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Le Crédo du Chrédo
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LE CHREDO maintien sa plainte contre la RATP

photoCommuniqué

Dans l'affaire qui oppose la Coordination des Chrétiens d'Orient en Danger (CHREDO) à la RATP sur la mention « Chrétiens d'Orient » et sur sa neutralité autoproclamée, la décision du juge des référés du TGI de Paris qui vient d'être publiée, est une décision d'opportunité qui refuse de trancher le litige.

Elle n'est pas conforme au droit et à la jurisprudence relative aux actions en justice des associations loi 1901.

La CHREDO annonce que Me Maktouf fera appel de cette décision sur la recevabilité et demande aussi à ses conseils de préparer une plainte au fond et de saisir dans les prochains jours le tribunal compétent.
Patrick Karam indique également que la CHREDO a pris de nouvelles initiatives car la position de la RATP est particulièrement choquante et inadmissible.

Ce lundi, 13 avril, la CHREDO a adressé un courrier à tous les parlementaires et en particulier aux 140 parlementaires qui la soutiennent, leur demandant de saisir le gouvernement et l'autorité de tutelle de la RATP.
La CHREDO saisira dès mardi le gouvernement et notamment le Premier Ministre qui a été extrêmement clair sur la qualité de victimes des chrétiens d'Orient afin d'obliger la RATP, Metrobus et leurs dirigeants à reconnaître que les chrétiens d'Orient ne sont pas partie au conflit, que leur situation est en tous points celle de victimes et que l'invocation du principe de neutralité n'est pas appropriée à ce cas d'espèce, puisqu'il ne s'agit pas de refuser de prendre parti entre deux puissances combattantes, mais du massacre systématique, délibéré et concerté de civils du seul fait de leur confession religieuse par un groupe armé de nature terroriste ayant pour but d'opérer un nettoyage religieux des zones dont il a pris par la force le contrôle.

Selon Patrick Karam, président de la CHREDO : « Il s'agit d'un faute morale et politique car cette position contrevient à la morale internationale et constitue tout simplement la négation des valeurs de l'humanité qui fondent toutes les civilisations. La RATP joue aussi contre la France en refusant de condamner les ennemis que notre pays combat en Irak. »
Communiqué reçu par courriel aujourd'hui, 13 avril, à 15 h 23

 

L'appel angoissé du patriarche maronite le cardinal Bechara Boutos Raï

MARIE-LUCILE KUBACKI
CRÉÉ LE 25/04/2015

Présent en France pour une visite pastorale et politique de plusieurs jours, le cardinal Raï, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les Maronites a lancé un appel poignant à la communauté internationale depuis la tribune de l'Unesco le 25 avril.

« Je viens porter ici la voix de ceux à qui on a ravi la voix; je viens attester ici de la détresse de millions de refugiés, de déplacés, d'enfants, de vieillards, de femmes et d'hommes qui ont perdu les leurs, à qui on a volé leur pays, leurs biens et détruit leur avenir;
je viens témoigner ici devant vous de l'immense et indicible douleur de ceux qu'on a persécutés pour leur foi, de ceux dont on a insulté l'identité au nom de Dieu cause invoquée par d'impitoyables meurtriers;
je viens crier ici la cause de ceux qui attendent la fin de la nuit et qui espèrent leur salut s'une communauté intenternationale qui tarde malheureusement à arrêter l'œuvre de mort d'assassins sans foi et sans frontières »,
a lancé à la tribune de l'Unesco le cardinal Raï, Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient pour les Maronites le 25 avril, devant un parterre de diplomates et de religieux. Un discours particulièrement fort où il a décrit la « situation dramatique » du Moyen Orient. La voix vibrant d'émotion, il a lancé un appel à la communauté internationale « pour arrêter les guerres, imposer le retour des déplacés dans leur région et la récupération de tous leurs biens et leurs droits ».

Dans cette allocution d'une demi-heure, le patriarche maronite a rappelé le rôle crucial de la présence chrétienne bi-millénaire au Moyen Orient, expliquant que les différentes Eglises avaient « constitué avant l'apparition de l'Islam au VIIè siècle et la création des Etats actuels du Moyen-Orient la base culturelle de toute cette région moyen-orientale. »

Ainsi, a-t-il affirmé, « l'exode actuel des chrétiens des pays d'Orient à cause des guerres, des conflits, des crises socio-économiques et des persécutions fait perdre au Proche Orient d'irremplaçables artisans de paix et de développement ». Sans compter, a-t-il ajouté, que « cet exode affaiblira aussi le rôle des musulmans modérés qui constituent jusqu'à présent la grande majorité des musulmans du Proche-Orient » et qu'il « fera perdre en plus aux Etats arabes la qualité d'Etats pluri culturels et pluri confessionnels dans un monde globalisé où les chrétiens jouent le rôle de conciliateurs dans le conflit, de promoteurs d'ouverture et de garants de rencontre. »

Pour sauvegarder la présence chrétienne au Moyen Orient, il a avancé 5 pistes :

a) Résoudre d'abord le conflit israélo - palestinien et israélo - arabe qui est à l'origine de tous les conflits et guerres qui enflamment le Moyen - Orient. Il y a déjà des Résolutions du Conseil de Sécurité à exécuter, et des Résolutions à prendre.

b) Mettre fin aux guerres en cours entre les pays sunnites et les pays shiites, en Syrie, Irak et Yémen, à travers les négociations politiques et le dialogue entre les parties en conflit.
Par conséquent cesser de soutenir les belligérants en armes et en argent, et de les protéger politiquement, ainsi que les organisations terroristes.
Quant à celles - ci il faut identifier les causes qui les ont provoquées et les remédier avec moins de dégât, afin d'endiguer le terrorisme et sauver la paix dans le monde.
Il faut absolument aider les pays de la région à se dégager des conflits sanglants qui les consomment, peuples et civilisations.

c) Reconstruire le vivre ensemble européen et musulman sur les deux rives de la méditerranée, par un réengagement des européens sur la côte sud de la méditerranée, en remplacement de l'assistanat et de la force militaire.
La méditerranée devrait devenir le pont culturel entre ces deux mondes, au lieu d'être la frontière de leur conflit. "L'union de la méditerranée", à l'initiative de la France, est le projet le plus vital pour que les chrétiens d'Orient restent sur leurs terres avec toute leur efficacité et que les européens reviennent et contribuent de nouveau au progrès et développement de l'Orient, comme ils l'ont fait dans le passé. Les chrétiens orientaux sont bien positionnés pour réaliser cette "union".

d) Déployer les forces nécessaires pour que l'Islam, aujourd'hui en éruption violente, ne se sente coincé, défié ou peu respecté et n'entre en confrontation avec l'Europe et l'Occident. Les chrétiens d'Orient et particulièrement ceux du Liban sont des collaborateurs essentiels pour cette mission si importante pour le monde.

e) Reconnaître que les chrétiens d'Orient, surtout les chrétiens du Liban, sont stratégiques pour une solution politique à long terme, une solution interculturelle intrinsèque, au lieu d'une solution militaire imposée, comme c'est le cas aujourd'hui en Palestine, Syrie, Irak et Yémen.

f) Sauvegarder le Liban et le rôle efficace des chrétiens pour garantir la marche vers la démocratie, les valeurs de la modernité et le développement dans la région. Car seul le Liban sépare entre Religion et Etat, où chrétiens et musulmans sont en pleine égalité de droits et obligations.
Seulement au Liban, les chrétiens ont une présence politique respectable dans leur propre pays et dans le monde arabe.
Le Liban, grâce à sa culture de convivialité, reste le seul espoir du vivre ensemble entre chrétiens, musulmans et autres.
Son président chrétien Maronite de par le Pacte National est le garant de cette convivialité. Malheureusement l'élection d'un nouveau Président a été liée forcement aux issus des conflits en cours en Syrie et dans la région.
Voilà qu'aujourd'hui même s'accomplissent onze mois de vacance présidentielle, due au boccage des séances parlementaires.
Nous comptons sur la médiation des pays amis du Liban, et ceux qui ont une influence politique sur l'Iran et l'Arabie Saoudite, pour débloquer cette impasse parlementaire.

« Parler d'un Moyen-Orient sans chrétiens est une chose impossible », a-t-il lancé sous les applaudissements avant de conclure sur un cri : « Du cœur de la nuit qui nous recouvre au plus sombre des ténèbres qui nous enveloppent, je lance un appel angoissé à tous les guetteurs d'aurore d'Orient comme d'Occident, d'Europe, du monde arabe et du monde entier, de la Chrétienté comme de l'Islam, pour qu'ils nous aident à faire lever l'espérance et conforter encore plus des populations abandonnées, désemparées, persécutées dans cette âpre volonté qui est la leur de ne pas se résigner au malheur.»

Conclusion
La paix est le don du Christ, "Prince de la paix" (Is 9 : 6). Lui-même est notre paix (Eph. 1 : 14). Elle se construit tous les jours. Elle est le fruit de la justice (Is 32 : 16) et porte un nouveau nom celui du développement (Paul VI, Populorum Progressio, n.76). Engageons - nous ensemble pour rendre à la terre du Moyen - Orient, d'où l'Evangile de la paix a été annoncé au monde, sa vocation originelle d'être le lieu de la rencontre et de la paix.

Je Vous remercie !

SUR LE MÊME SUJET
Discours à l'UNESCO du Patriarche Cardinal Béchara Boutros Raï
À Alep, les chrétiens pris en tenaille

Texte intégral ici

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5 @ imho : qui parle pour ne rien dire ! - 30/04/2015 à 19:45

Vous êtes désespérant, sourd à l'appel angoissé du Patriarche Bechara Boutros Raï... et pourtant je ne sais s'il sera entendu, mais il a raison, à commencer par demander de "cesser de soutenir politiquement, financièrement et en armes les belligérants et les organisations terroristes" en Syrie.

mickaeljeaubelaux : 2 "La solution libanaise"?!!! - 28/04/2015 à 11:39

Au Liban, les chrétiens sont marginalisés, c'est le Hezbollah qui commande! Les chrétiens libanais se sont enfuis! J'en connais un qui m'a reproché d'avoir laisser la France se faire envahir par les musulmans!!! On le comprend, il a fui le Liban, pour ne pas les subir las-bas, il les retrouve ici, et ce sont eux qui font la loi...Le pire pour lui, c'est qu'au moins au Liban, ils vivent séparés alors qu'ici il est obligé de les subir dans des quartiers "hallalisés et voilisés" ou les "mangeurs de cochons" ne sont pas les bienvenus.Comme dit Jean-François Colosimo :"les chrétiens en Irak, c'est fini!". Quant à l'Europe, ils débarquent en masse sur les côtes italiennes...Le Liban n'est pas un modèle, il est lui-même en danger.Les chrétiens en Orient sont le moins en danger lorsqu'ils sont au milieu des chiites. Mon ami me disait que là où le Hezbollah dominait aucune église n'a été endommagée. Alors qu'ailleurs des nonnes ont été violées et crucifiées! Je ne sais pas ce qu'il faut faire, sinon prier pour ces gens et oeuvrer pour que ni la France ni l'Europe ne se libanisent! Ce qui malheureusement est déjà d'actualité dans notre pays, les zones musulmanes où les chrétiens ("les blancs" comme dit Tariq Ramadan ou les "souchiens" comme dit Bouteldja) ne sont pas les bienvenus sauf s'ils sont décidés à se convertir! se multiplient

imho : 3 Cela s'appelle parler pour ne rien dire et c'est mal dans ce cas-ci - 28/04/2015 à 06:49

Ces cinq "pistes " ne mènent nulle part et en fait, elles n'ont même pas de point de départ .
Ce qu'il faut aux chrétiens d'Orient, c'est de la géographie, pas de l'histoire, pour redire ce fameux mot d'esprit .
Ils ne seront jamais plus en sécurité en Orient en encore moins en situation de vivre librement .
Le Liban n'est plus une solution depuis longtemps, appauvri, envahi, ensauvagé comme il est ;
les meilleurs Libanais se sont exilés .

 

 

Affiche des Prêtres mentionnant les "Chrétiens d'Orient" : la RATP propose un nouvel affichage

Par Culturebox (avec AFP)
Mis à jour le 04/04/2015 à 18H42, publié le 04/04/2015 à 18H35

les pretres
"Les Prêtres" et l'affiche de leur spectacle dans le métro parisien © PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Nicolas André - Photo Twitter/Jean Michel di Falco

Critiquée pour avoir refusé la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient" sur une affiche publicitaire d'un concert du groupe Les Prêtres, la RATP a proposé samedi une nouvelle campagne mentionnant le nom de l'association bénéficiaire, à savoir "L'Oeuvre d'Orient".
La proposition de la régie des transports parisiens

"La RATP, dans un souci d'apaisement, et compte tenu de la situation humanitaire dramatique vécue par les minorités chrétiennes d'Orient dans les circonstances actuelles, a décidé d'offrir la possibilité de procéder à une nouvelle campagne d'affichage en mentionnant qu'elle est faite au profit de l'association L'OEuvre d'Orient", une association humanitaire de soutien aux minorités chrétiennes, selon un communiqué.

La société de transports avait créé la polémique en refusant d'apposer la mention "au bénéfice des chrétiens d'Orient", sur des affiches annonçant un concert du groupe Les Prêtres, placardées dans le métro du 24 au 30 mars. Cette décision avait suscité l'incompréhension dans les milieux catholiques, qui crient au dévoiement de la laïcité.

Mgr Di Falco pas convaincu, référé examiné mercredi prochain

Le geste de la RATP samedi n'a pas convaincu Mgr Jean-Michel Di Falco Léandri, évêque de Gap, et créateur du trio musical Les Prêtres.

"Tout le monde ne sait pas ce qu'est L'Oeuvre d'Orient", souligne-t-il. "Est-ce que c'est le mot chrétien qui leur brûle les lèvres ? C'est invraisemblable, ça ne nous satisfait pas", a-t-il indiqué.

La coordination des chrétiens d'orient (CHREDO) a saisi en référé vendredi dernier le tribunal de grande instance de Paris afin de contraindre la RATP et sa régie publicitaire Métrobus à permettre cette mention. Ce référé doit être examiné mercredi.

La RATP, qui invoque la neutralité du service public, veut mettre en place une instance de réflexion

La RATP avait invoqué le "principe de neutralité du service public" dans "le contexte d'un conflit armé à l'étranger" pour ne pas faire figurer cette mention sur les 250 affiches du concert. La société estime que "ce dossier montre les difficultés croissantes d'appliquer les règles de neutralité et de laïcité au sein des espaces publicitaires de la RATP."

"Dans ces conditions, la RATP a décidé de mettre en place une instance de réflexion composée de personnalités incontestables afin d'évaluer et de préciser les principes qui doivent présider à l'affichage", a-t-elle annoncé.

En novembre 2012, la régie publicitaire de la RATP avait refusé une campagne d'affichage contre l'islamophobie, arguant de son caratère religieux.

 

Quelle paix en Syrie ?

27/04/2015

Soulager la population, une tribune de Mgr Pascal Gollnisch publiée dans la Croix le 24 avril 2015 ©Témoignage Chrétien

Le 15 mars 2011 quelques manifestants défilent à Alep, Hassakeh, Deraa, Deir Ez-Zor, Hama et Damas. Considérant la répression excessivement brutale, la France rappelle son Ambassadeur le 16 novembre et ferme l'Ambassade le 2 mars 2012. Elle ne cesse depuis de réclamer le départ du Président ASSAD, chef d'État reconnu d'un pays souverain.

Depuis le conflit a fait plus de 250 000 morts, près d'un million de blessés, détruit l'économie. La moitié de la population est déplacée ou réfugiée hors de Syrie, en particulier au Liban. Le peuple exténué et angoissé ne voit pas d'issue à cette guerre civile. Chaque camp se refuse à arrêter le combat avant la victoire finale, car cela représenterait une trahison des combattants décédés, et tous les observateurs considèrent impossible le triomphe par les armes d'un des camps.

L'aide publique internationale ne parvient pas aux personnes qui en auraient besoin. Mgr Gollnisch à ErbilLes structures des Églises sont souvent les seules à permettre une aide d'urgence dans les domaines de la santé, l'alimentation et l'hébergement. Il convient de louer l'action des évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs qui se dévouent au service de tous. Certains ont été kidnappés, d'autres tués comme le Père Frans, jésuite de Homs.

Au-delà de cette aide d'urgence que faire ?

Nous ne pouvons pas négocier avec les groupes ultra-violents qui terrorisent la population. L'émergence du DAESH est un fait nouveau aux conséquences considérables pour l'Orient comme pour l'Occident. Il faut prendre les moyens pour le neutraliser au plus vite. La France ne peut se limiter à des frappes en Irak. Elle doit agir aussi, même symboliquement, en Syrie. Simultanément il faut stabiliser des lignes de front et obtenir un cessez-le-feu dans des zones comme Alep, Damas ou le Kurdistan. Y parvenir nécessite des influences internationales, comme celles de la Russie ou de l'Iran, sans pour autant envisager leur intervention dans une zone exclusivement arabe. On peut d'ailleurs regretter ici l'impuissance de la Ligue arabe. Simultanément encore, il convient de mettre en place une commission d'enquête sur les sources de financement et d'approvisionnement en armes et munitions du DAESH, lesquelles sont passibles de sanction par le Conseil de sécurité.

On le voit, ce chemin pragmatique n'est peut-être pas glorieux -- et risque de ne satisfaire aucun dirigeant -- mais permettrait de mettre en place des couloirs humanitaires et de soulager la population.
Il est peut-être possible de procéder ainsi sans avoir mis toutes les parties d'accord sur un avenir politique acceptable pour la Syrie, ce qui se fera sans doute dans un futur lointain et sans ratification satisfaisante par les Syriens.
Car il y a là un problème fondamental : donner la parole aux Syriens eux- mêmes. Ceci est essentiel.

Voilà pourquoi je ne suis pas de ceux qui se méfient d'une avancée de la démocratie qui serait un produit « importé de force par l'Occident et dont on a vu les dégâts qu'il faisait ».
Si dégâts il y a, ce n'est pas à cause d'une avancée démocratique, mais d'une avancée insuffisante de la démocratie, qui ne consiste pas seulement à procéder à des élections, mais encore à établir les droits de l'opposition, la liberté d'expression, l'indépendance de la justice, la pleine citoyenneté pour tous, la neutralité de l'État en matière religieuse.

Dans tous ces domaines la Syrie, et le monde arabe en général, doivent inventer des modèles qui leur soient adaptés ; il n'y a pas qu'une forme de démocratie. La Syrie a sans doute besoin d'une forme fédérale permettant aux différentes composantes de jouir d'une autonomie suffisante ; il appartiendra alors aux Syriens de désigner leurs dirigeants. Il faut que les sunnites aient d'autres perspectives que le recours à la violence.

Je ne crois pas non plus à une révision des frontières qui risque d'être lourde de conflits à venir.
Enfin il faut mettre en place un vaste plan de reconstruction et un programme de réconciliation avec les forces spirituelles positives, ce qui prendra du temps…