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Mivy décoiffe,
car il a été conçu par un chauve !

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La révolte et les poignards


Mercredi, 23-Déc-2015
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Pour désenliser le conflit du Proche Orient, Mahmoud Abbas a probablement provoqué la vague d'attentats au poignard, en exagérant les menaces qui pèseraient sur le caractère islamique de l'esplanade des mosquées. Son but est d'internationaliser le conflit et d'amener des soldats étrangers à Jérusalem Est, en recréant ainsi l'ancienne frontière, et en empêchant l'unification de la ville.
Les intérêts des nationalistes palestiniens sont à l'opposé de ceux des arabes israéliens. On ne peut pas chercher à faire peur et exiger la fin des discriminations.

 

Les violences

Une série d'agressions arabes ont semé la peur en Israël et dans les territoires, Concrètement, il s'agit la plupart du temps de tentatives d'assassinat d'israéliens, en général à l'aide de couteaux, mais aussi à la voiture bélier, par des lapidations ou avec des armes à feu. Les victimes font partie de toutes les couches de la société, des adolescents, des militaires, des femmes, n'importe qui, voici des exemples des attaques qui ont eu lieu :

  • A Jérusalem, deux assaillants ont ouvert le feu et poignardé des passagers dans un bus de la ville, tuant deux personnes et en blessant quatre,
  • un Palestinien a précipité son véhicule sur un arrêt de bus dans le centre de Jérusalem avant de s'en extraire et de poignarder des piétons, tuant l'un d'entre eux et en blessant six autres. 
  • à Raanana, dans la banlieue nord de Tel Aviv, un autre Palestinien a légèrement blessé un Israélien à un arrêt de bus situé sur la principale artère de la ville, dans cette même ville  quatre autres personnes ont été blessées à l'arme blanche par un Palestinien.
  • Un jeune harédi (religieux) de 15 ans a été légèrement blessé dans une attaque au couteau à Jérusalem
  • un policier de 47 ans a été blessé à Kiryat Arba, quand un suspect a tenté de lui voler son fusil 
  • A Ramla, une jeune fille a été poignardée par un arabe israélien
  • un Palestinien de 17 ans a poignardé un soldat israélien près d'une gare ferroviaire de Tel-Aviv
  • A Beer Sheva, Muhanad Alukabi bédouin israélien de Hura, de 21 ans, a mortellement poignardé un soldat, a ouvert le feu dans la station d'autobus bondée ; Il n'avait pas d'antécédent judiciaire  etc... 

Les agresseurs ont quasiment tous été mis hors d'état de nuire, le plus souvent blessés ou tués. Plusieurs agressions n'ont eu pour victime que leurs auteurs, morts un poignard à la main, avant d'avoir eu le temps d'atteindre leur cible. Si bien que le nombre de morts côté arabe est plus important que celui des tués juifs. Les palestiniens accusent Israël de procéder à des exécutions extra-judiciaires. Sommes nousi en situation de guerre, où on combat des ennemis, ou en période de paix où on tente d'arrêter des délinquants et des criminels  ?  
Doit on assimiler les tueurs à des combattants où à des criminels de droit commun ? ?

Pour le plaisir je vous donne un extrait de la prose de France Tv Info :
Deux policiers et deux colons visés :
Lundi, deux hommes ont attaqué deux juifs "mineurs" dans une colonie israélienne de Jérusalem-Est. L'un des deux assaillants a été tué. Une femme a également attaqué un policier avant d'être "neutralisée". Plus tôt, un Palestinien a été abattu après avoir poignardé un policier, lors d'un contrôle près de la porte des Lions, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël. Plus tôt, un Palestinien a été abattu après avoir poignardé un policier, lors d'un contrôle près de la porte des Lions et il a été abattu par les forces de sécurité.


L'attentat a eu lieu à Pizgat Zéèv un quartier juif de Jérusalem Est, entouré de quartiers arabes plutôt chics, d'habitude la cohabitation ne pose pas de problèmes. Un arabe à tenté d'assassiner des enfants qui se promenaient à vélo, la police intervenant, il a tenté de poignarder les policiers et a été tué par les forces de l'ordre.
Le lecteur remarquera que les victimes juives sont "mineurs", les guillemets interpellent, pour le journaliste, un juif est juif, donc il mérite la peine de mort, surtout s'il fait du vélo à Pizgat Zeev, alors on met "mineur" entre guillemets.
Autre "incident" La femme qui a attaquée le policier est "neutralisée" terme élégant pour dire tuée.
Le journaliste insiste sur le caractère occupé de Jérusalem (voir les caractères en gras); ensuite on met l'accent sur le palestinien abattu, (répété) en mentionnant quand même qu'il avait poignardé un policier. Ce n'est pas l'agression qui est mise en avant, mais la réaction policière, c'est elle qui doit être condamnée, pas la tentative d'assassinat. 

A la frontière de Gaza, des civils ont tenté de forcé la frontière, il y a eu aussi des morts, les soldats gardant la frontière ne pouvait pas laisser les manifestants entrer en Israël. Pour les venger, on a tiré quelques roquettes depuis Gaza sur Israël, qui a réagit en bombardant un centre de télécommunication gazaoui.

Cette folie criminelle a été contagieuse, le 9 octobre, un juif a voulu se venger, et a poignardé quatre arabes israéliens ou palestiniens innocents à Dimona dans le sud. Près de Haïfa, à Kyriat Ata, un juif en a poignardé un autre le prenant pour un arabe, l'assaillant a été blessé par la police qui n'a pas dévoilé son nom, s'il avait été arabe, elle l'aurait fait.
  Au cours d'une agression particulièrement sauvage à Béer Sheva, un malheureux réfugié érithréen a été pris pour un terroriste et a été tué par un vigile. Ailleurs, une femme arabe a blessé une musulmane, elle l'avait prise pour une juive. Pendant ce temps, en France, plusieurs pliciers ont été agressée au couteau plusieurs fois pendant ce même mois d'octobre.

Des manifestations violentes ont eu lieu aussi à Jaffa, où des bus et des voitures ont été incendiées à l'aide de cocktail molotov, par contre Haïfa, Um El Fahm, Rahat, Acco, et Nazareth sont restés calmes.

Les raisons de la violence

Cette série d'agressions en Cisjordanie, cette agitation à Gaza cette entrée en scène d'arabes "israéliens" s'explique en profondeur par la volonté de deux peuples de vivre dans le même pays, sans en partager la vision. Les uns veulent dominer les autres, et réciproquement, personne ne souhaite fusionner les populations, les dirigeants des deux peuples sont faibles et menacés de l'intérieur, et n'ont aucune vision stratégique à long terme viable.

  • Les menaces sur les lieux saints

    D
    es rumeurs font état d'une volonté de judaïser l'espace où sont construite les mosquées Al Aqsa, troisième lieu saint de l'islam, ainsi que la mosquée d'Omar au dôme d'or. Les rumeurs parlent aussi d'une volonté des juifs de détruire ces mosquées.

    Ces rumeurs s'alimentent par la conduite inconsciente de juifs nationalistes religieux qui se répandent sur internet en affirmant leur volonté de reconstruire le temple, et qui organisent des prières collectives sur l'esplanade, alors que ceci est interdit par la torah. (Il est interdit de fouler le lieu où était le saint des saint, et on l'ignore avec précision aujourd'hui, pour cela le Grand Rabbinat d'Israël a strictement interdit à tout juif d'y pénétrer, cette interdiction est permanente et rappelée sans cesse depuis 1967).
    Elles s'alimentent aussi par les maquettes reconstituées du temple qu'on trouve partout dans les magasins de souvenirs et d'articles religieux juifs à Jérusalem.

    Or Netanyahu a joué, comme d'habitude l'ambiguïté, il n'a pas interdit ces prières, il les a de temps en temps bloquées quand la situation était trop tendue, il a aussi interdit la présence d'élus sur le mont du temple, qu'ils soient juifs ou arabes, afin d'éviter de politiser ce lieu saint. Il a également juré qu'il ne souhaitait pas modifier le statut quo.
    Mais il n'est pas allé jusqu'à interdire les prières collectives juives organisées par ceux qui souhaitent généralement beaucoup de mal aux mosquées.

    Or Mahmoud Abbas, lui veut franchement faire voter par l'ONU un texte qualifiant de lieu saint musulman l'ensemble du mont du temple, y compris le mur des lamentations qui a toujours été considéré comme un lieu saint juif.
    Ne pouvant pas pour des raisons politiques et théologiques prier sur le mont du temple (ou esplanade des mosquées), les juifs se sont toujours cantonnés à prier au pied du dernier mur restant du temple d'Hérode.
    Proclamer ce lieu saint musulman, est un déni de l'histoire, et une preuve d'intolérance. Pour Sheik Muhammad Ahmad Husseini, grand muphti actuel de Jérusalem, il y a une mosquée sur le site « depuis la création du monde », ce qui démontre selon lui, que le temple de Jérusalem est « une invention » pour nuire aux Musulmans

    On peut en conclure que formellement les arabes rejettent le statut quo, et que les israéliens tendent à le modifier dans les faits. Sur un lieu aussi sensible, la situation actuelle est un compromis acceptable par tous  : Les musulmans sur l'esplanade des mosquées- mont du temple, les juifs au pied du mur.

  • Une justice qui n'est pas rendue, des discriminations et des incompréhensions
    Mivy avait déjà reporté avant les vacances, l'incendie criminel qui avait provoqué la mort d'une famille palestinienne, les soupçons principaux se portant sur des extrémistes israéliens, soupçons confirmés par la police israélienne qui a écarté la piste d'une affaire interne à la communauté musulmane. Alors, les arabes s'interrogent, l'État est-il complice des tueurs juifs, lui qui va si vite pour arrêter les arabes ?

    Le mécontentement est très vif à Jérusalem, les arabes, qui refusent de participer à la gestion municipale représentent 30 % de la population, et ne reçoivent que 10 % du budget. Dans le Negev, les bédouins sont traditionnellement fidèle à l'État, et font l'armée, mais leur croissance démographique est impressionnante, aussi occupent-ils des terrains de plus en plus vastes, qu'ils n'achètent pas, vu que dans leur tradition le désert, comme la mer n'appartient à personne. Ces implantations sauvages, là où il existait des projets d'urbanisme sont source permanente de conflits lors d'expulsion d'occupants sans droits vis à vis de la loi.
  • Des influences idéologiques néfastes

  • Cela fait des années que Sheik Raed Salah, président du parti islamiste israélien milite pour combattre Israël, appuyé par les frères musulmans, et par tous les Djihadistes.
    Les autorités ont été amenées à l'arrêter, et à le condamner à 11 mois de prison (en appel) pour des faits remontants à 2007.

    Dès le 16 septembre on pouvait lire des propos racistes et des appels à la violence à peine déguisées venus dans bouche de Mahmoud Abbas :
    « La mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre sont nôtres. Elles sont entièrement nôtres, et ils [les Juifs] n'ont pas le droit de les souiller de leurs pieds sales » et d'ajouter « Nous saluons chaque goutte de sang versé pour la cause de Jérusalem. Ce sang est du sang propre et pur, versé au nom d'Allah, avec l'aide d'Allah. Chaque martyr aura sa place au Paradis, et tous les blessés seront récompensés par Allah

    Les députés du parti Balad, sont très fortement influencés par le nationalisme palestinien, ils ont poussé à la révolte, et organisé une journée de grève et une grande manifestation «pour protéger Al Aqsa», en fait un soutien à la violence. A Sakhnine, il y aurait eu plus d'une dizaine de millier de manifestants, hissant des drapeaux palestiniens, voir syriens (pro Assad). "Le gouvernement Netanyahu joue avec le feu quand il s'agit d'Al Aksa", a lancé à la foule de député arabe israélien Ahmed Tibi. 

 

Les conséquences de cette violence

Le mythe d'une Jérusalem unifiée s'est effondré, la police est allé jusqu'à mettre un mur provisoire pour isoler certains quartiers arabes périphériques d'où venaient plusieurs tueurs, devant la force du symbole, Nethanyahu a exigé qu'il soit retiré !

Des mesures de répression très forte ont été prises :  menace de destruction immédiate des maisons des criminels, et la cour suprême d'Israël a toussé. Le gouvernement a décidé de ne pas rendre les cadavres des terroristes tués, afin d'éviter que leurs funérailles donnent lieu à des meeting appelant à la violence.

Le gouvernement a décidé de révoquer le statut de résident de deux Palestiniens originaires de Jérusalem-Est, un homme et une femme, coupables d'avoir poignardé plusieurs Israéliens. "Nous ne pouvons pas permettre à des terroristes de profiter de leur statut de citoyen ou résident de notre pays pour perpétrer des attaques", a déclaré le ministre israélien de l'intérieur, Silvan Shalom. Cette mesure aurait pu s'appliquer à Asraa Abed, une arabe israélienne de 30 ans. Vendredi, dans la gare routière d'Afoula, au nord du pays, un policier lui a tiré dessus à bout portant après qu'elle a brandi un couteau. Là aussi, le profil de la jeune femme interpelle : elle étudiait à l'université hébraïque de Jérusalem et n'était pas "fichée".

Mais la conséquence la plus grave a été le succès pour le terrorisme, les villes se sont vidées, la vente par internet a explosé, les commerçants des villes arabes touristiques comme Jérusalem, Acco, ou Nazareth ont vu les touristes et les clients disparaître. Les gens ont peur, se méfient les uns des autres, et le racisme a fait un grand pas en avant, même les commerçants arabes dans les villes juives sont boycottés, même s'ils n'ont jamais manifesté d'opinion politique.

La loyauté des arabes israéliens a été fortement mise en doute, par leur comportement, ils délégitiment une "solution à deux états", et favorisent le vote à droite.
Pourquoi un état palestinien apporterait-il la paix, si les arabes qui vivent à l'intérieur du territoire souverain d'Israël refusent de se considérer comme des citoyens israéliens ?  les députés de la liste unifiée arabe n'ont jamais condamné les crimes, et des citoyens de plus en plus nombreux se demandent s'ils ne sont pas "une cinquième colonne".

Tous les mouvements racistes ont le vent en poupe, et les appels à tuer les arabes ou à les expulser se sont multipliés.
Certaines municipalité ont décidé de licencier tous leurs employés arabes par mesure de sécurité. Sans aller jusque là, la mairie de Tel Aviv a nterdit toute présence d'adulte non autorisé dans toutes les écoles de la ville.

Les demandes de port d'arme se multiplient, et certains hommes politiques vont jusqu'à suggérer des cours d'auto défense pour toute la population, et je vois de suite la terreur d'un fanatique palestinien devant l'allure martiale d'une mamie de 80 ans qui aurait suivi deux cours de Krav Marga...  ou les dégâts provoqués par des armes mises entre les mains de n'importe quel peureux qui ne saurait pas s'en servir.

Globalement, la police s'est montré à la hauteur, et n'a pas fait d'usage excessif de la force lors des manifestations qui se sont toujours terminées dans le calme, évitant ainsi un embrasement

Toutefois, le gros de la communauté musulmane israélienne est resté calme, si les idées islamistes progressent, la majorité aurait trop à perdre en rejetant la tutelle protectrice israélienne. Place Izhak Rabbin, il y avait plus de cent milles militants de la paix, pour commémorer l'anniversaire de l'assassinat du premier ministre, et à la tribune, au côté de John Kerry, il y avait des leaders arabes qui ont annoncé à la foule "Israël est notre pays, nous n'en avons pas d'autres."

Les mesures politiques

Le mont du temple, esplanade des mosquées est source de grandes tensions, Nethanyahu a interdit à ses ministres de s'y rendre pour ne pas aggraver les tensions.
Hélas un député chrétien élu sur la liste arabe unifiée, a tenu à prouver qu'il n'obéissait pas au gouvernement donc à l'État, il s'est rendu sur l'esplanade des mosquées. Contribuant à prouver à l'opinion que les arabes ne reconnaissent pas la légitimité de l'État, qu'ils peuvent donc être considérés comme des étrangers, voir des traîtres en puissance. C'est pathétique.

Suite à la visite de John Kerry, représentant les États Unis dans la région, et à un accord entre Israël, le Wafq, et la Jordanie qui est responsable en titre des lieux, il a été décidé d'installer des caméras de surveillance, afin que la responsabilité d' éventuels futurs incidents puisse être clairement établie, les films seront directement diffusés sur internet, afin d'empêcher toute rétention d'information.

La Jordanie tient à être responsable de ces caméras, elle considère que l'esplanade des mosquées est sous sa souveraineté, et qu'Israël n'a aucun droit à s'y impliquer sous quelque forme que ce soit. La Jordanie installera elle-même les caméras. Mais Israël n'a pas confiance, elle a peur que les zones filmées soient incomplètes.

L'accord prévoyait des l'emplacements décidés par une commission mixte dont la convocation n'a pas encore été prévue à ce jour. Quand les responsables islamiques sont venus installer des caméras, sur ordre des autorités jordaniennes, la police israélienne s'y est opposée. Israël tient à la concertation, refuse l'unilatéralisme afin que l'ensemble de l'esplanade soit bien sur surveillance, avec une diffusion instantanée sur internet.

S'adressant dimanche 25 octobre au conseil des ministres, Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël "avait un intérêt à ce que des caméras soient déployées partout sur le mont du Temple" ce qui permettrait de réfuter les accusations selon lesquelles le pays veut modifier le statu quo.
Une telle surveillance de l'esplanade, où des jets de pierre accueillent souvent les visites des juifs sur le site, permettra de "montrer d'où viennent vraiment les provocations", a ajouté Benjamin Netanyahu.

Pour Saëb Erekat, le chef du gouvernement israélien veut installer les caméras « dans le but de surveiller et d'arrêter les Palestiniens.» "Il ne cesse de mentir", a-t-il ajouté. Si les palestiniens seraient  heureux de filmer des excès de policiers israéliens, ils ne souhaitent pas montrer les provocateurs, et ont effectivement très peur des caméras qui mettraient évidence leur responsabilité dans les incidents. Pour cela, l'opinion palestinienne est contre les caméras.

En attendant, le statut quo est confirmé, seuls les musulmans auront le droit de prier sur l'esplanade, et les visites de touristes de toutes religions seront autorisées.

 

La cohésion nationale

"Il n'y a pas de possibilité d'aller vers la paix sans se comprendre" (O. Hazan) Le Parlement israélien a voté mercredi 28 octobre 2015 l'apprentissage obligatoire de la langue arabe dans toutes les écoles de l'Etat hébreu dès l'âge de six ans, soit quatre ans plus tôt qu'auparavant. Environ la moitié des députés étaient présents lors de la session et ils ont voté à l'unanimité le texte proposé par le député Oren Hazan, du Likoud, le parti de droite du Premier ministre Benyamin Netanyahou.

Les efforts du Président Riveline, pour être le président de tous les israéliens sont appuyés par le gouvernement, et par la justice, qui est de plus en plus sévère avec les nationalistes juifs extrêmistes, qui n'hésitent plus à lancer des menaces de mort contre tous ceux qui parlent de fraternité entre les citoyens du pays.

Dans la société civile, des manifestations de loyauté vis à vis de l'État on été remarquées, bien sûr chez les druzes, dès les premiers attentats, mais aussi chez des élus arabes municipaux, en particulier à Nazareth, et à de Rahat, ainsi que chez de nombreux maires juifs et arabes de Gallilée, ou des responsables de la communauté bédouines.  Il pourrait y avoir une rupture entre les députés arabes qui jouent une carte douteuse contre leur patrie, et les élus municipaux qui sont en contact avec la population, et qui veille à leur bien être.

L'État palestinien

De nombreuses voix s'élèvent en Israël pour affirmer que le statut quo ne peut durer, et qu'il faut se hâter de créer un état palestinien, ne serait-ce que pour jeter hors d'Israël le plus d'arabes possible. On envisage d'ailleurs aussi d'augmenter le quota de travailleurs asiatiques pour limiter l'emploi des palestiniens qui sont jugés potentiellement dangereux.

Certains envisagent de déplacer les frontières, et de placer en Palestine une grande partie de Jérusalem Est, et les villes importantes du Wadi Ara, des centaines de milliers d'arabes perdraient leur nationalité israélienne, sans avoir à déménager. La majorité juive du pays serait confortée.

Cette idée, déjà énoncée par Avidgor Liberman circule mais ne fait pas encore partie du programme du gouvernement israélien, qui est très dépendant des nationalistes religieux qui eux restent arqueboutés sur un état unique judéo-arabe.

A terme ce état risquerait de devenir un état raciste et discriminatoire. On ne  pourra pas faire des arabes de bons citoyens israéliens, si ces derniers veulent être palestiniens et se considèrent occupés par les juifs.

Côté palestinien on demande une protection internationale

Les violences continues, toutefois, des ordres semblent avoir été donné par l'autorité palestinienne de limiter les incidents à la Cisjordanie, probablement suite aux menaces de la communauté Européene qui aurait gelé les subventions qu'elle accorde à la Palestine.
Les agressions se limitent généralement à la Cisjordanie, surtout à Hébron, et dans le Goush Etzion, territoire à population mixte près de Jérusalem. Cet élément montre qu'il y aurait bien une coordination dans ces violences, et qu'elles étaient dirigées directement par l'Autorité Palestinenne. Parce qe le Hamas n'obéit pas à l'AP , des attentats à Jérusalem restent néanmoins possibles.

Mahmoud Abbas veut porter plainte au près du tribunal international, car les israéliens se comportent comme en temps de guerre, et quand un ennemi sort son poignard, il est immédiatement abattu.

Mahmoud Abbas a accusé les "forces d'occupation" israéliennes d'avoir "récemment intensifié ses pratiques criminelles au point de mener des exécutions extra-judiciaires contre des civils palestiniens sans défense".

"Il est essentiel que chacun assume ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard, je pense notamment aux Nations unies (...) et aux Etats membres de l'ONU", a ajouté Mahmoud Abbas. "Nous avons besoin de votre protection. Protégez-nous, protégez-nous. Nous avons besoin de vous", a-t-il lancé, jugeant "inutile de perdre du temps dans des négociations juste pour le plaisir des négociations".

Cette demande est peut-être explicative, en effet les palestiniens ne sont plus la priorité du Proche Orient, le conflit d'Irakou de Syrie, la guerre sunnite-chiite angoissent bien davantage les foules arabes.
Les négociations israélo palestiniennes sont mortes. Négocier quoi quand la droite israélienne refuse même l'idée d'un état palestinien ? ? 
La seule voie possible semble être l'internationalisation, assurer la présence étrangère sur l'esplanade, à Jérusalem est, afin de limiter de facto la souveraineté israélienne.
Pour cela les palestiniens ont provoqué des troubles, en exagérant les menaces sur l'esplanade des mosquées, et en suscitant des agressions de juifs, afin de provoquer une répression qui devait justifier une présence internationale.

En guise de conclusion

Les intérêts des nationalistes palestinens sont à l'opposé de ceux des arabes isaéliens, les uns souhaitent la rupture, rendre les arabes insupportables aux juifs, afin qu'ils s'en débarassent et qu'ils leur donne enfin un état arabe palestinien indépendant. Les autres ont besoin d'être des citoyens comme les autres de la société israélienne, et d'avoir toutes leurs chances de s'y épanouir, sans racisme ni discrimination.

En fin de compte ce sera à eux de décider ce qu'ils veulent être, et d'en tirer toutes les conséquences.

Michel Lévy

 

 

 

 

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