si longtemps dans un état de dépité.
Et longtemps résigné. Avant que l’amour de l’occidentale ne vienne éclairer ma vie, me susurrer que partout le bonheur n’est pas impossible.

Et avec elle, j’avais tant vécu longtemps pour ne jamais accepter,
et m’en remettre des dures séparations….


Je crois que nos relations avec l’occident auraient été différentes s’il n’y avait pas eu hélas toutes ces guerres. Si l’on nous avait préservés de ses affres. S’il n’y avait pas cette guerre d’Algérie au profit des nantis des deux bords de la méditerranée…

Les années de cauchemars nous avaient laissés dans des tas de préjugés infondés sur les peuples d’Europe.
Pour plus tard comprendre bien tard que les peuples ne sont responsables en rien.
Toujours forcés de force ou de gré à se plier aux décisions des puissants.

Et nous si jeunes malgré les mots sages de nos parents avertis, jeunes et témoins des guerres, on avait condamné l’occident en bloc : ses pouvoirs et ses peuples.
Ce que le nationalisme algérien post- indépendance avait tant accentué en exaltant les pauvres masses dupées, les intrépides nous bernaient dans leurs courses au pouvoir.

Sans idées préconçues, mes relations avec mes amis et amies hier d’occident auraient été bien meilleures. Je tire encore aujourd’hui chapeau bas à leurs très grandes patiences et compréhensions devant mes préjugés et entêtements d’enfant de la guerre.

L’être doit partout, en chaque coin de notre terre, travailler à faire tomber les murs que les puissants n’ont jamais et ne cessent pas encore et toujours d’ériger dans nos têtes. Et ne pas se faire d’ennemis de classe ou de religions…

Les plus simples choses doivent partout être répétées, enseignées : répéter qu’en chaque société, il existe des bons comme il en existe de mauvais citoyens. Il faut cette lutte éternelle pour que le bien supplante le mal.

Et espérer que dieu nous préserve des diables à qui ne suffisent point les immenses richesses qu’ils possèdent.
Nous sommes encore aux débutes de cette nouvelle année 2014. Et qu’ai-je lu de si beau dans les écrits des personnalités de l’Hexagone ?

« Qu’il faut faire de l’année 2014 un cause nationale contre le racisme » Voilà ce que sont donc les belles initiatives. N’est-il point venu le temps de cesser de dénigrer son frère humain, de lui faire la guerre ? Il y a un commencement à tout. Puisse cette année être le début ici-bas, d’une ère de paix pour tous.

De Boghni Amokrane Nourdine

Le portrait du colonisé, portrait du colonisateur, par Albert Memmi, paru en 1957 et précédé d'un texte de Jean-Paul Sartre, est devenu un grand classique, traduit en anglais avec une préface de Nadine Gordime