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Guerre en Syrie (Revue de Presse)


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Les chefs druzes israéliens demandent
une action pour éviter un "holocauste Druze" en Syrie











http://www.jpost.com/Middle-East/Thousands-in-northern-Israel-protest-slaughter-of-Druse-in-Syria-405959
 

JABER HAMOUD (second left), head of the Druse and Circassian Local Councils Forum, protests in Sajur
JABER HAMOUD (second left), head of the Druse and Circassian Local Councils Forum, protests in Sajur Sunday. . (photo credit:SOHEL MUSTAFA)

 

La communauté Druze est  inquiète au sujet de ses frères de Syrie et le monde doit éviter un massacre, a déclaré un leader Druze au Jerusalem Post de Dimanche

"Nous sommes inquiets et nous demandons à tout le monde libre d'éviter un massacre des druzes de Syrie" a dit Jaber Hamoud, responsable des forums locaux Druze et Circassiens "J'espère que le monde ne restera pas les bras croisés et défendra les druzes.

Vingt villageois ont été tués dans le village de Qalb Loze dans la province d'Idlib mercredi quand des membres du Front Al Nostra ont ouvert le feu au cours d'un incident qui est parti d'une tentative de confiscation d'une maison.

Les Druzes cherchent la paix, a ajouté Hamoud, en précisant que ses frères syriens ont accepté des réfugiés de différents groupes ethniques dans leur région.
Mendi Safadi, un Druze qui par le passé travaillé comme chef du personnel pour Ayoub Kara, qui était était vice-ministre israélien du développement, a expliqué que beaucoup de druzes et israéliens tenaient leurs informations des médias et de Facebook. "A cause de cela, ils pensent que la situation des Druze en Syrie est plus dangereuses qu'elle n'est en réalité" affirme Mendi Safadi qui a voyagé dans la région et rencontré les dirigeants de l'opposition Syrienne.

"Je suis au courant des événements de là bas grâce à les sources", dit-il ajoutant qu'il a envoyé un message aux rebelles d'Al Nostra, et "S'ils essauebt de faire la même chose aux Druzes que l'Etat Islamiques, a fait aux Yazidis, nous, les druzes, nous les détruirons"

   Dans la nuit de Samedi des milliers de druzes israéliens ont protesté contre le massacre de leurs proches par des rebelles ayant des liens avec Al Qaïda. Hamoud a appelé à une réunion urgente pour évaluer la situation et empêcher un holocauste druze.
Nous sommes en danger, sans raison. Pour cela, nous appelons les responsables, y compris nos frères musulmans pour s'unir à notre appel pour toutes les fractions de Syrie pour arrêter le massacre des druze et des autres, dit il ave angoisse.

"Qui plus que le pleuple juif doit comprendre par où nous passons ces derniers jours en tant minorité dans le monde ? " a ajouré Hamoud.

Des Druzes d'Israël ont fait du lobbying  pour qu'on envoie des armes en Syrie, selon un officiel des USA, Des politiciens libanais druzes ont aussi appelé à armer leurs frères en Syrie. Les membres de la minorité Druze de Syrie ont repoussé une attaque de rebelles dans le sud du pays, incluant Al Nostra qui est lié à Al Qaïda, qui essaient de consolider leur gains contre Bashar Assad.

Un leader druze de Sweida a dit, que les jeunes sont repartisnt participé  à la reconquête de la base aérienne d'Al-Thala la semaine dernière. Un chef rebelle a confirmé que le gouvernement de son côté a renvoyé des renforts vers la base.

La communauté druze qui s'étend à travers le Levant, partique une religieu considérée comme hérétique par la branche intégriste de l'islam sunnite choisie par Al Qaïda et l'état islamique, les deux mouvements d'opposition les plus importants de Syrie.

Le Front Al Nostra a reconnu samedi que ses membres étaient impliqué dans l'assassinat de villageois druzes au Nord Ouest de la Syrie la semaine dernière, et déclare qu'ils ont agit contre les ordres et qu'ils auront affaire à la justice. Le Front Al Nostra a dit qu'il reçu avec "grande tristess" la nouvelle de l'incident dans lequel un certains nombre de membre du front ont pris part à ce massacre sans consulter leur hierarchie. "Tous ceux qui sont impliqués dans cet incident seront présentés devant le tribunal islamide et devront rendre compte du sang qui a été versé"

L'information a circulée sur un Tweet d'un affilié à Al Nostra, et n'a pas donné d'explication, ni de description sur la nature de l'incident.

La fusillade a déclanché des inquiétudes au sujet des Druzes de Syrie, y compris dans le sud, ou des groupes incluant Al Nostra et l'État Islamique ont essayé d'avancer à travers la province de Sweida une place forte Druze.

Le Front Al Nostra affirme qu'il a envoyé une délégation vers le village pour enquêter sur l'incident, et pour rassurer les population, que ces événements se sont produits sans alors que la hierarchie l'ignorait, et qu'ils n'auront rien à craindre dans les territoires tenus par le Front Al Nostra.


lundi 15 juin 2015

LES DRUZES SYRIENS VICTIMES DE LEUR IDÉOLOGIE

Par Jacques BENILLOUCHE
copyright © Temps et Contretemps


          Les Druzes, professant une religion musulmane hétérodoxe, sont installés au sud du Liban (350.000), au sud de la Syrie (700.000) dans le djebel Druze et au nord d'Israël en Galilée et au Golan (130.000). Leur religion, fondée sur l'initiation philosophique, est considérée comme une branche ismaélienne du courant musulman du chiisme. Mais cette secte, ayant abandonné certains préceptes islamiques, s'est transformée en religion à part en se distinguant des autres musulmans avec lesquels les relations sont souvent houleuses. Leur doctrine est dérivée de l'ismaélisme et constitue une synthèse du mysticisme musulman et de la pensée coranique. Courant monothéiste par excellence, il insiste sur l'unité absolue de Dieu.

Religion secrète

La religion, qui ne comporte ni liturgie et ni lieux de culte, reste très secrète et n'est révélée aux fidèles qu'après divers degrés d'initiation. Cette discrétion était imposée en raison des persécutions qu'ont subies les membres de cette communauté de la part des autres musulmans et même des chrétiens. Des locaux sans signes distinctifs extérieurs abritent les lieux de prière, sans minaret, sans fioritures ni décorations murales pour ne pas attirer l'attention. Il n'existe aucune hiérarchie religieuse parmi les imams.

Les Druzes, rejetant la charia et les obligations rituelles qui en découlent comme le jeun du ramadan, sont devenus suspects à la fois aux yeux des chiites que des sunnites. Bien que ces petites communautés soient disséminées autour de plusieurs frontières, elles représentent une société écoutée par les gouvernements dont ils dépendent. Leur propension à la révolte et leur esprit d'indépendance leur permettent de constituer un groupe de pression efficace.

Les Druzes refusent la conversion et ne participent donc à aucune action de prosélytisme. Les dogmes de leur religion leur imposent d'être fidèles, loyaux et reconnaissants envers le pays qui les héberge. À l'opposé des Kurdes, ils n'ont aucune revendication territoriale et aucune aspiration à créer un État druze et, en tant que minorité, ils tiennent à être forts pour donner beaucoup à leur pays. C'est ce qui explique le lien qu'ils vouent à leur pays, en particulier à Israël, dont ils défendent les frontières avec acharnement.

Les Druzes avaient ainsi éjecté les Français de Syrie en 1925 à la suite d'une révolution pour défendre l'intégrité de leur territoire. Très attachés à la notion de territoire, les Druzes s'engagent militairement pour défendre le pays qui les accueille. Ainsi, les Druzes du Golan, annexé par les Israéliens, sont restés attachés à leur appartenance à la Syrie, sans aucune motivation politique et ont rejeté la nationalité israélienne qui leur avait été octroyée.

Nationalisme exacerbé

Seuls les liens familiaux justifient les relations entre Druzes de différents pays mais ils n'ont, par idéologie aucune volonté de s'unir pour constituer leur propre État. Ils sont donc très favorables à l'assimilation dans le pays qui les héberge mais continuent, pour des raisons historiques liées aux persécutions, à vivre isolés dans leurs propres villages et à se marier entre eux. Ils participent cependant à toutes les instances politiques et militaires de leur pays, avec en particulier une grande propension à s'engager dans l'armée pour apprendre à se défendre et à protéger leur communauté. Les relations sont difficiles entre Druzes et Arabes car les persécutions ont laissé des plaies non cicatrisées.

Ce nationalisme exacerbé en faveur de leur pays explique l'antipathie affichée des Druzes du Liban ou de Syrie à l'égard d'Israël. En fait, ils n'agissent pas au nom d'une appartenance à une même communauté, comme les Juifs par exemple, mais en tant que nationalistes chargés de soutenir le pays où ils vivent.

Mais la situation actuelle au Moyen-Orient pousse les Druzes à envisager une solidarité inter régions. Le député druze libanais Walid Joumblatt estime que «toute secousse au Liban ou en Syrie exposerait les Druzes de Syrie au danger». Il faisait référence à la tuerie, par des membres du Front al-Nosra, d'une vingtaine de villageois druzes dans le village de Qalb Lozé, dans la province d'Idleb en Syrie. Mais il refuse la réalité en précisant qu'il s'agissait certainement d'un «cas isolé en dépit de son caractère tragique et douloureux».

En Syrie, les adeptes du terrorisme ont transformé les Druzes en véritables dhimmis dans Jabal al-Sumac, au nord de la Syrie et non loin d'Idlib. Leur situation est aussi tragique que celle des Chrétiens de Raqqa puisque leurs villages sont aussi tombés entre les mains de Daesh. Les Druzes sont ainsi obligés de payer la jizya, un impôt de capitation. Alors qu'ils n'obéissent pas aux lois de la charia puisque leur doctrine insiste sur l'unité absolue de Dieu, ils doivent suivre des cours obligatoires d'instruction religieuse pour tendre vers un pseudo sunnisme. Ils doivent abandonner leurs habits traditionnels pour la tenue islamiste et risquent la peine de mort s'ils ne s'inclinent pas respectueusement devant les émirs. Erdogan profite de la situation pour les faire fuir de cette région proche de la Turquie afin de les remplacer par des Turkmènes plus dociles. Les Druzes libanais ont compris qu'ils devaient les aider mais refusent d'intervenir directement ; ils se contentent d'alerter en vain les diverses organisations internationales.

États nations

Mais une certaine évolution se fait jour chez les Druzes exilés, réunis à l'Université Georgetown de Washington, qui envisagent à présent avec intérêt la création d'un État druze. Ce projet reste le vieux rêve d'Israël. Ce nouvel État, qui s'étendrait de Suwayda jusqu'aux limites du Golan et au Liban pour intégrer Shebaa, Hasbaya, Jezzine, le Chouf, et Alay, avec un accès à la mer, permettrait de consolider la sécurité de la frontière nord d'Israël et celle du Golan.
Israël surveille de près la scène syrienne et se refuse à intervenir dans la guerre civile comme le lui demandent avec insistance les Druzes qui réclament un appui logistique armé, une transmission des renseignements, le brouillage des communications, et le survol du territoire par avions et drones. Sous la pression des Druzes d'Israël, Israël pourrait intervenir si d'autres massacres étaient perpétrés dans les villages proches de Suwayda.

Le président Rivlin reçoit la communauté druze

A l'occasion d'une réunion avec les dirigeants druzes d'Israël, le président Réouven Rivlin a exprimé sa préoccupation aux États-Unis sur le sort de la minorité druze en Syrie. Les Druzes d'Israël ont appelé à l'aide au nom de leurs frères en Syrie. Attachés par idéologie à la protection du gouvernement légal de Syrie, ils ont toujours montré leur loyauté envers Bachar al-Assad. Ils risquent d'être victimes de leur attitude intransigeante quand il s'agit de défendre leur propre terre contre des envahisseurs étrangers.

Colonel druze Safwan

Les dirigeants druzes israéliens, dont plusieurs sont de hauts officiers de Tsahal, sont prêts à défendre leurs proches en Syrie et ils affirment «qu'ils n'hésiteront pas à traverser la frontière pour protéger leurs parents si nécessaire». Ils avaient demandé à l'ambassadeur américain Dan Shapiro une aide militaire pour empêcher Daesh de menacer leur communauté et leurs centres religieux en Syrie.

Les Druzes israéliens manifestent pour les Druzes syriens

Des milliers de personnes ont défilé dans les localités druzes israéliennes appelant les autorités du pays et la communauté internationale à apporter leur aide aux Druzes de Syrie avec le slogan «Stoppez les massacres». Sensible aux pressions de sa minorité, le gouvernement israélien envisage à présent la création d'un corridor humanitaire sur le versant syrien du Golan, pour venir en aide aux Druzes. Cette zone tampon serait administrée par des ONG humanitaires et par l'ONU le cas échéant : «Nous n'avons aucune intention d'accueillir les Druzes en Israël, mais ayant vécu un génocide, nous n'avons pas l'intention d'ignorer la possibilité d'un massacre de la minorité druze».

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Israël demande aux Etats-Unis d'aider les Druzes syriens

Jérusalem exclut toute intervention directe ; les Druzes d'Israël ont manifesté en solidarité avec leurs frères de Syrie
Karine Rozkovsky contributed to this report.
Le chef d'état-major des armées des États-Unis, Martin Dempsey (à gauche), avec Binyamin Netanyahu, le jeudi 11 juin, a Jérusalem (Crédit photo: Amos Ben Gershom, GPO)
lll Le chef d'état-major des armées des États-Unis, Martin Dempsey (à gauche), avec Binyamin Netanyahu, le jeudi 11 juin, a Jérusalem (Crédit photo: Amos Ben Gershom, GPO)
 

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exhorté la semaine dernière le général Martin Dempsey à augmenter l'aide américaine à la minorité druze de Syrie, de plus en plus assiégée, a signalé Haaretz samedi soir.

La demande a été transmise au chef d'état-major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, lors de sa visite à Jérusalem et après qu'Israël a exclu une participation directe dans le Jabal al-Druze. La région, qui se trouve en territoire syrien, fait face à des attaques de l'État islamique à l'Est et du Front al-Nosra à l'Ouest, selon le journal.

Israël n'a cependant pas démenti envoyer de l'aide à la communauté druze de Khadr, sur le Golan syrien.

Par ailleurs, des milliers de Druzes israéliens ont manifesté samedi dans le Nord d'Israël pour demander au gouvernement israélien d'aider leurs frères de l'autre côté la frontière. Les membres de la minorité druze d'Israël, dont beaucoup ont des parents et des amis en Syrie, ont collecté de l'argent, des vêtements, de la nourriture et d'autres produits de base pour les envoyer au delà de la frontière, selon le site d'information Ynet. Les rassemblements de samedi ont attiré de grandes foules, avec le slogan « Nous ne resterons pas silencieux face au massacre », » et en menaçant de lancer une grève illimitée.

Le Conseil sioniste druze a écrit samedi une lettre à Netanyahu et au ministre de la Défense Moshe Yaalon, exhortant Israël d'empêcher un « holocauste » druze par les djihadistes.

« La non-implication en Syrie se traduira par un holocauste druze sous nos yeux, et Israël sait ce qu'est un génocide », a écrit le chef du conseil Atta Farhat, selon la Dixième chaîne israélienne.

« En tant qu'officier dans l'armée israélienne, au nom de la communauté druze, j'ai été envoyé et serai envoyé en mission pour sauver nos frères juifs partout dans le monde, les défendre ou les extraire, a-t-il écrit. J'en suis fier et j'accomplis cet ordre pour le bien de l'humanité, de l'Etat et de l'armée israélienne qui est la nôtre. Au même degré, et afin d'éviter un holocauste des Druzes de Syrie, je pense que c'est la façon dont mon pays devrait agir – ne serait-ce que pour prévenir un génocide. »

Le chef politique de la communauté druze du Liban a tenté vendredi de calmer les membres de la communauté de la Syrie voisine après qu'une incursion meurtrière d'al-Qaïda a tué 20 villageois druzes.

Walid Joumblatt a déclaré que l'attaque de mercredi par la branche syrienne d'Al-Qaïda sur le village de Qalb Lawzeh, dans la province d'Idlib, dans le Nord-Ouest de la Syrie, était un« incident isolé ».

Le leader druze Walid Jumblatt (Crédit photo: Joseph Eid/AFP)
Le leader druze Walid Jumblatt (Crédit photo: Joseph Eid/AFP)

Joumblatt a ajouté vendredi que les Druzes de Syrie ne demandaient pas l'aide d'Israël. « Nous n'avons besoin ni d'Assad ni d'Israël », a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Beyrouth, selon Haaretz. « Les deux parties parlent d'un ton sectaire, qui vise à perpétuer le sectarisme et àdiviser le pays. »

Le Front al-Nosra a déclaré samedi que les membres qui auraient participé à l'assassinat de villageois druzes dans le nord de la Syrie ont agi en violation des ordres et seraient punis.

Les meurtres de Idlib sont les plus meurtriers depuis le début de la guerre civile en Syrie, en mars 2011, contre la communauté druze, qui est divisée entre partisans et opposants du président Bachar al-Assad, mais est largement restée en dehors des combats. Premier ministre Benjamin Netanyahu a exhorté la semaine dernière le général Martin Dempsey à augmenter l'aide américaine à la minorité druze de Syrie, de plus en plus assiégée, a signalé Haaretz samedi soir.

La demande a été transmise au chef d'état-major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, lors de sa visite à Jérusalem et après qu'Israël a exclu une participation directe dans le Jabal al-Druze. La région, qui se trouve en territoire syrien, fait face à des attaques de l'État islamique à l'Est et du Front al-Nosra à l'Ouest, selon le journal.

Israël n'a cependant pas démenti envoyer de l'aide à la communauté druze de Khadr, sur le Golan syrien.

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Syrie : Au tour des Druzes de passer par le fil de 
               l'épée d'Al-Nosra. Pourquoi ?
               Par Nasser Kandil    
         

mercredi 17 juin 2015, par Comité Valmy



http://www.comite-valmy.org/spip.php?article6063

 

 

Joumblatt s'entend avec le Nosra, et Israël tente d'amadouer les Druzes de Syrie

 

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=223155&cid=18&fromval=1
par L'équipe du site

Un accord a été entériné entre le chef druze libanais, Walid Joumblatt d'une part et la branche d'Al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra, de l'autre, a révélé le journal libanais al-Akhbar. Au moment où Israël tente de pousser les Druzes syriens à renoncer à l'Etat syrien et à collaborer avec lui.

Dans les clauses de l'accord conclu avec le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), sont concernés les Druzes du gouvernorat syrien d'Idleb où ils sont installés dans la montagne de Semmak qui comptent de nombreux villages.

En échange d'avoir la vie sauve, et d'échapper au diktat des préceptes de la «Sharia » dans ce gouvernorat dont la province est dans sa majorité contrôlée par la milice wahhabite d'Al-Qaïda, ils doivent annoncer leur conversion à l'islam wahhabite et détruire de leur propres mains les mausolées de leurs guides défunts.

Joumblatt a souvent flatté ce groupuscule aussi sanguinaire que son frère ennemi, Daesh (Etat islamique) : en le distinguant d'Al-Qaïda au début, puis en assurant ultérieurement qu'il constitue une partie intégrante du tissu syrien. Une autre fois, un membre de son bloc parlementaire, le ministre Wael Abou Faour avait trouvé bon de signaler qu'il compte dans ses rangs « des ingénieurs et des médecins ».

Pis encore : durant les pourparlers de Semmak, ces deux dernières semaines, Joumblatt s'employait à persuader les religieux et les notables druzes de garder le silence sur ce qui se passe à leurs coreligionnaires à Idleb. Arguant qu'ils sont les plus aptes à régler leur problèmes tous seuls.


L'histoire du Nosra et des Druzes d'Idleb

Tout a commencé depuis un mois et demi, lorsque l'émir du Nosra dans la montagne Semmak, un certain Abou Abdel Rahman al-Tunuci (un Tunisien d'après son sobriquet) a adressé un ultimatum aux Druzes, jusqu'au premier février, les sommant de détruire les mausolées de leurs guides spirituels et de répudier leur religion.

Sans broncher, les habitants druzes se sont pliés à ces sommations, et au diktat des religieux du Nosra, sans pour autant le satisfaire. Al-Tunuci s'est remis à les menacer de nouveau qu'ils seront soumis aux préceptes de la Sharia du Nosra.

Faire taire les Druzes

Durant cette période, aucun leader druze n'a soufflé mort, à l'exception du président de la Fondation Irfane, cheikh Ali Zeindeddine, au Liban.
Mais la colère se propageait dans les milieux des religieux druzes, et chez les parents de militaires druzes détenus entre les mains du Nosra et de Daesh. Ces derniers n'ont pas manqué de hausser le ton et de proférer des menaces devant Joumblatt au cas où il arrivait quoique ce soit à leurs fils.

Face à ces pressions, le chef druze s'est rendu en Turquie, pour obtenir des garanties pour les Druzes, sans obtenir gain de cause. Il avait fait la même chose avec l'Arabie saoudite, et obtenu la même réponse.

Raison pour laquelle il s'est finalement résolu à solliciter la médiation de la Coalition de l'opposition syrienne, qui entretient de bonnes relations avec la branche d'al-Qaïda. L'un de ses membres qui vit aux Emirats s'est rendu en personne à la montagne, en compagnie de l'un des juges de Nosra dans cette région, y a rencontré les notables druzes de ses villages et leur a décroché cet accord sur leur conversion.
Pas pour longtemps. Comme de coutume, le Nosra s'est rétracté et n'a pas tardé à menacer d'exécuter ses règles sur les Druzes. Le plus à craindre étant pour ces derniers d'obliger les filles druzes à épouser les hommes du Nosra.

Le Nosra tout au long de la frontière

Malgré ceci, Joumblatt ne cesse de faire la cour à cette milice d'Al-Qaïda, chaque fois qu'il est question des militaires libanais qui se trouvent entre ses mains.
« C'est une directive qui lui a été faite par des Saoudiens et certaines figures du courant du Futur et qui vise à le transformer (le Nosra) en un protagoniste sur la scène libanaise », assure un ami du leader druze, proche du 8-mars, relate al-Akhbar. Selon ce dernier, Joumblatt et ses pairs croient sincèrement que le Nosra et Cie vont contrôler la totalité du sud syrien d'ici la fin de l'an 2015, ainsi que la montagne al-Cheikh.

Abou Faour avait lui aussi fait part de cette prévision, durant un déjeuner avec des chefs des services de sécurité de la région de Rachayya, le mois de décembre dernier. De ce fait, le Nosra « sera déployé tout au long de la frontière avec la Bekaa centrale et occidentale, Rachayya et Hasbayya », a dit le ministre druze.

De l'aide en dessous de la table

Or au lieu de se préparer à combattre le Nosra, Abou Faour a donné l'ordre d'éliminer les ports d'armes aux membres du parti socialiste progressiste (PSP-parti de Joumblatt) à Rachayya et à ceux des Comités populaires qui ont commencé à se former dans les régions de la province sud-ouest de Damas, au motif que « rien n'est inquiétant ».

Il semble aussi que la relation entre le PSP et le Nosra et Cie soit bien plus profonde.
Et pour preuve : l'affaire de Mohammad Naamani, le chef d'une milice syrienne takfiriste, Ahrar al-Cham, (qui tourne dans la sphère d'Al-Qaïda) et qui a été enlevé en décembre dernier par des membres libanais du parti Baas dans la Bekaa, avant d'être livré aux autorités syriennes : Il était parvenu à rentrer dans les territoires libanais, en passant par Rachayya, et grâce à des membres du PSP.

Selon des sources sécuritaires syriennes, Naamani a avoué s'être rendu au Liban dans le but de former dans la Békaa centrale et occidentale des cellules pour entrer en action en parallèle aux miliciens dans les régions syriennes de Zabadane afin d'ouvrir des brèches au Liban et attaquer les positions de l'armée libanaise et syrienne des deux côtés de la frontière.

Les tentatives d'Israël, et l'aide jordanienne

Toujours selon le journal al-Akhbar, citant le chef du Parlement libanais Nabih Berri, il est question de tentatives assidues déployées par Israël pour pousser les Druzes syriens à collaborer avec eux et instaurer le soi-disant mur de bonté au nord du Golan , sous prétexte de les protéger des terroristes du Nosra , lequel jouit de son soutien aussi. Berri assure en avoir parlé avec Joumblatt lequel a dit vouloir se rendre en Jordanie pour s'enquérir de l'affaire.

Justement, du côté jordanien, assure al-Akhbar, ce sont les services de renseignements de ce royaume qui parrainent les rencontres entre un certain nombre de religieux druzes de Syrie (et du Liban) avec des druzes israéliens qui collaborent avec l'entité sioniste pour les pousser à renoncer à l'Etat syrien, et surtout à ne pas rejoindre les cellules de résistance qui sont en train de se former dans cette région hautement stratégique et sensible.

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Syrie Samedi 7 mars 2015

Un groupe de rebelles syriens modérés jette l'éponge

par Boris Mabillard

 
Journal "Le Temps" http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5717edf2-c447-11e4-a445-d520cd1a7313/Un_groupe_de_rebelles_syriens_modérés_jette_léponge

Les rebelles du Front Al-Nosra ont défait le mouvement Hazm. Les Etats-Unis perdent leur principal allié à l'intérieur de la Syrie. (Reuters)
Les rebelles du Front Al-Nosra ont défait le mouvement Hazm. Les Etats-Unis perdent leur principal allié à l'intérieur de la Syrie. (Reuters)

L'armée syrienne libre (ASL) n'a plus d'influence dans le nord du pays, contrôlé par les djihadistes

De tous les groupes armés de la rébellion syrienne, Hazm était l'un des plus fréquentables. Affilié à l'Armée syrienne libre (ASL), il a constitué le fer de lance du double combat contre le régime de Bachar el-Assad et contre les djihadistes. Mais dimanche dernier, le groupe s'est auto-dissous. Fini, il passe l'éponge, défait par les djihadistes du Front Al-Nosra, qui se réjouissent d'avoir bientôt la mainmise sur les régions du nord-ouest syrien. En revanche, les Etats-Unis et les pays regroupés dans la coalition, peuvent s'inquiéter d'avoir perdu un allié.

Le mouvement Hazm (en arabe Harakat Hazm) était, de l'avis même de son état-major, la composante de l'ASL qui recevait le plus de soutien occidental, militaire et financier. Son origine remonte à janvier 2014 lorsque plusieurs groupes armés, dont certains liés à la Brigade Omar al-Farouq, fusionnent. Le mouvement se pose d'emblée en modéré mais en ennemi des djihadistes. Cette prise de position explique que le mouvement Hazm ait rapidement obtenu le soutien américain. Harakat Hazm aurait reçu des missiles antichars BGM-71 TOW de fabrication américaine par l'intermédiaire d'un pays du Golfe.

Rebelles à Genève

Présents à Alep et dans la région d'Idlib, les combattants d'Hazm obtiennent quelques succès militaires. Plus contre les forces du régime que contre les djihadistes, qu'ils évitent de combattre directement. Auprès de la communauté internationale, Hazm s'impose comme un partenaire de premier choix. Le mouvement montre patte blanche. Fin octobre de l'année dernière, des représentants du mouvement se rendent même en Suisse, au bout du lac, pour signer une convention de l'Appel de Genève sur l'interdiction des mines antipersonnel et des violences sexuelles.

Mais, explique Sarah Karkour, une porte-parole de la Coalition nationale syrienne, basée à Istanbul, «le soutien occidental dont Hazm bénéficiait nourrissait aussi l'inimitié des groupes rivaux et surtout l'hostilité du Front Al-Nosra». Après plusieurs passes d'armes, en novembre et en janvier dans la région d'Idlib, dans le Djebel Azzawi et à Alep, «les combattants d'Hazm ont enlevé il y a dix jours un des leaders d'Al-Nosra, qui en représailles a menacé d'écraser le mouvement», détaille Sarah Karkour. A partir de là, la guerre est déclarée entre les djihadistes d'Al-Nosra et les modérés d'Hazm: «Samedi dernier, les djihadistes attaquent le régiment 46 d'Hazm à Alep et font des dizaines de morts au sein de ce dernier.»

Le reste du mouvement Hazm décide le lendemain de disparaître pour éviter d'être exterminé. Pour certains combattants la lutte est finie, d'autres continuent sous la bannière de l'ASL et les derniers rallient les djihadistes. Pour l'expert Fabrice Balanche, «l'ASL est moribonde. Elle ne garde de l'influence que dans le sud du pays. Dans le nord-ouest, Al-Nosra fait la loi, et dans le nord-est, c'est l'Etat islamique.» La Turquie et les Etats-Unis se sont mis d'accord pour former et armer des groupes de rebelles modérés sur territoire turc à partir de ce mois, mais ce programme pourrait tomber à l'eau faute de candidats.

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Au tour des Druzes de passer par le fil de l'épée d'Al-Nosra. Pourquoi ?

http://www.algerie1.com/passerelle/syrie-au-tour-des-druzes-de-passer-par-le-fil-de-lepee-dal-nosra-pourquoi/

Personne ne peut croire que le massacre des Druzes à Idleb est un «incident isolé » new-syriacomme le prétend Walid Joumblatt.

Les événements et les rencontres sous le manteau, qui se sont succédés ces derniers jours, suggèrent qu'il s'agit plutôt d'un message adressé aux cheikhs et aux notables de Souweïda, c'est-à-dire les Druzes de Djebel el-Arab, leur disant: « Si vous restez neutres et exigez le retrait de l'Armée arabe syrienne, nous vous garantissons que Daech et en tout cas Al-Nosra vous épargneront ».

Une garantie couverte aussi bien par M. Walid Joumblatt que par Israël qui oublient que les Druzes syriens sont historiquement des défenseurs patriotes et non des collaborateurs de l'étranger.

Les Israéliens ont beaucoup joué sur les minorités de la région. Depuis 1948, ils sont habités par la conviction que la légitimité historique de leur entité est liée à la naissance, autour d'eux, d'autres entités ethniques, confessionnelles et sectaires, semblables à la leur. Un rêve qu'ils ont essayé de concrétiser à maintes reprises comme le prouve la correspondance de Moshe Sharett avec des dirigeants libanais chrétiens, tels le Président Camille Chamoun et le Cheikh Pierre Gemayel, et aussi avec les dirigeants kurdes dans le nord de l'Irak.

D'ailleurs, le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani, a souvent souligné les liens étroits de son père Mustapha Barzani, le chef historique du mouvement national kurde en Irak, avec Israël. À ce sujet, il suffira de rappeler que quand Massoud Barzani a annoncé l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien, il n'a trouvé que Netanyahu pour le soutenir.

Cependant, les efforts des dirigeants israéliens se sont concentrés, sans relâche, sur le projet de création d'un État druze comme l'attestent les documents et plans « top secret » publiés dans l'ouvrage de l'historien israélien Shimon Avivi, paru il y a quelques années.

Dans sa dernière version, cet « État tampon » serait à cheval sur le Liban et la Syrie et s'étendrait du Mont Liban [Chouf et Alay] vers la Bekaa ouest, puis le Golan et le Jebel el-Druzes en Syrie [Montagne des Druzes encore appelée Djébel el-Arab]. Pour les Israéliens, si ce projet réussit, il sécuriserait une partie importante du front libanais et presque tout le front syrien, en plus de régler la question des arabes de 1948.

Selon Shimon Avivi, c'est dès la guerre de 1948 que le Bureau du ministère israélien des Affaires étrangères du Moyen-Orient avait suggéré d'établir une «Région autonome druze» en Galilée, en travaillant les chefs de cette communauté, dans le but de déstabiliser les régimes arabes voisins et d'alléger la pression militaire sur Tsahal. Le projet fut finalement rejeté par le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Moshe Sharett, et par le Premier ministre David Ben-Gourion pour coûts exhaustifs. Mais c'est de là qu'est venue l'idée du statut militaire spécial des Druzes de Galilée.

Le projet d'un « État druze » n'a été avancé qu'après la guerre de 1967 par Yigal Allon [ministre de l'intégration des immigrés et vice-premier ministre], qui en a convaincu Levy Echkol [troisième premier ministre d'Israël de 1963 jusqu'à sa mort en 1969].

Ainsi, Shimon Avivi publie un document adressé par Allon à Eshkol, en Août 1967, concernant une proposition visant à établir un état tampon druze entre Israël et la Syrie. Il écrit : « À l'exception de brèves périodes, des tensions existent entre les chefs druzes et Damas. Récemment, ces tensions ont atteint un nouveau sommet en rapport avec leurs particularités culturelles, démographiques et géographiques. Ils peuvent se rebeller contre Damas afin d'établir leur propre état souverain ». Il a même précisé les contours de cet état qui devait aller du Djebel au plateau du Golan, en Galilée, puis vers des parties de terres situées au sud du Litani au Liban ; ajoutant qu'il fallait lui accorder une assistance militaire, financière et politique, contre sa reconnaissance de l'existence et de la légitimité de l'État d'Israël.

Trois jours après, Levi Eshkol lui répondait que cette question avait été prise en considération et qu'elle allait aussitôt être soumise aux officiers de l'armée israélienne ainsi qu'à certains chefs druzes locaux restés au Golan occupé depuis la guerre de 1967.

Mais la chance a voulu qu'un Syrien druze patriote se mette au travers de ce projet : le Cheikh Kamal Kanj du village de Majdal Shams dans les hauteurs du Golan. Sollicité pour concrétiser le projet, il fit croire aux officiers du Renseignement israélien qu'il devait consulter les dignitaires druzes libanais et en profita pour passer le message au Président égyptien Jamal Abdel-Nassar, au ministre syrien de la Défense de l'époque, Hafez al-Assad, et à Kamal Joumblatt [père de Walid Joumblatt et fondateur du Parti socialiste progressiste ou PSP]… Il a été condamné pour espionnage à la prison à vie… [7].

Parallèlement, les États-Unis étudiaient plusieurs projets géopolitiques et la révision des frontières dessinées par Sykes-Picot au début du siècle dernier, dont celui de l'historien Bernard Lewis [8] fondé sur la transformation du « monde musulman » par la création de 30 entités politiques nouvelles sur des bases ethniques et confessionnelles avec déjà, la fragmentation de l'Irak en trois mini-états, chiite, sunnite et kurde.

Ce projet a été analysé en profondeur lors d'une réunion de l'OTAN à Francfort en 2010, en présence d'une sorte de « Comité des sages » présidé par Madeleine Albright. Il s'agissait, entre autres, de s'entendre sur la façon de gérer ce Moyen-Orient dont les frontières actuelles, selon Lewis, ne répondaient pas à leurs intérêts du fait de l'émergence d'États nationaux résistant à leur hégémonie, comme l'Irak par le passé et comme la Syrie et l'Algérie actuellement. Alors, en avant les partitions et tant pis pour les dégâts en matière de tragédies humaines et de déplacement des populations.

Henry Kissinger, membre de ce comité, avait objecté que ce plan reviendrait à la création de plusieurs micro-États chiites et alaouites sur la côte méditerranéenne et sur la côte du Golfe arabo-persique, tous dépendant de l'Iran ; ce qui était franchement contraire au but recherché.

En effet, la création d'un état kurde au nord de l'Irak et d'un état alaouite sur la côte syrienne, mènerait à la partition de la Turquie, étant donné qu'elle compte environ 17 millions de Kurdes qui réclameront leur état à l'est de son territoire, et presque autant d'Alaouites qui réclameront le leur au sud-ouest.

De même, la création d'un état chiite au sud de l'Irak mènerait à la partition de l'Arabie Saoudite avec des micro-états chiites sur la côte est du Golfe arabo-persique.

Résultat : la côte méditerranéenne, du sud du Liban jusqu'à la Turquie, et les zones pétrolifères, à l'est et à l'ouest du Golfe arabo-persique, se retrouveraient au sein d'une alliance dirigée par l'Iran. Le plan de Lewis est rejeté.

En revanche, Kissinger a proposé une nouvelle théorie qui consiste à jouer sur les cordes démographiques et les tensions confessionnelles pour disloquer les sociétés locales et affaiblir les États, sans pour autant aller jusqu'aux partitions.

Une théorie que je résumerai en l'application d'une triade : Noyaux forts / États faibles / Frontières perméables

En pratique, cela revient à déstabiliser l'unité et la cohésion des États nationaux de la région, et de leurs frontières communes, en poussant à ce que les structures de ces États restent debout mais vidées de leur pouvoir, au profit d' « autorités de fait accompli » s'appuyant sur des noyaux confessionnels forts et sectaires. Ce n'est qu'une fois que ces autorités de fait accompli se seront installées dans la durée que l'on pourra vérifier les cartes des partitions envisagées, les réchauffer ou les mettre au placard.

C'est sans doute une expérience tirée de la guerre civile libanaise où le vrai pouvoir était aux mains des milices armées, et c'est ce que l'on observe en Irak [État faible] avec le Kurdistan [noyau fort] et Daech [frontières perméables].

À mon avis, c'est aussi cette théorie qui est aujourd'hui appliquée par les Israéliens dans le cas des Druzes et de Souweïda, faute d'avoir réussi à établir leur « ceinture de sécurité » devant la défense commune de l'Armée arabe syrienne et du Hezbollah face à Daech et Al-Nosra. Et c'est ce qui explique que Walid Joumblatt, Saad Hariri, l'Arabie Saoudite et la France s'évertuent à blanchir Al-Nosra.

En effet, les Israéliens n'ont pas les moyens politiques, militaires et stratégiques, pour mettre à exécution leur plan de création d'un État druze. En revanche, ils ont une grande influence ; d'une part, sur Al-Nosra qui constitue la force armée contre l'État syrien sur les deux fronts du Golan et de la Jordanie ; d'autre part, sur des dirigeants druzes ouvertement hostiles à la Syrie avec à leur tête le chef du Parti socialiste progressiste [PSP], M. Walid Joumblatt.

Par conséquent, si les Druzes de Souweïda se désolidarisaient de l'État syrien, cela créerait un vide rapidement comblé par Al-Nosra. Automatiquement, la région druze et les régions voisines du Liban et de la Syrie, déjà envahies par Al-Nosra, seraient sous le parapluie de la sécurité israélienne.

Avec le temps, on arriverait à une situation de fait accompli où « le noyau fort » serait cette entité mixte de Druzes et de Sunnites, à cheval sur la Syrie et le Liban, et même sur la Palestine, puisque dans certains territoires occupés depuis 1948 coexistent des Druzes et des mouvements islamistes acquis aux idées d'Al-Qaïda.

Tel est le projet en cours d'application dans le sud de la Syrie. Le message du massacre des Druzes sera probablement suivi d'autres messages du même ordre. Il est plus que temps que tous les civils se mobilisent contre le fléau Daech / Al-Nosra, car les noyaux forts ont pour seule mission d'appeler à la « neutralité ».

Par Nasser Kandil: homme politique libanais et rédacteur en chef du journal al-Naba'

Sources : Émission « 60 minutes avec Nasser Kandil » [3ème partie] ; Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal

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C'est quoi un salafiste (français)?

 

8 h 07 mis à jour le 17.09.2012 à 11 h 08  http://www.slate.fr/story/45709/salafiste-francais

Ariane Bonzon, dessins Damien Chavanat

Près d'un tiers des quelque 12.000 salafistes français sont des catholiques ou protestants convertis. Suivant les préceptes des théologiens d'Arabie saoudite, ils portent la barbe et la djellaba du Prophète Mohamed. Terroristes ou non, ils sont assurés d'aller au paradis.

Une manifestation à tendance salafiste a eu lieu à Paris, samedi 15 septembre, dans la foulée des évènements sanglants survenus au Moyen-Orient, et qui ont notamment coûté la vie à l'ambassadeur américain en Libye Christopher Stevens. Nous republions à cette occasion un article sur les salafistes français paru en novembre 2011. ***

Cela prend plus ou moins de temps mais l'impétrant finit un jour par «se réveiller salafi, dormir salafi, penser salafi, manger salafi, bref vivre salafi». Comme cela est (presque) arrivé au chercheur Samir Amghar, dont l'ouvrage Le salafisme d'aujourd'hui. Mouvements sectaires en Occident, propose une immersion dans le quotidien des salafistes. Pour nous, ces derniers se résument souvent à d'hâtives silhouettes croisées dans la rue. Hâtives, étonnantes, dérangeantes, effrayantes même. Mais Samir Amghar, lui, est allé bien au-delà. «J'ai développé une relation d'amour-haine avec eux, dont il a fallu que je m'extirpe pour retrouver l'objectivité du chercheur», reconnaît-il.

C'est au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 que ce jeune sociologue décide de consacrer sa thèse de doctorat aux salafistes qu'on accuse d'être des proches d'al-Qaida. Samir Amghar ne conçoit pas son boulot de chercheur autrement que sur le terrain, immergé dans le matériel qu'il étudie, bien loin des tours d'ivoire académiques. Normal après tout, et signe de sérieux –excepté que son «objet», son «matériel» d'étude à lui est constitué par une véritable «organisation sectaire», l'un des groupes religieux les plus hermétiques qui soient.

Qu'est-ce qu'un salafiste (français)? Nous avons soumis à Samir Amghar neuf clichés qui circulent à propos de ces «musulmans primitifs».

1 L'habit fait le salafiste

VRAI. Le plus souvent, le salafiste porte une longue barbe, une calotte et un qamîs (djellaba) qui s'arrête au-dessus des chevilles comme en son temps le prophète Mohamed (VIIe siècle).
Sa tenue a pour but de renouer avec les fondements de l'islam originel. Les salafistes femmes revêtent le jilbâb, un voile ample à large emmanchure et de couleur sombre qui laisse le visage visible, ou bien le niqâb qui ne laisse découverts que les yeux ou encore le sitar qui leur permet de voir sans être vue.
Elles peuvent y adjoindre des accessoires de marque, ceinture, sac et chaussures siglées. Porter du Chanel ou du Dior n'est pas en contradiction avec les valeurs religieuses qu'elles défendent.

D'ailleurs, la «mode salafiste» est à l'origine de certaines lignes de vêtements streetwear, comme Billal Wear, qui propose un look hybride entre la tenue islamique traditionnelle et la tenue américanisée hip hop des banlieues (baskets et jean qui laissent visibles les chevilles).

 

2 Un vrai musulman est salafiste

FAUX. Le salafiste peut être considéré comme un musulman ultra-orthodoxe.
Un musulman qui considère que l'islam doit régir l'ensemble des comportements autant sacrés que profanes. Il a une approche littéraliste des versets coraniques. Il pense que le Coran doit être compris et appliqué à la lettre.

L'enseignement de Muhammad Ibn Abd al Wahhab, un théologien du XVIIIe, qui a tenté de revivifier l'islam des origines et domine le salafisme, forme aujourd'hui la doctrine officielle de l'Arabie saoudite. Parmi l'ensemble des musulmans dans le monde, les salafistes représentent une minorité. Mais une minorité active. Cependant, de plus en plus de musulmans jugent leur pratique religieuse à l'aune de l'islam salafiste. Celui-ci est en passe de devenir la norme islamique mondiale.

3 On ne naît pas salafiste, on le devient

VRAI. On devient salafiste de son plein gré sans pression d'un quelconque gourou car on estime que c'est la voie la plus pure, celle qui incarne l'orthodoxie musulmane et qui garantit d'aller au paradis. Il n'y a pas de transmission de père à fils puisque les salafistes européens, âgés de 18 ans à 35 ans, sont un phénomène nouveau. L'individu n'est pas victime d'un lavage de cerveau; il intériorise le fait que le salafisme est une norme religieuse légitime et s'autopersuade sur une base volontaire.

A partir du moment où il fait le «minimum syndical» (aller à la prière, aux réunions, s'habiller comme un salafiste, etc) il est coopté par le groupe. Devenir salafiste est une façon de refuser l'alternative «racaille ou assimilé type Rachida Dati», pour certains jeunes beurs. Ils retrouvent une fierté et une nouvelle identité. Les guerres en Irak, en Afghanistan et le conflit israélo-palestinien ont noirci l'image de l'islam et du salafisme auprès de l'opinion publique, mais en ont rehaussé le prestige dans les quartiers populaires qui tiennent leur «revanche» car le salafiste est redouté et fait peur.

En France, le mouvement salafiste compte un quart à un tiers de convertis, issus des milieux catholiques ou protestants, «français de souche», Antillais, Congolais, Zaïrois. Ces convertis sont souvent les plus radicaux car il leur faut «compenser» une vie qui n'a pas été musulmane jusqu'alors.

4 Salafisme et terrorisme vont de pair

FAUX. Tous les djihadistes (al-Qaida et affiliés) sont salafistes, mais tous les salafistes ne sont pas djihadistes. Les salafistes ne sont pas forcément violents. Il y a même des branches salafistes qui condamnent de façon unanime la violence. Les salafistes «quiétistes» par exemple, qui sont légalistes et soumis au système législatif occidental quand bien même une norme contreviendrait à un principe religieux.

Ainsi les salafistes quiétistes ont-ils appelé les musulmanes occidentales portant le voile à l'ôter si la loi l'exige. Après les attentats du 11-Septembre, les salafistes quiétistes ont condamné toutes les formes de violence politique et d'actions terroristes. Certains exhortent même les musulmans occidentaux à collaborer avec les services de sécurité afin de dénoncer une personne ou une organisation qui voudrait commettre des attentats. Une petite minorité de salafistes fait une lecture révolutionnaire de l'islam qui rendrait légitime l'usage de la violence. Le salafiste révolutionnaire se voit comme un «juste» combattant pour une cause légitime, l'instauration d'un Etat islamique qui préfigurera l'avènement de la justice de Dieu sur terre.

Depuis le 11 septembre 2001 à New York, toutes les tentatives d'attentat ont été évités –sauf en 2004 à Londres et en 2005 à Madrid. A Londres, le «seuil de tolérance» vis-à-vis des salafistes est plus élevé qu'en France. Chez nous, les pouvoirs publics sont secondés par la plupart des imams qui dirigent les mosquées et qui empêchent que des prédications violentes soient prononcées. De plus, les services de renseignements mènent un remarquable travail d'infiltration des milieux salafistes, en particulier dans les prisons.

5 Le salafiste est austère et se bat pour un ordre social plus juste

FAUX. Le salafiste a un rapport parfaitement décomplexé à l'argent et à la réussite individuelle. Idéologiquement et économiquement, le salafiste est plus proche du Medef que de la CFDT et pratique toutes sortes d'activités commerciales. Le succès matériel est un moyen pour lui de se réaliser.

Les salafistes s'entichent de produits high-tech, de la voiture dernier modèle, ou bien encore d'ordinateurs sophistiqués... Anti-occidental déclaré, le salafiste défend, souvent malgré lui, le modèle consumériste occidental et américain ainsi que l'individualisme. Un salafiste peut placer son argent dans une banque occidentale mais pas dans un livret à taux rémunéré car l'usure lui est interdite, et il suit les règles de la finance islamique telles que conceptualisées par les théologiens saoudiens. Si le salafiste est heureux en affaires, il y voit une revanche sur cet Occident qui le critique et le signe qu'il est un élu de Dieu. Les salafistes se battent pour islamiser le monde pas pour l'affranchissement de tous.

6 Le salafiste est nécessairement polygame

FAUX. Le salafiste défend la polygamie au nom du plaisir de l'homme et de la «protection» de la femme. Dans les faits, rares sont les asalafistes qui pratiquent la polygamie. Souvent avant le mariage, la famille de la fiancée et la fiancée posent leurs conditions et peuvent très bien demander au futur époux de renoncer à la polygamie. Chez les salafistes, la recherche d'une femme ou d'un mari est prédéfinie par un ensemble de règles.

Et c'est le groupe auquel appartient le salafiste qui est chargé de trouver la bonne personne. En général, les «sœurs» qui portent le jilbab et le niqâb ont le plus de succès. Les salafistes craignent d'ailleurs beaucoup les «sœurs» issues de la mouvance des Frères musulmans.

L'un d'eux, vivant à Montreuil, précise bien qu'il n'est pas question pour lui d'épouser l'une d'entre elles: «Elle va me casser la tête avec les études et Tariq Ramadan, elle voudra faire des études puis travailler; y a pas plus féministes que les filles des Frères musulmans, si j'ai à choisir je préfère me marier avec Fadela Amara», rapporte Samir Amghar dans son livre.

Chez les salafistes, on ne se marie pas parce qu'on s'aime, on se marie parce que c'est un acte d'adoration d'Allah, c'est la moitiée de la foi selon un dire du Prophète. De plus en plus de salafistes ont également recours à des sites matrimoniaux communautaires comme Index Nikah pour se marier. Selon le Coran, le divorce demeure l'acte le moins apprécié par Allah, mais les salafistes n'hésitent plus à divorcer si leur compagne ne correspond pas à leurs attentes. Au regard de la tradition prophétique, la sexualité des salafistes est très normative: l'épouse doit être vierge, la fellation est interdite et la seule position recommandée est la position «classique».

Mais les salafistes occidentaux vivent dans un environnement beaucoup plus permissif, surfent beaucoup sur Internet et fréquentent les librairies islamiques qui sont remplies de livres traitant du mariage et du sexe. Toutes choses qui influencent aussi leur sexualité. Tout comme le port de lingerie très sexy dont sont également friandes les jeunes femmes salafistes.

7 Pas pire «traître» qu'un Frère musulman pour un salafiste

VRAI. Israël et l'Occident constituent la menace numéro 1 aux yeux des salafistes.

Pourtant ces derniers considèrent aussi certains musulmans, dont les Frères musulmans, comme des adversaires, soupçonnés de vouloir briser l'unité de l'Oumma et de pervertir l'islam.

Les salafistes reprochent aux Frères musulmans d'avoir intégré au patrimoine islamique des valeurs comme la démocratie, étrangère à la religion musulmane, ou de vouloir rénover l'islam en fonction de la modernité occidentale. Ce qui fait que, paradoxalement, on peut dire que les salafistes sont malgré eux des défenseurs de la laïcité car ils défendent l'idée qu'il ne faut pas mélanger le religieux et le politique!

Les salafistes jugent que les concessions des Frères musulmans constituent des altérations inacceptables de la référence coranique et de la tradition du prophète. En France, le prédicateur frériste Tariq Ramadan est l'une des cibles privilégiée des attaques salafistes. Il existe cependant un courant minoritaire qui accepte de se lancer dans la politique lorsque l'identité islamique est remise en cause en Occident. Ce courant de salafistes, nés et grandis en Occident, est alors prêt à négocier leur vote auprès des élus afin de faire pression pour que l'identite islamique soit mieux respectée. Dans ce cas, les salafistes deviennent concurrents des Frères musulmans car ils partagent avec ces derniers une stratégie d'entrisme dans la vie politique et se disputent la même clientèle.

8 Les salafistes risquent d'être les grands perdants des «Printemps arabes»

VRAI. Au début des printemps arabes, le comité des grands savants d'Arabie saoudite, relayé par de nombreux salafistes occidentaux, stipulait qu'il était interdit de se rebeller contre les régimes au nom de la cohésion sociale. Car durant toutes ces années passées, les salafistes ont été les alliés de facto des dictateurs arabes. En Tunisie, le régime de Ben Ali avait autorisé de nombreux salafistes à prêcher alors que tout autre activisme islamique était interdit. En Algérie, Bouteflika a favorisé le développement du salafisme quiétiste pour contrer le salafisme djihadiste; il a institutionnalisé et fonctionnarisé nombre de personnes de cette tendance et le salafisme a pris la tête de la réislamisation du pays. Au Caire, l'essor du salafisme a été et reste soutenu par l'Arabie saoudite qui craint la concurrence des Frères musulmans.

En autorisant les prédicateurs salafistes, les gouvernements arabes gardaient la main sur la réislamisation de la société et satisfaisaient les aspirations religieuses de leurs populations tout en s'assurant que le retour à l'islam ne s'accompagnerait pas de revendications politiques d'opposition. Mais avec les printemps arabes et la chute des dictateurs, les salafistes ont perdu cette position privilégiée. Ce sont les islamistes, Frères musulmans en Egypte, Ennhada en Tunisie, le Parti de la Justice et du développement (AKP) en Turquie, qui devraient être les gagnants des Printemps arabes.

9 Il y a un danger salafiste en France

FAUX. Estimés à 12.000 en 2010 avec une trentaine de lieux de cultes (Stains, Marseille, Lyon, Besançon…), les salafistes s'inscrivent en France dans une logique sectaire. Ils ne se «mélangent» donc pas au risque de se faire «contaminer». Ils ne sont donc pas dans une logique de confrontation avec les autorités françaises.

En novembre 2005, cent salafistes auraient été écroués dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, selon les chiffres présentés aux députés par le ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy. On a également assisté à la neutralisation d'une filière «tchétchène» dans les banlieues lyonnaise et parisienne en 2002, au démantèlement du groupe Farid Benyettou dans le XIXe arrondissement en janvier 2005, à l'identification ou à l'arrestation de volontaires partis en Irak en 2005, ainsi qu'à l'expulsion d'imams salafistes, pour la plupart d'origine algérienne issus du front islamique du salut

. La France constitue cependant le pôle de l'organisation salafiste en Europe. «Le courant salafiste fonctionne comme une multinationale du religieux, explique Samir Amghar. C'est aujourd'hui et pour les années à venir un acteur incontournable de l'islam occidental.» Mais le sociologue constate que «plus le salafiste s'enracine en Occident, plus il s'occidentalise et perd de sa verve». Par conséquent, «l'attaquer de front c'est le renforcer, le traiter comme un interlocuteur est le meilleur moyen de le contenir pour faire émerger un salafisme assagi», conclut Samir Amghar.

Ariane Bonzon Dessins: Damien Chavanat

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Druzes : un pacte de non-agression avec les Islamistes?

 


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http://jforum.fr/2015/06/druzes-un-pacte-de-non-agression-avec-les-islamistes/
a
des-membres-de-l-asl-le-5-mai-2012-a-qusair

Les Druzes syriens auraient obtenu un pacte de non-agression, de la part des rebelles, sous garanties conjointes américano-jordaniennes.


Les dirigeants du Jebel Druze et la communauté druze du Sud de la Syrie ont obtenu un traité de non-agression mutuelle avec les chefs des milices syriennes rebelles combattant dans la région, y compris du bras armé d'Al Qaïda, le Front Al Nusra. Ce pacte est révélé en exclusivité par les sources des renseignements militaires de Debkafile.
Les Etats-Unis et le Roi de Jordanie ont offert des garanties aux Druzes que cet accord scellé le vendredi 19 juin serait respecté.

Sur-le-champ, ajoutent nos sources, la Jordanie a ouvert un corridor transfrontalier pour livrer aux 500.000 habitants des villages des montagnes druzes, une assistance militaire et des produits de première nécessité.

Cet accord a fait suite à la visite, dans la capitale jordanienne, au cours de la semaine passée, des dirigeants druzes libanais Walid Joumblatt et Marwan Hamad, dirigeant d'un nouvel organisme qui s'appelle « Le Conseil Militaire des Druzes Syriens » – et effectif chef d'Etat-Major des forces druzes.
Jumblatt a insisté pour voir le Roi Abdallah II, avec l'exigence de sa garantie personnelle envers la sécurité de la communauté syrienne.

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EU-EP-LIBAN-STRASBOURG
Jumblatt et Hamad ont ensuite appelé la salle de commandement conjoint jordano-américain pour la Syrie, le Commandement avancé du CentCom en Jordanie, à son quartier-général au nord d'Amman. Après un compte-rendu synthétique des officiers américains, jordaniens, saoudiens et émiratis, en charge de la procédure à suivre pour l'application du traité sur le terrain, ils ont donné leur consentement et il est entré en activité sur place.

DEBKAfile a pu obtenir les 4 principaux points de cet accord :

1. Les Druzes syriens et les forces anti-Assad combattant sous les ordres du commandement conjoint basé en Jordanie s'engagent à suspendre toute attaque des positions et lieux de résidence de l'autre partie.

2. Les forces rebelles syriennes ont promis de ne pas entrer ni d'attaquer des villages druzes sur le Golan, dont Al-Khader. (Ville Druze de 25000 h en face d'Israël actuellement assiègée par Al Nostra)

3. Les Druzes se sont engagés à ne pas autoriser les unités des renseignements et de l'armée du régime syrien, installés sur leur territoire, à utiliser leurs bases ni à les employer à des missions de surveillance pour les renseignements. Le village druze d'al Khader, par exemple, abrite une base de surveillance de l'armée de l'air syrienne, qui communique directement avec les renseignements opérationnels syriens. Les Druzes s'assureront des moyens de la mettre hors service.

4. Les huit milices druzes fidèles à Bachar al Assad ou liées à son régime et l'armée n'auront pas la possibilité d'opérer depuis le territoire druze du Sud.

Tout au long de la journée de vendredi, les sources arabes ont mentionné une activité des forces aériennes israéliennes se déroulant au-dessus de l'espace aérien syrien et libanais. Peu de temps avant minuit, on a affirmé que des frappes aériennes auraient été menées contre des cibles en Syrie, sans apporter plus de détails. Ces rapports n'ont pas été confirmés.

DEBKAfile Reportage Exclusif 20 juin 2015, 9:39 AM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski.

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Druzes : un pacte de non-agression avec les Islamistes?

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Les Druzes syriens auraient obtenu un pacte de non-agression, de la part des rebelles, sous garanties conjointes américano-jordaniennes. 
 
 

Les dirigeants du Jebel Druze et la communauté druze du Sud de la Syrie ont obtenu un traité de non-agression mutuelle avec les chefs des milices syriennes rebelles combattant dans la région, y compris du bras armé d'Al Qaïda, le Front Al Nusra. Ce pacte est révélé en exclusivité par les sources des renseignements militaires de Debkafile. Les Etats-Unis et le Roi de Jordanie ont offert des garanties aux Druzes que cet accord scellé le vendredi 19 juin serait respecté. 

Sur-le-champ, ajoutent nos sources, la Jordanie a ouvert un corridor transfrontalier pour livrer aux 500.000 habitants des villages des montagnes druzes, une assistance militaire et des produits de première nécessité. 

Cet accord a fait suite à la visite, dans la capitale jordanienne, au cours de la semaine passée, des dirigeants druzes libanais Walid Joumblatt et Marwan Hamad, dirigeant d'un nouvel organisme qui s'appelle « Le Conseil Militaire des Druzes Syriens » – et effectif chef d'Etat-Major des forces druzes. Jumblatt a insisté pour voir le Roi Abdallah II, avec l'exigence de sa garantie personnelle envers la sécurité de la communauté syrienne. 

image: http://jforum.fr/wp-content/uploads/2015/06/0541b5e6-63af-11e0-a797-d0e750b76d3b-300x165.jpg

EU-EP-LIBAN-STRASBOURG

Jumblatt et Hamad ont ensuite appelé la salle de commandement conjoint jordano-américain pour la Syrie, le Commandement avancé du CentCom en Jordanie, à son quartier-général au nord d'Amman. Après un compte-rendu synthétique des officiers américains, jordaniens, saoudiens et émiratis, en charge de la procédure à suivre pour l'application du traité sur le terrain, ils ont donné leur consentement et il est entré en activité sur place. 

DEBKAfile a pu obtenir les 4 principaux points de cet accord : 

1.  Les Druzes syriens et les forces anti-Assad combattant sous les ordres du commandement conjoint basé en Jordanie s'engagent à suspendre toute attaque des positions et lieux de résidence de l'autre partie. 

2. Les forces rebelles syriennes ont promis de nepas entrer ni d'attaquer des villages druzes sur le Golan, dont Al-Khader. 

3.  Les Druzes se sont engagés à ne pas autoriser les unités des renseignements et de l'armée du régime syrien, installés sur leur territoire, à utiliser leurs bases ni à les employer à des missions de surveillance pour les renseignements. Le village druze d'al Khader, par exemple, abrite une base de surveillance de l'armée de l'air syrienne, qui communique directement avec les renseignements opérationnels syriens. Les Druzes s'assureront des moyens de la mettre hors service. 

4. Les huit milices druzes fidèles à Bachar al Assad ou liées à son régime et l'armée n'auront pas la possibilité d'opérer depuis le territoire druze du Sud. 

Tout au long de la journée de vendredi, les sources arabes ont mentionné une activité des forces aériennes israéliennes se déroulant au-dessus de l'espace aérien syrien et libanais. Peu de temps avant minuit, on a affirmé que des frappes aériennes auraient été menées contre des cibles en Syrie, sans apporter plus de détails. Ces rapports n'ont pas été confirmés. 

DEBKAfile Reportage Exclusif 20 juin 2015, 9:39 AM (IDT)


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