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Impressions d'Israël


Dimanche, 21-Déc-2014
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trefle
 

Voici la première page d'un voyage en famille en Israël, c'est pendant une période de tension, sur fond de crispation religieuse que nous avons traversé tout le pays, les images et les impressions sont trop nombreuses pour tenir en seul article, aussi j'ai le plaisir de vous offrir la première partie du rêve dans la réalité...

 

 
Première partie : Le voyage, Beith Shemesh, Askelon, Jérusalem Ouest et les quartiers chrétiens
Seconde partie : Jérusalem religieuse, la Mer Morte, Ein Guédi kibboutz et les sources
Troisième partie : Tel Aviv, la ville, Jaffa, Beith Hatsoufsot, et Cesarae
Quatrième partie : Netanya, Tiberiade, Beith Shean, , le Golan, Safed, Tsipori, Acco, Haïfa

 

Si Air Méditerranée est une compagnie aérienne très décevante, le pays d'Israël ne l'est pas, et je vais tâcher de vous le montrer !

 

Beith Shemesh retrouvée

Nous avons retrouvé notre famille à Beith Shemesh,  la ville continue à s'agrandir à une vitesse impressionnante, le début de l'automne est une bonne saison, il fait déjà moins chaud, il a plu, et la nature est un peu moins sèche, qu'en été.

La prédominance orthodoxe est toujours aussi évidente, même si j'ai cru remarquer davantage de femmes en pantalon, de chiens. Le Shabbat j'ai vu quelques jeunes laïques, reconnaissable à leur tenue franchement occidentale, et en semaine, au super marché, j'ai croisé une femme en "froumka", c'est à dire une juive en burqa ! ! . Ayant pris le bus, je puis vous assuré que chacun s'assois là où il le désire, même si par préférence les gens évitent de s'asseoir à côté d'une personne de l'autre sexe.

On construit partout des synagogues, elles entrent en service, alors même qu'elles ne sont pas finies, les fidèles sont patients, ils espèrent au fur et à mesure des années trouver les fonds pour avoir quelque chose de bien. Certaines sont superbes, tout en marbre, d'autres restent très simple. On trouve tous les rites possibles de l'orthodoxie, j'ai même pu assister à un office très proche du rite alsacien dans une "shule" où il y avait beaucoup de personnes d'origine américaine, et peu de barbus.
Le judaïsme réformé, conservative, libéral, massorti ou autre n'a pas de place à Beith Shemesh.

Mais ce qui frappe le plus à Beith Shemesh, c'est la place des enfants, partout il y a des jeux, partout on voit des enfants, ils sont généralement indifférent au monde des adultes, on ne voit pas de phénomène de bande, ni d'enfant collants et quémandeurs.
La ville a remplacé le sable par des nouveaux revêtements souples qui doivent amortir les chocs, et éviter de ramener des saletés à la maison.

La jeunesse du pays est sûrement un atout très fort dans l'attirance qu'exerce Israël sur les juifs de diaspora.

 

J'ai eu le plaisir de faire une promenade à la campagne avec mes petits enfants, , en automne ou au printemps, c'est plus facile, car il fait moins chaud, et les collines regorgent de traces douteuses laissant supposer que peut-être, il y avait ici ou là des habitants... comment interpréter l'histoire de la maison du chacal ? ?

Mais peut être, vous êtes vous demandé pourquoi Air Méditerranée était decevant ?

Nous avions réservé longtemps à l'avance un voyage sans escale avec Air Méditerranée, on devait partir le dimanche près de minuit, et arriver lundi, très tôt le matin à Tel Aviv, j'avais payé, et ce billet était fixe et définitif, non remboursable, et non échangeable.
Un mois avant le départ, Air Méditerranée m'a informé que le vol était reporté lea lendemain à huit heures, et qu'on ferait une "escale technique" à Toulouse. En fait, il s'agissait de récupérer un groupe important de touristes israéliens qui souhaitaient rejoindre leur pénates. C'est donc à 18 heures que nous sommes arrivés à bon port, après avoir eu droit à un maigre sandwich pour midi. L'estomac dans les talons, je me demandé sur quelle base juridique on pouvait accepter un contrat où une des parties s'engage ferme et définitivement, alors que l'autre fait ce qu'elle veut.
A l'embarquement au retour, Air Méditerranée avait posté un cerbère pour contrôler les employées, elles devaient appliquer strictement les consignes, les valises ne devaient pas dépasser 20 kg, tout supplément à partir du premier kilo était payant.
Le cerbère, précisait bien que le bagage à main pesaient 5 kg au maximum, même si les panneaux lumineux signalaient la limite à huit kilo.

Si l'horaire a été respecté, nous n'avons eu droit qu'à un verre d'eau, les hôtesses parlaient français avec un fort accent étranger, et nous avons appris que nous voyagions sur une compagnie grecque, filiale d'Air Méditerranée, malgré l'amabilité du personnel, nous avons été secoué comme des pruniers pendant une zone de perturbation, et l'atterrissage a été plutôt acrobatique. Plus tard, j'ai lu sur Facebook, que le personnel était payé au lance pierre et ne bénéficiait pas du droit français, et qu'un procès était en cours.
Air Méditerranée qui était une compagnie agréable, a choisi d'offrir un service minimun, d'économiser sur tout en maintenant les mêmes prix qu'à l'époque où la compagnie était digne d'éloges. Les actionnaires sont peut-être heureux, mais les concurrents se frottent déjà les mains.

Nous avons quand même eu de bonnes surprises, l'administration avait facilite les contrôles, en particulier à Tel Aviv, un nouveau système plus efficace et moins inquisiteur nous a permis d'entrer dans le pays très rapidement, et à notre retour à Roissy, les bagages étaient là avant nous.


 

Ashkelon fait la fête

Ashkelon, est une ville multimillénaire, métropole des Philistins, la ville actuelle est toute récente, on y trouve un parc archéologique au sud de la cité, des fouilles y sont entreprises, on y voit une églisea byzantine, et des traces beaucoup plus vieilles. L'ancienne ville est très petite, il reste un caravansérail, ou on trouve un petit musée sans intérêt, et c'est pour cela qu'il est gratuit ! par contre la "tayeleth", promenade le long de la mer est superbe, elle était bordée ce jour là de stands, et nous y avons fait la fête avec les israéliens.
La ville grandit très vite, à 10 km de Gaza, elle était en première loge pour assister au feu d'artifice pendant les dernières hostilités, et c'est cette proximité qui la protège des prix prohibitifs de l'immobilier ! !
La région se développe très vite grâce au port d'Ashdod qui bénéficie de deux atouts récents et fondamentaux :

  • La découverte de gisements très importants de gaz au large d'Ashkelon, et peut-être plein de pétrole, si bien qu'Israël va pouvoir fournir l'Egypte, alors qu'il y a peu, elle était son client.
  • Le projet entièrement financé par les chinois du contournement du canal de Suez en territoire israélien par une voie ferrée rapide reliant Eilath sur la mer Rouge au port d'Ashdod, sur la Méditerranée.
    Ainsi, les Chinois disposeraient d'un moyen important de pression sur l'Égypte pour imposer des tarifs raisonnables pour le franchissement du canal, et auraient un "plan B" en cas de crise grave en Égypte
    Il reste à prier pour que les dégâts à l'environnement restent limités !

Le jour où nous y étions, c'était la fête, et le long de la promenade, au bord de la mer, les animations se suivaient sur plus d'un kilomètre...

 

Jérusalem retient son souffle

Jérusalem est une ville triple, un tiers de juifs sont 'harédim et d'autres sionistes religieux, ils sont divisés en d'innombrables chapelles, même si la barbe et la préférence pour le noir donne l'illusion d'une unité, le second tiers est composé de juifs plus ou moins laïques, traditionalistes, ou franchement athées, le troisième tiers est composé de non-juifs, arabes et musulman pour l'écrasante majorité, mais aussi, chrétiens surtout d'obédience grecque orthodoxe, ou arménienne, catholique, copte etc....

Le centre de la ville juive, est désormais piétonnier, à la recherche de sacs ou de chaussures pour mes petites filles, nous nous y sommes longuement promené, les mesures de sécurité avaient été relâchées, on entrait dans le marché ou à la gare routière comme dans un moulin, il n'y avait plus de contrôle des sacs. Au marché «Mah'ané Yéhouda» on trouve de tout, des montagnes de fruits, de légumes, de fleurs, de poissons, de viande etc... et aussi de boulangeries, à ma plus grande satisfaction, le nombre de boulangers vendant du pain français est passé de un à cinq ! ! et on y trouve de plus en plus de stands de dégustation, de petits restaurants, et de marchands de fruits pressés es : je vous recommande le jus de grenade, l'académie jure qu'il est excellent pour le coeur, et très bon pour le portefeuille du vendeur.

Je rêvais dans les allées, au milieu des odeurs, d'une population bigarrée et joyeuse, quand une sirène retentit, une ambulance remontait la rue de Jaffa... aussitôt tout s'est arrêté, l'inquiétude a figé le marché, tous les regards se sont tournés vers rue, tout au fond marché, puis les gens se sont regardé... une seule sirène, une seule ambulance, alors la vie à repris son cours.

 

La Mamouna

Jérusalem a subit la guerre d'indépendance très durement, la ville a été assiégée, et à la fin de la guerre, les arabes sont restés maîtres de la vieille ville et en ont chassé les habitants juifs, ils ont ensuite détruit les synagogues et profané les cimetières. Les juifs réussissaient à conserver la partie ouest de la ville, d'où les arabes ont du fuir, il reste donc à l'ouest de très jolies maisons "arabes" qui valent très cher en raison de leur bon goût architectural, et aussi un ancien cimetière, près de la gare centrale des autobus, qui est laissé à l'abandon

Près des murailles de la vieille ville, on a bâti dans l'ancien no-man s-land qui séparait les zones israéliennes, des zones jordaniennes, un centre commercial ultra moderne, dans une rue ancienne entièrement reconstituée. On y a déplacé de vieilles maisons qui ont été démontées pierre par pierre, et replacées à l'identique, on a aussi construit du neuf en style ancien. Au milieu de la rue, on trouve une église avec ses deux sapins de Noël et son bougainvillier.

La rue est décorée par des statues qui sont à vendre, et qui la transforment en petit musée, on y trouve des restaurants avec vue sur les murailles de la ville, et toutes les boutiques à la mode, il y a aussi un centre commercial très chic sur plusieurs étages. Nous y avons cherché un sac pour notre petite fille.
Trouver quelque chose susceptible de plaire à une adolescente n'est pas chose facile, nous rentrions bredouille en prenant l'escalier mécanique, quand j'ai remarqué, remontant dans l'autre sens un trio de musulmanes très élégantes, la grand'mère, la fille, et la petite fille. Elles étaient toutes trois jolies, et semblaient intimidées, je leur ai souris, et aussitôt le visage de la mère s'est illuminé, un rayon de soleil a éclairé tout le centre commercial... l'escalier mécanique a continué sa route. Fin de la rencontre.

 


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Yad Vachem

C'est dans les nouveaux quartiers, à proximité des ministères et du parlement que l'État d'Israël a crée un mémorial pour rendre hommage aux victimes de la tentative d'extermination nazie, et aux "justes des nations" qui au péril de leur vie ont sauvé des innocents.

L'espace est très grand, très vert, la luminosité extraordinaire de Jérusalem donne à l'ensemble un aspect plaisant, il y a un grand jardin parsemé d'oeuvres d'art, et planté d'arbres, souvent des oliviers. Au pied des arbres une plaque rappelle qu'ils ont été planté là en souvenir de l'humanité de telle ou telle personne. Beaucoup de polonais, des hollandais, et des gens de toutes les nations.

Une grande structure triangulaire proposes un voyage dans l'histoire, depuis les débuts du nazisme jusqu'à la libération, avec des documents les uns plus émouvants que les autres. J'avais trop d'émotion pour prendre des photos, je vous propose toutefois ce dessin représentant le camp de Gurs dans les Pyrénées Orientales, là où ont été déporté en particulier les juifs du pays de Bade. Il y a eu des allemands déportés en France.

Le jardin est aussi agrémenté de statues, et les autres bâtiments proposent une documentation très riche, une boutique, et un restaurant tout à fait correcte.
Plus bas, vous voyez la marche de la mort à Dachau, le 28 avril 1945, où 5000 détenus ont été obligé de fuir, et très peu ont survécu. La statue a été offerte par la ville allemande de Gauting, en Bavière, pas très loin de Dachau, c'est une oeuvre de Hubertus Von Pilgrim.

Yad Vachem est un lieu de mémoire, et c'est aussi un haut lieu d'éducation pour forger l'unité nationale. On sait que le sionisme, c'est à dire le mouvement national juif a été conçu en réaction à l'antisémitisme, Théodore Herzl, devant le spectacle affligeant de la France de l'Affaire Dreyfuss, avait pensé que seul un état juif permettrait d'assurer la sécurité à un peuple constamment accusé de tous les maux de la terre. Il n'avait pas prévu bien sûr qu'Israël serait devenu le juif des états, mais ceci est une autre histoire.

En attendant, des visites pédagogiques à Yad Vachem sont organisées systématiquement, aussi bien pour les scolaires que pour les militaires.

 

 

Les quartiers chrétiens

Les chrétiens habitent tous les quartiers de Jérusalem, on trouve des églises à l'Ouest dans la ville juive, et à l'Est dans la ville arabe.
Toutefois, c'est dans la vieille ville qu'on trouve un "quartier chrétien" et un "quartier arménien".
Ils se distinguent par une population relativement modeste, mais un nombre impressionnant d'édifices religieux.

Le quartier arménien est directement lié à l'Arménie par de nombreux liens sentimentaux, et les arméniens de Yerevan vont souvent en pélerinage à Jérusalem, alors que de Jérusalem, beaucoup aiment retourner au pays. Les arméniens de Jérusalem sont très fiers de leurs poteries.

Le quartier chrétien proprement dit est du côté de la Porte de Jaffa, je m'y suis promené, et j'ai été d'abord frappé par la propreté, les rues sont pavées avec d'immenses pierres, et ce jour là elles étaient désertes. Je me suis promené dans la rue des Frères... curieusement traduite en anglais par Les freres street...

Il y avait quelques restaurants, tous déserts, pourtant, c'était l'heure du repas. Ceux qui n'habitaient pas le quartier hésitaient à fréquenter la vieille ville, car à la suite des derniers événements, les gens avaient peur.
On ne voyait passer que quelques troupeaux de touristes bien cornaqués par leur guide, ils parlaient espagnol, italien, russe... les restaurant présentaient leurs cartes, écrites en arabe et en anglais, et parfois trilingue avec l'hébreu. Ici on proposait des spécialités palestiniennes, et à côté, le menu était uniquement en anglais et en hébreu. Exit l'arabe.
Par curiosité, je suis entré à l'intérieur, le restaurant était décoré comme une sacristie, avec des images pieuses partout, le patron m'a harponné, et je me suis installé à la terrasse, dire qu'il n'y avait pas un chat dans la rue était exagéré, en face de moi, un minet contemplait un avion en papier abandonné par un enfant, et au fond de la rue quelques jeunes gens âgé d'environ 30 ans se promenaient. Tout à coup un cri retenti : "Allah hou Akbar ! " et j'ai vu la mine consternée des compagnons du crieur, alors ce dernier est parti d'un rire bruyant, et la petite troupe a quitté la rue.

La vieille ville de Jérusalem ressemble à un village, les escaliers et l'étroitesse des rues font que la circulation automobile n'y est possible, que dans de rares secteurs, situés dans les quartiers chrétiens. Les rues toujours aussi propres permettent des découvertes de cours, et d'espaces lumineux en tous les sens du terme. On voit près de la Porte de Jaffa de très nombreux drapeaux blancs et rouge, ils marquent les très nombreux édifices appartenant à l'église grecque orthodoxe.

A suivre...

 

  Première partie : Le voyage, Beith Shemesh, Askelon, Jérusalem Ouest et les quartiers chrétiens
Seconde partie : Jérusalem religieuse, la Mer Morte, Ein Guédi kibboutz et les sources
Troisième partie : Tel Aviv, la ville, Jaffa, Beith Hatsoufsot, et Cesarae
Quatrième partie : Netanya, Tiberiade, Beith Shean, , le Golan, Safed, Tsipori, Acco, Haïfa